- C1
- Gr. A
- Leipzig-PSG (2-2)
Nkunku, les mots bleus
Une nouvelle fois excellent face au PSG, Christopher Nkunku continue de porter l'attaque du RB Leipzig avec cinq buts inscrits en Ligue des champions. Le genre de prestation qui peut lui permettre de rêver entendre son nom dans la bouche de Didier Deschamps, ce jeudi après-midi au siège de la FFF.
« Les jeunes se rendent compte que c’est bouché pour eux. Tout joueur formé au club rêve de s’y imposer, mais à Paris, ce n’est pas évident. Certains ont eu leur chance, d’autres pas. Moi, j’estime avoir été patient, j’ai essayé. Mais je me suis rendu compte que pour que ma carrière décolle, il fallait que j’aille voir ailleurs. » Christopher Nkunku ne se cachait pas voilà désormais deux ans au moment de justifier son choix de quitter le PSG de Thomas Tuchel pour partir prendre son envol sous les couleurs du RB Leipzig. Un choix qui avait beaucoup fait parler de la part du titi parisien, installé progressivement dans la rotation au milieu de terrain porte d’Auteuil. En Allemagne, le natif de Lagny-sur-Marne continue de franchir les paliers, comme il l’a une nouvelle fois démontré ce mercredi soir face à son club formateur.
Deutsche Qualität
Cinq minutes de jeu à peine et l’attaquant de 23 ans se projette parfaitement dans la surface pour venir couper le centre parfait d’André Silva pour plonger d’entrée le PSG dans la tourmente. Muet au Parc des Princes il y a deux semaines (son seul match sans marquer dans cette phase de poules de Ligue des champions), Nkunku vient apporter une nouvelle démonstration au théorème de l’ancien Rouge et Bleu qui marque contre Paris. Pas de quoi rassasier un garçon de plus en plus gourmand au fil des mois et qui transperce à nouveau une défense bien trop tendre quelques minutes plus tard, avant de frapper au-dessus. Avec quatre tentatives, le bonhomme s’affirme plus que jamais comme le leader offensif des siens, jusqu’à obtenir la faute de Presnel Kimpembe et le penalty de l’égalisation dans les arrêts de jeu, alors que ses partenaires avaient un à un manqué l’opportunité de tromper Donnarumma une deuxième fois.
L’illustration parfaite du poids pris par Nkunku dans l’est de l’Allemagne, lui qui pèse désormais cinq pions en quatre représentations sur la scène européenne, dans la foulée de son incroyable triplé contre Manchester City d’entrée. « Christopher n’a aucune faiblesse. Il est jeune et en veut encore beaucoup plus. Travailler avec lui est très plaisant, car il est vraiment intelligent et a beaucoup de potentiel », affirmait d’ailleurs son coach, Jesse Marsch, après la défaite de Leipzig contre Bruges lors de la deuxième journée. Il faut dire que l’intéressé s’est imposé comme l’une des plus belles attractions d’une Bundesliga qui compte pourtant son lot de talents.
Allô Didier ?
Un nouveau statut qui peut légitimement laisser imaginer qu’il n’est désormais plus qu’une question de temps avant de voir Christopher Nkunku enfiler une autre tunique : celle de l’équipe de France. Déjà murmuré à plusieurs reprises du côté de Clairefontaine ces dernières semaines, son nom ne serait plus une si grosse surprise ce jeudi, pour la dernière liste de Didier Deschamps en 2021. « C’est un rêve de gamin. Je sais que le sélectionneur et son staff regardent les matchs. À moi de garder un niveau de performance haut et régulier. C’est ça qui va sûrement m’amener un jour en équipe de France », lançait-il d’ailleurs ce dimanche dans Téléfoot, à quelques jours du verdict.
« C’est un rêve de gamin. Voilà, je sais que le sélectionneur et son staff regardent les matchs. C’est à moi de garder un niveau de performance haut et régulier et c’est ça qui va sûrement m’amener un jour en équipe de France. »@c_nk97 sur les Bleus (@JulienMaynard) pic.twitter.com/CvjJLJL0WB
— Téléfoot (@telefoot_TF1) October 31, 2021
Et ce n’est pas sa nouvelle prestation de haut vol face au PSG qui jouera en sa défaveur. En sélection, si le trio offensif titulaire semble impossible à déboulonner à court terme (Griezmann-Benzema-Mbappé), il y a certainement des places à prendre dans la rotation. Certes, Kingsley Coman donne satisfaction avec le Bayern Munich, mais c’est moins le cas dernièrement d’Anthony Martial à Manchester United ou Wissam Ben Yedder à Monaco, pour ne citer qu’eux. Le feu follet de Leipzig pourrait donc se voir tendre la main pour ces deux derniers matchs qualificatifs à la Coupe du monde face au Kazakhstan puis en Finlande. Suffisant pour voir un nouveau titi parisien parti se faire les dents en Allemagne rejoindre l’équipe de Didier Deschamps cette année ? Moussa Diaby ne serait sûrement pas contre lui faire visiter le château de Clairefontaine.
Par Tom Binet