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Nicolas Dupont-Aignan : « Changer le nom d’un stade, ça enlève de sa poésie »

Propos recueillis par Alexandre Doskov
14 minutes
Nicolas Dupont-Aignan : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Changer le nom d&rsquo;un stade, ça enlève de sa poésie<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Lancé comme une balle dans sa deuxième campagne présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan arrive en trombe dans son QG de campagne, à un souffle de l'Assemblée nationale. Paris est sous la pluie, mais le candidat de Debout la France sort tout juste du plateau d'une chaîne d'info et ouvre grand la fenêtre de son bureau : « Il fait tellement chaud ici ! » Un bol d'air plus tard, le voilà sur son fauteuil en train de dénouer cette cravate qui le serre depuis le début de la journée. Prêt à discuter ballon rond, lutte contre le naming, défense des supporters, et dribbles avec Nicolas Sarkozy.

En 2015, vous avez lancé votre campagne pour les élections régionales de votre parti devant le Parc des Princes en parlant de lieu « symbolique » . C’était quoi, le message ? C’était parce que la mairie de Paris voulait le vendre au Qatar. D’ailleurs, on les a fait renoncer, ça n’a pas été fait. On a participé à la grande mobilisation. Donc je l’ai fait là, comme signe de réappropriation de ce lieu qui appartient aux Français.

Vous aviez dit à l’époque : « Aujourd’hui le Parc, demain l’Arc de Triomphe et la tour Eiffel. » Ce n’était pas un peu exagéré ?

Le Parc des Princes, il appartient aux Français. J’en ai marre de la privatisation de tous les lieux publics, et notamment des lieux sportifs, qui maintenant prennent le nom de merdes.

Le Parc des Princes, il appartient aux Français. J’en ai marre de la privatisation de tous les lieux publics, et notamment des lieux sportifs, qui maintenant prennent le nom de merdes. J’ai vu qu’à Rouen, ça s’appelle… Un truc dégueulasse, qu’on bouffe… Le Kinder Parc, je crois ! À Rouen, le stade s’appelle comme ça. (C’est en réalité le Palais des sports qui a été renommé le Kindarena, ndlr.)

Mais cette situation, des grands investisseurs étrangers qui achètent un club, et qui s’approprient ses installations en y mettant leur nom, c’est devenu courant dans tous les autres championnats. Pourquoi a-t-on encore du mal avec ça en France ?Parce que je pense qu’on n’est pas pareil que les autres peuples, et qu’on est attachés à l’intérêt public, à l’intérêt général, c’est tout. Je comprends que des investisseurs permettent à des clubs d’avoir des joueurs plus connus, de l’argent, et l’attrait que ça a. Mais en même temps, je dis attention au foot business, qui devient simplement une marque commerciale et qui exclut les amateurs de foot. Moi, je suis pour le foot amateur, je suis pour qu’on puisse aller en famille voir les matchs de foot. Et quand même, reconnaissez qu’il y a une exclusion par l’argent, de plus en plus. Il faut trouver le bon équilibre entre l’argent dans le foot qui est nécessaire, on ne va pas être naïfs, et l’exclusion des supporters et des gens qui n’ont pas beaucoup de moyens.

Vous jugez le modèle de partenariats du championnat espagnol plus intelligent, et plus viable sur le long terme. En quoi ?Le problème, en France, c’est que tous les investissements sont publics, et que toutes les recettes sont privées. Souvenez-vous, pour l’Euro, il y a eu une défiscalisation, l’UEFA n’a rien payé. C’est quand même ahurissant, il aurait pu y avoir un retour plus important vers les clubs. En vérité, pour moi, c’est une pyramide. On oublie que pour qu’il y ait le haut, il faut qu’il y ait le bas. Tous les clubs amateurs, tous ces bénévoles, tous ces jeunes. Dans ma ville, j’ai un club de foot, bon je ne veux pas les vexer, mais ils ne sont pas… Ils sont en quelle division déjà ? Ils ont été en Division d’Honneur, ils sont descendus, qu’importe ! (rires) Ce que je demande, c’est que l’argent qui est versé en haut ruisselle un peu plus vers la base. Et sur les Espagnols, j’avais dit ça parce qu’ils ont des systèmes participatifs qui sont intéressants.

Vous parlez de « la base » , mais cette « base » , c’est avant tout les supporters. Pour prendre l’exemple des Parisiens, ils sont globalement heureux de voir les Qataris, parce que ça ramène des titres. La provenance de l’argent, où il va, comment il est redistribué, ils s’en fichent, non ? Oui, c’est vrai, et c’est normal. Moi, ma fille est une grande supportrice du PSG, donc elle est ravie, et elle ne regarde pas d’où ça vient. Cependant, c’est normal qu’un responsable public pose la question de l’équilibre général du foot. Et je dis simplement, n’oublions pas la base de la pyramide, n’oublions pas les bénévoles, les clubs, les gens qui n’ont pas d’argent. Il y a un juste milieu qu’il faut trouver. Je ne veux pas qu’on en arrive à l’exclusion des classes populaires, et que tout soit fait pour des droits télé, et que les gens dans les stades, ça devienne un peu… Je ne veux pas critiquer, mais ça ne doit pas être que des chefs d’entreprise, et des entreprises qui louent des tribunes. Ce n’est pas encore ça, et heureusement !

Pour revenir sur la vente des stades, et le phénomène du naming (Il coupe) Ça me choque ! Je pense qu’ils appartiennent à tout le monde et pas à une marque, tout ne s’achète pas.

Mais à Marseille, c’est Orange qui a donné son nom au Vélodrome. Une entreprise française, ça devrait vous plaire.Ce n’est pas la question, je ne fais pas de discrimination. J’estime que c’est construit avec l’argent public, ça appartient à tous les Français. Je trouve que ça enlève de sa poésie. L’argent ne doit pas tout acheter !

Vous aviez publié un communiqué très agressif pour critiquer la Domino’s Ligue 2. C’était la goutte d’eau qui a fait déborder votre vase ?Oui.

Je n’ai rien contre Domino’s Pizza, mais ce n’est pas ça qui va vous faire maigrir quoi. Ce n’est pas très sportif !

Surtout, je n’ai rien contre Domino’s Pizza, mais ce n’est pas ça qui va vous faire maigrir quoi. Ce n’est pas très sportif ! Ça devient ridicule.

En tant que responsable politique, vous pouvez donner votre avis sur ces questions. Mais vous président de la République, est-ce que vous auriez des leviers, des moyens pour agir et lutter contre ces phénomènes ?Si j’étais président de la République, mes leviers, c’est que j’exigerais plus de transparence dans les fédérations. Que l’argent redescende à la base, qu’on arrête les normes délirantes sur tous les petits clubs sportifs. Il faut voir les normes qui s’abattent sur eux. J’arrêterais qu’on fasse des contrôles URSSAF scandaleux sur les bénévoles sportifs. Quand vous pensez que l’URSSAF assassine les clubs avec des redressements de cotisations sociales sur des bénévoles, ou des simples petits contrats d’entraîneurs… C’est délirant, et ils ne le font pas pour l’UEFA ! L’UEFA a fait du beurre sur l’argent public, et on emmerde les petits clubs toute la journée ! Donc ce que je voudrais… La politique sportive que je veux mettre en place, c’est une politique qui renforce les bénévoles et les droits des petits clubs.

Admettons qu’un grand groupe veuille acheter un club, son stade, lui donner un nouveau nom, et donne les garanties de transparence et de redistribution de l’argent. Le naming, vous l’acceptez ?Après, on verra. Mais c’est aussi le rôle des collectivités locales. Le président de la République, ce n’est pas Dieu le Père ! On n’élit pas un dictateur.

Vous étiez assez actif sur la question des supporters. Vous aviez assisté aux assises du supportérisme, en février 2015. Qu’est-ce qui était sorti des débats ?Qu’on avait raison ! Voilà, c’est tout ! (rires) Là aussi, lutter contre le hooliganisme, oui. On est tous d’accord. D’ailleurs, on n’a pas vraiment lutté, on a vu cet été ce qui s’est passé à Marseille. Mais se servir de la lutte contre le hooliganisme pour écarter certains supporters, c’est moyen. Ça participe au même esprit. Certains sont propriétaires de tout, et se croient au-dessus des règles. Au-dessus des règles fiscales, administratives, au-dessus de la CNIL… Tout, tout. Je demande la légalité des processus, ce n’est quand même pas la mort.

Vous demandiez que la répartition des infractions par club soit rendue publique, ainsi que les suites judiciaires des affaires. Vous aviez même fait une question au gouvernement sur le sujet à l’Assemblée. Pourquoi cette position ?C’était pour qu’on voie un peu où étaient les abus. C’est tout. Ce qu’on voulait montrer, c’est qu’il y avait une politique très particulière. On n’a pas à choisir à la tête du client, il y avait une certaine discrimination.

Votre demande a été refusée par le ministre de l’Intérieur…Bah, ça montre bien l’opacité générale. Il faut mettre de la transparence dans ce milieu, il y a beaucoup d’argent qui circule. D’ailleurs, j’ai vu qu’il y avait un régime spécial pour les joueurs de foot. Tout est dérogatoire.

Mais pour revenir sur la réponse, très argumentée, du ministre de l’Intérieur à votre question. Il expliquait que la publication des infractions par club allait créer une discrimination entre les clubs. Vous la comprenez, cette explication ?Ouais, ouais… C’est du blabla. Je demande juste qu’il y ait un cadre général, un équilibre, et un peu de justice. Il y a aussi le problème du prix des places. Au Parc, c’est dément. Je le vois avec ma fille, j’ai été voir le match contre Guingamp avec elle. J’étais au niveau du virage, je paye ma place, je ne vais pas en loge. Je n’aime pas ce système des loges, même si les gens ont l’air surpris quand ils me voient dans une tribune normale. J’étais pour Guingamp, mais ils se sont fait écrabouiller (6-0, en mai 2015, ndlr) ! Les pauvres… Il y avait quelques Bretons esseulés et moi, c’était le petit contre le gros !

Vous avez l’air d’avoir un rapport émotif au football. Mais un club qui a de l’argent n’est pas obligé de voir son stade se transformer en parc d’attractions… Oui, et je suis entouré de supporters ! Même ici, à mon siège de campagne, je suis cerné par les fans de foot ! Et même dans la rue, il y en a qui viennent me voir, qui me disent « Vous nous défendez, c’est bien. » Le football, il ne faut pas qu’on en fasse quelque chose de virtuel, d’artificiel. Un stade, ce n’est pas un parc d’attractions. Il y a une camaraderie, des équipes, des gens qui n’ont pas beaucoup de moyens, des ouvriers, des salariés, des chômeurs… Est-ce que eux sont exclus du foot ? On a exclu les gens des autoroutes. C’est un autre sujet, mais une famille de smicards ne peut plus prendre l’autoroute en France. Ne peut plus aller au musée, les expos sont hors de prix. Dans ma ville, j’ai fait une politique pour mon club de foot où je donne ma subvention municipale, et je demande qu’il y ait des contreparties. Par exemple, on paye tout l’équipement sportif des jeunes. Vous voyez, ils m’ont même offert le maillot (Il pointe du doigt un maillot de Yerres, accroché à un mur de son bureau) J’aide mon club, on refait le terrain synthétique, on a beaucoup investi. Et il y a toute la jeunesse, avec huit cents adhérents, et je vais à l’assemblée générale tous les ans. Je ne suis pas un footeux, je vais être franc avec vous, mais j’aime bien l’esprit qu’il y a. L’esprit de camaraderie, et le brassage social. D’ailleurs, les joueurs les plus populaires sont ceux qui ressemblent à ça.

Oui, enfin la popularité de Griezmann ou de Pogba est quand même très travaillée, et même fabriquée par des professionnels de l’image. Il y a peu de spontanéité, c’est une construction, presque artificielle…Oui, mais on voit qu’ils sont un peu plus… Pourquoi les joueurs les plus populaires ressemblent le plus à la base ? Souvent, non ? Même Griezmann et Pogba, ils sont plutôt sympathiques et dégagent une simplicité. On a vu notre équipe de France, c’était autre chose que celle d’avant. Le ménage a été fait.

Pendant l’affaire Benzema, quand beaucoup de politiques ont utilisé son cas pour dériver sur un million d’autres sujets – les banlieues, l’intégration, l’amour du drapeau -, vous vous étiez peu exprimé. Pourquoi ? Ce sont pourtant certains de vos thèmes de campagne.Vous voulez que je vous dise quoi sur l’affaire Benzema ? On vous fait commenter des trucs, « L’affaire Benzema, qu’est-ce que vous en pensez ? » Le nombre de conneries qui ont été dites… Moi, j’évite d’en dire !

Dans cet amas de « conneries » comme vous dites, il n’y a aucune intervention qui vous a semblé pertinente ? Non, parce que je ne les écoute pas mes concurrents. Je ne les écoute plus(rires). C’est ridicule. Ces gens-là, c’est le star system.

Un Benzema, ça ne représente plus du tout la base. Ce n’est pas de sa faute, je ne lui reproche pas. Mais est-ce que vous parlez de Marilyn Monroe pour parler du cinéma américain ?

Un Benzema, ça ne représente plus du tout la base. Ce n’est pas de sa faute, je ne lui reproche pas. Mais est-ce que vous parlez de Marilyn Monroe pour parler du cinéma américain ? Il faut arrêter, ce qui leur arrive à ces joueurs, c’est dément. Sur le plan personnel, quand on y réfléchit, on leur fait dire des trucs, les pauvres… Ils jouent au foot, ils sont des champions, et tout d’un coup ils deviennent des stars. Ils sont très jeunes, on leur en met trop sur les épaules. Donc il ne faut pas leur demander plus, ce sont des gamins qui sont déifiés. Après, l’autre problème, c’est que si on est en équipe de France, on est fier de la France, je suis désolé. Il y a des droits et des devoirs, ils ne peuvent pas avoir que des droits parce qu’ils réussissent au football, qu’ils ont beaucoup d’argent et qu’ils roulent en Ferrari. Ils ont des devoirs, notamment vis-à-vis de la jeunesse, et c’est pour ça qu’ils avaient été si impopulaires après l’Afrique du Sud. Ils avaient sali la France (Karim Benzema ne faisait pas partie de la sélection pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud, ndlr). Ils sont un exemple, et représentent quelque chose.

Pour conclure en résumant, tous ces excès que vous critiquez, est-ce qu’il sont arrivés selon vous à cause de l’arrêt Bosman de 1996 ?Ah oui ! Ça a été un point de basculement. On a déraciné le foot. On a en a fait des produits, des marchandises. D’ailleurs même pour eux, c’est dégradant. Ils en profitent, parce que c’est une marchandise chère, mais c’est provisoire. C’est tellement loin des valeurs sportives de départ qu’il y a un paradoxe, une cassure. Entre les valeurs qu’on inculque à la base, et le spectacle qu’on monte au sommet. Il y a une excitation liée au spectacle, mais aussi un dégoût. C’est le point de rupture. Vous avez la même chose entre les PME et les grands patrons, Carlos Ghosn. Ou entre le star systempolitique et les élus de terrain qui font leur job. Ou entre un journaliste de terrain qui fait son job et les vedettes de seconde zone, vous voyez ce que je veux dire ?

Vous avez déjà joué au foot vous-même ? En short et crampons sur un terrain ?En tant que joueur, euh… Jouer au football… Quand j’étais gamin, oui, sur des terrains comme ça, mais ça c’est vite arrêté parce que je ne devais pas être très bon ! Et après, j’ai joué une seule fois dans ma vie, il y a une photo géniale, il faut que vous la mettiez… Avec Séguin et Sarkozy ! (Il demande aux membres de son équipe de la montrer, et fait passer le téléphone de son conseiller) Parce que Sarkozy avait eu l’idée folle, en 98, aux journées parlementaires de Toulouse. (Il imite la voix de Nicolas Sarkozy, en mimant des gestes avec ses bras) : « Tu comprends, il faut qu’on attire la presse. Qu’est-ce qu’on peut faire pour attirer la presse ? Et bah on va faire un match de foot ! » Il y avait les jeunes contre l’équipe dirigeante du RPR. Les vrais jeunes, moi j’étais un faux jeune, j’étais dans l’équipe des dirigeants. On nous avait déguisés avec des maillots, et il y a cette photo à hurler de rire, où j’avais des lunettes, avec Baroin, Sarko et moi ! (Il la scrute à nouveau, en souriant) Et Lellouche, il était encore plus mauvais que moi, Lellouche ! Je ne me souviens même plus de mon poste, j’ai loupé toutes les balles ! Tous les ballons passaient entre mes jambes (rires). Mais ça avait attiré la presse ! Et c’était marrant. Séguin, lui, avait refusé de mettre un maillot. Il avait dit : « Moi, je regarde. » La photo est super sympa ! Donc mon dernier match, c’est en 98.

Sarkozy balle au pied, c’est du genre à la garder pendant des heures, ou il lâche le ballon ?Je ne sais plus. Mais il emmenait toujours Séguin en tribunes au Parc des Princes, et ils parlaient politique là-bas. C’est ça, mes souvenirs foot. Les albums Panini quand j’étais petit. Ma ville quand je suis devenu maire en 95, et que j’ai découvert ce qu’était un club amateur. Puis Séguin en tribunes ou devant la télé. Il mangeait des pizzas d’ailleurs ! Et ma fille, qui regarde le PSG, et qui jure comme une charretière !

Est-ce que vous avez un club de cœur ?L’équipe de France. Je ne veux pas choisir, sinon je vais me fâcher avec tous. À part Guingamp pour qui j’ai vibré au Parc des Princes !

Votre plus beau souvenir de supporter ?La victoire de 98. J’étais maire, on avait mis un écran géant dans le gymnase, il y avait une ferveur incroyable, qu’est-ce que c’était beau… J’ai gardé longtemps, vous voyez, c’est des conneries… Mais on a gardé longtemps à la maison les verres sur lesquels il y avait les joueurs. Et on a bu pendant dix ans dedans. Je me souviens bien de la ferveur populaire qu’il y avait, c’était un grand moment. Pas seulement dans ma ville, partout, à Villeneuve-Saint-Georges, dans les quartiers les plus paumés, tous les petits gamins avaient un drapeau. C’est pour ça qu’on a été tristes à l’Euro. Les Portugais… Ronaldo, pour prendre la coupe, il ne boitait plus !!! Je vous jure, il ne boitait plus ! J’ai bien vu, vous voyez que je regarde ! Il jouait les martyres.

Vous président, vous devez nommer un footballeur dans votre gouvernement. Qui, et à quel poste ?Oh, Deschamps, il serait pas mal. Il a une tête… Il fait assez ferme, je ne sais pas s’il l’est. Je ne sais pas pour quel ministère, je ne le connais pas, mais je l’aime bien. Je le trouve sympathique. Enfin, pas sympathique, c’est pas le terme. Il a fait preuve d’autorité, ouais. C’est Thierry son prénom ? Didier ! Didier… Je ne sais pas pourquoi je l’appelle Thierry !

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Propos recueillis par Alexandre Doskov

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