Noël, Noël Le Graët ou les deux ?

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Réponses :

1- Vous le savez sans doute : c’est à la célèbre marque de soda que l’on doit le Père Noël… Ou du moins la couleur rouge de son vêtement, sa grande barbe et sa taille. La FFF, en 2021, est elle sous contrat avec Coca, et ce, au moins jusqu’à la Coupe du monde 2022, si l’on s’en réfère au bail prolongé en mai 2018. La « Copa Coca-Cola » , tournoi national de futsal extérieur pour les clubs amateurs, a même vu le jour cette année.

2- S’il était né le 13 octobre ou le 6 mai, Noël Le Graët s’appellerait peut-être Eugène Le Graët. Mais il est né le 25 décembre, alors ce fut Noël Le Graët.

3- Il n’y a pas que votre sapin au mois de décembre qui a le droit aux décorations. Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1998, Noël Le Graët a même été promu au grade d’officier de la Légion d’honneur, le 31 décembre 2018.

4- C’est Ouest-France qui le dit : « La ville de Guingamp et l’association des commerçants Guing’envie mettent les petits plats dans les grands pour les fêtes de fin d’année. Patinoire, spectacles et feu d’artifice sont au menu des festivités. » Depuis 2017, une boule de Noël lumineuse XXL est même installée tous les ans place du Centre. Le père Le Graët, de son côté, est une star toute l’année à « Gwengamp » , lui qui fut maire PS de la ville de 1995 à 2008 et président du club de 1972 à 1991 et de 2002 à 2011.

5- Si Noël est avant tout la période de l’année qui fait kiffer les bambins, on ne peut pas dire que NLG soit lui autant tourné vers la jeunesse : « Là, dans la liste de septembre, j’en connais à peine la moitié », racontait-il toujours pour Ouest-France, en août, au sujet de la liste de l’équipe de France espoirs concoctée par Sylvain Ripoll. Vous non plus, certes, mais vous n’êtes pas président de la Fédération française de football, en même temps.

6- Comment ça, les deux ?

7- De Henri Dès à Johnny Hallyday en passant par Tino Rossi ou Charles Trenet, la fête du 25 décembre a engendré ou inspiré un paquet d’œuvres chez nos chanteurs français. Le patron du football français, lui, a carrément sa place dans le rap game. Pas grâce à Youssoupha, mais plutôt Kaaris, qui dans son morceau « Moula Moula » sorti sur son projet 2.7.0 en 2020, lui rend hommage à sa manière : « Je décide qui sort des vestiaires comme Noël Le Graët. »

8- Si certains tours de la petite coupe nationale française ont souvent eu lieu mi-décembre, aucun match de la défunte compétition n’a jamais eu lieu les 24 ou 25 décembre. Alors que notre Noël national, président de la LFP de 1991 à 2000, a totalement été à l’origine de cette curieuse compétition.

9- C’est un fait : au réveillon, comme tous les ans, vous aurez du mal à esquiver votre oncle, grand-père ou beau-frère ayant une tendance à rapidement glisser vers la xénophobie. Un problème que ne connaît pas Noël Le Graët, qui, rappelons-le, est convaincu que « le football n’est pas raciste ». La magie de Noël.

10- Noël, c’est souvent le foie gras, les marrons, le sapin, la crèche et la messe de minuit. Question tradition, NLG n’est pas non plus en reste. On parle quand même de quelqu’un qui n’a parlé que breton jusqu’à ses cinq ans et qui, quand le rappeur Youssoupha a interprété une chanson en soutien aux Bleus avant l’Euro, n’a même pas voulu en entendre parler. « Le vrai hymne c’est La Marseillaise, point barre », nous lâchait-il en juin. Balle au centre, donc.

11- Noël est célébré de Vienne à Göteborg en passant par Aberdeen, Aveiro et Sofia. À la tête de l’EA Guingamp, le président Noël Le Graët n’a lui jamais fait mieux, en Coupe d’Europe, qu’une défaite dès l’entrée en lice (troisième tour de Coupe Intertoto 2003-2004 contre le FC Zbrojovka Brno, barrage de C3 en 2009-2010 face à Hambourg). Et ne parlons pas des désillusions qu’il a connues à l’Euro en tant que grand chef du football tricolore depuis 2011…

12- Si, comme tout le monde, vous vous êtes retrouvé dans une file d’attente à la Fnac ces derniers jours, vous savez qu’une fois de plus, le père Noël n’aura pas de mal à faire du chiffre cette année. Tout comme le groupe Le Graët, en somme, si l’on en croit ce que Bretagne économique expliquait il y a deux ans : « Depuis 2014, Valérie Le Graët continue à assurer le développement du groupe fondé par son père, en 1986. Cet empire familial de l’agroalimentaire, mené par le « paquebot » Celtigel, est constitué de 12 PME bretonnes. Il emploie plus de 800 personnes et réalise un chiffre d’affaires avoisinant les 200 millions d’euros. Si l’avenir de ses trois pôles d’activités, surgelé, conserve et pêche, passe par la grande distribution, le groupe breton déploie aussi ses propres marques et se tourne vers l’export. »

13- On se souvient tous du licenciement de Thomas Tuchel au PSG, le 24 décembre 2020. NLG, lui, sait laisser du temps aux entraîneurs : la preuve en 2008, quand il avait voté pour la reconduction de Raymond Domenech à la tête des Bleus, au sortir d’un Euro catastrophique et à deux ans du Mondial sud-africain. Mauvaise pioche.

14- Rapidement lancé dans les affaires, Noël Le Graët n’a pas connu de carrière de footballeur. Au contraire de Jean-Paul Noël, défenseur français qui a fait les beaux jours de l’AJ Auxerre et du FC Grenoble (ancêtre du GF38) entre les années 1970 et 1980, avec une finale de Coupe de France (1979) et un titre de champion de deuxième division (1980) sous les couleurs de l’AJA. Vous ne l’aviez pas vu venir, hein ?

15- Le mois de décembre est évidemment illuminé, en tout cas dans tout bon centre-ville qui se respecte. Vous aviez répondu autre chose ?

16- C’est prouvé : le foie gras, les carcasses de dinde aux marrons et le chocolat ne sont pas bons pour nos amis les toutous. Le Graët, de son côté, a de quoi régaler le meilleur ami de l’homme puisque son groupe fabrique dans la commune de Grâces la pâtée pour chiens Canaillou, signée Intermarché.

17- Vous pouvez cette semaine vous gaver de films de Noël en tout genre. Sinon, vous avez toujours l’occasion de ressortir un classique du cinéma français : Coup de tête de Jean-Jacques Annaud. Un long métrage largement inspiré par l’En Avant Guingamp des années 1970, dans lequel Jean Bouise joue Sivardière, le président du club de « Trincamp » et patron de la plus grosse entreprise de la région… Noël Le Graët existe donc bel et bien dans le septième art.

18- Dans la Mère Patrie, on célèbre la nativité du Seigneur non pas le 25 décembre comme dans la plupart des pays du globe, mais plutôt le 7 janvier (tout comme en Serbie, Bosnie-Herzégovine, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Géorgie, Macédoine ou encore au Kosovo, au Kazakhstan, au Monténégro et au Kirghizistan). Notre Noël national a lui certainement une attache particulière avec le pays de Léon Tolstoï, depuis un certain été 2018.

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