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Nkunku : « L’Italie sera revancharde »
Jeudi à Cheonan, Français et Italiens vont se retrouver en huitièmes de finale de la Coupe du monde des moins de vingt ans, dix mois après le succès des Bleuets à l’Euro 2016 des moins de 19 ans (4-0). Christopher Nkunku, le milieu de terrain du Paris-SG, raconte son premier grand tournoi international. Et parle (un peu) de son club...
Passer de la France à la Corée du Sud en quelques jours, ça n’a pas été trop difficile ?Physiquement, non, car on avait le rythme de la compétition avec nos clubs. Donc de ce côté-là, ça allait. On a terminé le championnat le 14 mai, et on est parti pour la Corée du Sud deux jours plus tard. Tout est allé très vite. La principale difficulté, c’est le décalage horaire. Il y a sept heures de plus ici. Il faut donc s’adapter rapidement, notamment pour le sommeil. Mais le staff médical a fait ce qu’il fallait. On a pris des cachets et maintenant, ça va.
La France a parfaitement négocié le premier tour, en gagnant tous ses matchs…Oui, c’était important de terminer en tête de notre groupe. On a gagné toutes nos rencontres – Honduras (3-0), Vietnam (4-0), Nouvelle-Zélande (2-0) – en inscrivant beaucoup de buts, sans en prendre un seul. On pourrait croire que ça a été facile… En fait, on a su se faciliter les choses. À chaque fois, on a marqué rapidement, ce qui nous a permis de pouvoir mieux gérer les matchs. Après les deux premières victoires, on savait que la qualification était acquise, mais pas la première place. On a bien fait le travail jusqu’au bout.
Affronter des équipes aussi différentes que le Honduras, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande, ça a son charme…Ah oui, vraiment. Ce ne sont pas des équipes qu’on va jouer souvent. C’est bien de se mesurer à d’autres styles de jeu. On a eu trois adversaires avec chacun leurs caractéristiques. Et ce n’était pas facile à chaque fois, car la France est un des favoris. Moi, j’ai bien aimé.
Jeudi, ce sera l’Italie. Que savez-vous de cette équipe ?Déjà, qu’elle sera revancharde par rapport à la finale de l’Euro des moins de 19 ans, l’année dernière. Elle a eu un premier tour difficile, même si je n’ai pas vu grand-chose de ses matchs. Mais on connaît les Italiens, qui vont nous poser beaucoup de problèmes. On a eu quelques jours pour mieux étudier leur jeu, grâce à la vidéo. À ce niveau de la compétition, ce sera très ouvert. Il faut s’attendre à un match compliqué.
Vous ne faisiez pas partie de l’équipe championne d’Europe en 2016 en Allemagne. Prendre le train en marche, ça n’a pas été trop difficile ?Ce n’est jamais évident d’arriver dans un groupe qui se connaît bien, qui a gagné des choses. Il faut s’adapter au jeu, à l’effectif. Il faut donc un peu de temps, mais ça s’est bien passé. J’avais l’avantage de connaître certains joueurs, parfois depuis Clairefontaine. Jean-Kevin Augustin, qui joue avec moi au Paris Saint-Germain, Denis Wil-Poha, avec qui je partage la chambre en sélection, Amine Harit, Marcus Thuram… Franchement, c’est un bon groupe, une vraie bande de potes. L’ambiance est bonne, et si nous avons de bons résultats, c’est en partie grâce à ça.
Kylian Mbappé aurait pu être là aussi…C’est vrai qu’il a été champion d’Europe l’an dernier. Il aurait pu être avec nous. Cela aurait été un avantage. Mais il est avec l’équipe de France. C’est bien ce qui lui arrive.
Vous avez disputé seize matchs avec le Paris-SG cette saison. Avec la concurrence qui y règne, c’est plutôt pas mal…Je voulais avoir un peu de temps de jeu. Plus que la saison dernière. J’ai pu jouer des matchs, et donc progresser. Je regarde beaucoup ce que fait Marco Verratti, qui est un très grand joueur. Je sais que je dois encore beaucoup travailler pour gagner encore du temps de jeu. J’ai essentiellement évolué dans l’axe quand on a fait appel à moi, et c’est la position que je préfère. Mais j’ai commencé le football comme ailier, donc je peux aussi dépanner sur les côtés.
Pourriez-vous être prêté la saison prochaine ?Pour l’instant, je me concentre sur la Coupe du monde. On verra après, ce n’est pas le moment de parler de ça.
Vous êtes originaire de la République démocratique du Congo. Avez-vous été approché par sa Fédération ?Non, je n’ai jamais eu aucun contact avec la RD Congo.
Plusieurs joueurs nés en France, mais d’origine congolaise ont été sélectionnés ces derniers mois…Je sais, mais en ce qui me concerne, à l’heure actuelle, la question ne se pose pas…
Propos recueillis par Alexis Billebault