- Ligue 1
- J12
- Résumé
Nîmes souffle Dijon, Rennes redémarre, Monaco n’y arrive pas
Les résultats du jour
Lyon 1-1 Bordeaux
Buts : Aouar (45e) pour l’OL // Cornelius (73e) pour Bordeaux
SM Caen 1-2 Stade rennais
Buts : Crivelli (90e) pour Caen // Hunou (60e) et Sarr (69e) pour Rennes
Dijon FCO 0-4 Nîmes Olympique
Buts : Bouanga (5e et 65e), Savanier (30e) et Briançon (87e) pour Nîmes
OGC Nice 1-0 Amiens SC
But : Gouano (38e, CSC) pour Nice
Stade de Reims 1-0 AS Monaco
But : Cafaro (24e) pour Reims
RC Strasbourg 1-1 Toulouse FC
But : Mothiba (51e) pour Strasbourg // Gradel (72e) pour Toulouse
Si cette soirée était un produit Conforama : la méridienne-coffre Long Bay
Usé par vos excès de vendredi soir et besoin de piquer un petit somme avant de remettre le couvert ? La soirée de Ligue 1 semblait taillée sur mesure pour vous. Trois malheureux pions en première période, c’était bien trop peu pour perturber votre sieste réparatrice, appréciée dans cette méridienne qui a le bon goût, bien qu’elle soit en promo, de disposer d’un accoudoir et surtout d’un coffre de rangement. Idéal pour y stocker vos meilleurs souvenirs, comme ce rock complètement fou dansé avec votre pote Julien, sur les coups de 4h, un horaire où vous aviez visiblement renoncé à rentrer accompagné. Ou de cette époque où l’AS Monaco gagnait des matchs et même des titres. Ça aussi, il va falloir en faire le deuil.
Le retour au SAV du soir : la défense monégasque
Les semaines passent, les associations changent, l’organisation défensive aussi, mais le constat est inlassablement le même. L’arrière-garde monégasque est à la rue. Ce soir encore, la défense à trois éléments (ou cinq selon les appréciations) alignée par Thierry Henry est apparue bien fébrile face à l’attaque du Stade de Reims, pourtant la moins prolifique du championnat au coup d’envoi (7 buts). Elle a fini par craquer, sur un enroulé sublime de Cafaro validé avec l’aide de la VAR. Où est donc passé « Blackenbauer » Jemerson, celui qui squattait la Seleção et formait une paire des plus hermétiques avec Kamil Glik l’année du titre ? Où est passé le roc polonais, celui qui rayonnait dans les deux surfaces ? Que fout Henrichs sur son côté à se faire grignoter comme un petit biscuit ? Une mise à jour du produit apparaît indispensable pour sortir l’ASM de la mouise.
La notice du soir : rater un but tout fait
(Synonymes : bouffer la feuille, manger la prime.) Le débordement dans la surface, le caviar dans les six mètres devant le but vide, tout y était. Le pion était là, il n’y avait plus qu’à se baisser pour le cueillir. Claudio Beauvue avait fait le plus dur ? Casimir Ninga a fait encore plus fort : croquer une occase plus facile à mettre qu’à rater, en positionnant mal son pied gauche et en reprenant le ballon avec le talon, et le rendant à un Tomáš Koubek qui n’en demandait pas tant. On jouait la 33e minute à D’Ornano, et le score était encore de 0-0. Derrière, Rennes a planté deux fois, et puni des Caennais inefficaces. Ne l’appelez plus Casimir, appelez-le Arthur.
Le chiffre : 0
Comme le nombre de minutes disputées par Adrien Hunou avant ce match. Touché à un ligament de la cheville pendant la préparation estivale, le Rennais était titularisé à la pointe de l’attaque. Et pour définitivement clore cette sale période, il s’est illustré en ouvrant le score. Un centre de Del Castillo – très bon ce soir – repoussé par Brice Samba dans ses pieds a permis au Stade rennais de renouer avec la victoire. Propre.
Le chèque cadeau vous est offert par : Rúnar Rúnarsson
Cinq petites minutes de jeu et déjà un grand doute dans la caboche du portier islandais de Dijon. Foirant complètement sa relance, il offre l’ouverture du score au Nîmois Denis Bouanga. Autant dire que les Gardois ne se sont pas fait prier pour profiter de la tempête sous son crâne, puisque c’est avec quatre buts dans la musette qu’ils sont repartis de Gaston-Gérard. Un stade où les hommes de Dall’Oglio n’ont plus gagné depuis cinq matchs, plus mauvaise série de son histoire, et qui voit son équipe glisser dangereusement vers la zone rouge.
Le vrai héros de la soirée : Téji Savanier
Un type qui se fait appeler « Couille » a tout intérêt à en avoir. Jamais le dernier pour aller au mastic, Téji Savanier n’a plus grand-chose à prouver là-dessus du côté de Nîmes. Mais au cas où certains ignoreraient encore qu’il a un pied droit délicieux, le numéro 11 des Crocos l’avait emmené avec lui à Dijon. On jouait la 30e minute à Gaston-Gérard, quand le milieu nîmois a déposé une merveille de coup franc dans la cage dijonnaise, mettant le Nîmol sur le chemin de sa troisième victoire de la saison, le premier depuis… la troisième journée. Bouanga a beau avoir claqué un doublé, Gradel pouvant rivaliser avec son coup franc tout en délicatesse à Strasbourg : l’employé du soir est bien Téji. Merci pour lui.
Dans le reste de la déco…
Trois victoires de suite en championnat, ce n’était pas encore arrivé à l’OGC Nice cette saison. À la faveur de cette petite série, le Gym bascule dans la première partie de tableau.
Pour donner le coup d’envoi de ce Reims-Monaco, c’est une sorcière qui est arrivée en tyrolienne sur la pelouse, et jeter un sort aux gars de Henry… Faut pas chercher plus loin.
En perdant ce soir à Nice, Amiens a concédé sa huitième défaite de la saison. Total le plus élevé en Ligue 1. L’effet Ganso se fait attendre.
Monaco compte seulement 7 points après 12 matchs, soit le deuxième pire total de son histoire à ce stade de la compétition après la saison 1953-1954 (6 en comptant 3 points pour une victoire).
Impliqué dans sept buts lors des huit derniers matchs du Racing Club de Strasbourg, Lebo Mothiba a été chercher dans les airs son septième but de la saison. Pas mal, sachant qu’il aurait dû à la base jouer le podium avec Lille, club qu’il a quitté en toute fin de mercato. Pas de regrets pour lui.
Résultats et classement de Ligue 1Par Simon Butel et Mathieu Rollinger