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Nives Celsius, drôle de dame
L'impératrice des Wags est croate. Elle se nomme Nives Celsius. Fiancée de la Bundesliga, princesse du trash à la langue bien pendue et à la plume paillarde. Une créature forcément distinguée.
« J’ai toujours su que je serais un jour la compagne d’un footballeur » . Nives Celsius est une femme comblée. En se faisant passer la bague au doigt par Dino Drpic – « un vrai homme, un macho » – cette playmate des balkans a réalisé le rêve d’une vie. En 2009, la Croate fait une entrée fracassante dans le merveilleux monde des wags en provoquant le transfert de son mari. A l’époque, Drpic, une sélection au compteur, évolue au Dinamo Zagreb depuis neuf saisons. En pleine promotion de son bouquin au titre licencieux La Vérité toute nue à la télévision serbe, Nives Celsius balance son fait de gloire qui lui assurera la reconnaissance ainsi que d’excellentes ventes : « Dino s’est arrangé pour qu’on nous allume les lumières du stade [Maksimir, celui du Dinamo], et il a finalement pu assouvir son rêve de faire l’amour au milieu d’un terrain de football. C’était très torride ! » . Devenu indésirable dans son club de toujours, Drpic vide son casier et débarque avec Madame et sa progéniture sous le bras à Karlsruhe. Sa première exigence ? Avoir le numéro 69 floqué dans le dos sur les conseils avisés de son épouse. Refus de la ligue.
« Je trouve le look de Ribéry charmant »
A leur arrivée en Allemagne, les médias comparent la paire Drpic-Celsius aux Beckham, ce que Nives réfute : « Dans leur couple, on ne sait pas réellement ce qui est vrai ou pas. Dino aime les grosses poitrines, pas le silicone. Heureusement, la nature a bien fait son travail de ce côté à mon sujet » . Plantureuse, la Croate empeste le scandale bas de gamme et n’hésite pas à frotter son opulente poitrine contre des agents de police lors d’un contrôle routier. Sans succès. Pire, elle sera poursuivie pour trouble à l’ordre public. Quand son mari trime pour éviter la relégation de Karlsruhe, Nives Celsius soigne sa popularité à grands renforts de fantasmes obsessionnels – « Madrid est ma ville préférée. J’aimerais avoir une relation sexuelle sur le toit du stade du Real Madrid » – de photos FHM bientôt punaisées dans toutes les cabines de routier d’ex-RDA et d’apparitions en tenue polissonne et maillot 69 au Wildparkstadion. Les efforts payent. Deux mois plus tard, elle devient Miss Bundesliga – oui, oui, devant Wahiba – ce qui lui vaut les félicitations de Sylvie Van der Vaart : « Elle mérite ce titre. C’est une jeune femme ardente et piquante. Un véritable enrichissement pour la Bundesliga » . Suffisant pour que Bild lui ouvre ses colonnes.
Se prévalant de l’influence littéraire de Beigbeder et Houellebecq, Celsius balade sa plume dans la presse à sensations et dissèque le championnat teuton à sa façon. Ainsi, elle pond des articles sur les six plus beaux abdos, le Top 10 des bad-boys ou les stars les plus chaudes de Bundesliga. Dans ce dernier papier, elle désamorce toute scène de ménage en plaçant son mari Dino en pôle position mais considère tout de même que Serdar Tasci, défenseur du VFB Stuttgart, « ferait un parfait donneur de sperme » . Ajoutez à cela des assertions concernant les footballeurs chevelus – « Martin Demichelis ou Torsten Frings sont des garçons doux et agréables à regarder. Mais aucune femme ne comprend pourquoi ils possèdent un tel tapis sur le crâne ! » -, le « look de Neandertal » de Nesta et l’appréciable face cubiste de Ribéry : « Il n’a peut-être pas les traits du visage proportionnels, mais pour autant, il a un rayonnement incroyable. Je trouve le look de Ribéry charmant, parce qu’il correspond à son tempérament sauvage » . De quoi éclipser, à coup sûr, son mari.
« Ne jamais sortir avec un coéquipier »
Quand elle ne scribouille pas sur les mâles en short, la sulfureuse donne son avis sur ses congénères et, peu charitable, se permet de placer un méchant tacle prophétique à Toni Terry durant le Terrygate de l’année dernière : « Bien sûr ma chère, tu pardonneras John vu que tu as toujours su qu’il te trompait. Cette affaire a mis tes fesses dans les pages des tabloïds et tu aimes ça » . Classieux. Il faut dire que Celsius affirme savoir mieux que quiconque comment conquérir un footballeur et surtout le garder. En effet, à la manière d’un prestidigitateur dévoilant ses tours, elle édicte dans Bild les huit règles essentielles afin de mettre le grappin sur un footballeur. Les Tables de la loi des WAGs en puissance en quelque sorte. Forcément élégant et croustillant. Prodigués aux lectrices, certains conseils tombent sous le sens comme « être jeune et bien sûr ne jamais être sorti avec un de ses coéquipiers » ou bien « intéressez-vous à ses matches, à ses problèmes et félicitez ses succès » . Mais l’essentiel n’est pas là. Non, ce que réclame un joueur, c’est du stupre. Et au petit jeu de la débauche, la Croate se pose une nouvelle fois en experte : « Soyez une ‘putain’ au lit. Le sexe est extrêmement important pour les footballeurs qui vont toujours chercher à épicer les situations. Si vous n’assurez pas, il se lassera vite… » . Parallèlement aux polissonneries, Celsius tente de percer dans la chanson et boucle deux bouquins.
On en oublierait presque le malheureux Dino Drpic. Ce dernier, las de besogner en deuxième division, décide de se tailler de Karlsruhe. On se prend alors à rêver d’un départ en Premier League, terre d’élection des Wags, où Nives tutoierait la dream-team : Abbey Clancy, Coleen Rooney, Alex Gerrard, Carly Zucker, Danielle Lloyd. D’ailleurs, de l’autre côté du Channel, Celsius n’est pas une inconnue. Non pas que ces frasques l’aient rendue particulièrement populaire, c’est plutôt une péripétie qui l’a fait connaître. A l’été 2008, un couple de touristes anglais tente d’embarquer son fils, blond aux cheveux long, après l’avoir confondu avec la gamine disparue au Portugal, Madeleine McCann… Finalement, le couple épicera le championnat grec, à l’AEK Athènes. Nives tâchera de faire parler d’elle et Dino portera le numéro 26. Pas le 69.
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