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Nicolas Burdisso : « Messi apparaît toujours quand on en a vraiment besoin »

Propos recueillis par Aquiles Furlone
5 minutes
Nicolas Burdisso : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Messi apparaît toujours quand on en a vraiment besoin<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Titulaire avec l'Argentine avant qu'une blessure au genou ne lui barre la route du Brésil, Nicolas Burdisso revient sur sa déception, l'Argentine, Messi et les Bleus qu'il voit aller très loin.

Tu étais présent lors des deux dernières Coupes du monde et tu as longtemps cru que tu serais du voyage au Brésil. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

J’y ai cru jusqu’au dernier moment, parce que j’ai toujours été appelé par Sabella depuis son arrivée. Je m’étais vraiment identifié à son projet… Jusqu’à ce que je me blesse au genou. C’était une blessure grave, mais je suis quand même parvenu à rejouer avec mon club juste avant le Mondial. Cela n’a pas suffi. L’entraîneur a fait ses choix…Après 10 années consécutives à porter le maillot de l’Albiceleste, je rêvais vraiment d’aller au Brésil.

On t’a donné des explications sur ta non-convocation ?

Il y a des gens qui n’ont pas réalisé une bonne saison et qui sont au Brésil parce qu’ils inspirent confiance à l’entraîneur. Moi, tout ce que je devais faire, je l’ai fait. Je me suis soigné le plus vite possible pour être opérationnel avec mon club et en sélection, mais ça n’a pas suffi. Je ne sais pas vraiment quelle est l’unité de mesure de l’entraîneur. C’est à lui qu’il faut demander pourquoi il ne m’a pas pris. Tout ce que je sais, c’est qu’il savait que j’avais récupéré de ma blessure. On a beaucoup discuté ensemble. On était en contact, mais ma convocation n’est jamais arrivée.

La défense de l’Albiceleste est très critiquée. Toi qui en faisais partie il y a peu, comment tu juges ses performances ?

On a une attaque déséquilibrante. C’est difficile pour les défenses adverses, mais aussi pour nous. C’est le vieux problème de la sélection, les lignes sont très étirées parce qu’on a des attaquants très verticaux, du coup tu peux te retrouver en difficulté comme ça a été le cas contre l’Iran par exemple. C’est difficile de défendre à la perfection dans une équipe comme l’Argentine parce que c’est une équipe qui attaque sans cesse. On a parfois tendance à oublier que défendre, ce n’est pas seulement une tâche réservée aux défenseurs, mais un travail collectif qui concerne tout le monde.

Qu’est-ce qu’il faut corriger pour que la défense souffre moins selon toi ?

Le milieu de terrain. On connaît les titulaires et la manière dont veut jouer l’Argentine. Je crois qu’on devrait juste tirer au clair certains concepts pour que le milieu de terrain sache comment agir quand les adversaires prennent les espaces.

Tu crois que Sabella aurait dû essayer d’autres joueurs, comme Fazio ou Gonzalo par exemple ?

Je ne sais pas quoi te dire. La vérité, c’est que la sélection, ce n’est pas vraiment la même chose qu’une équipe de club. Si c’était le cas, je pense que beaucoup de joueurs auraient eu plus de chances de faire leurs preuves. Tous les footballeurs ne sont pas faits pour jouer en sélection. Tu as des joueurs dont le rendement est plus important en club qu’en sélection, ça saute aux yeux. Fazio et surtout Pareja, qui a été sélectionné plusieurs fois par Sabella, auraient pu en être. Ce sont deux très bons défenseurs, mais le coach a choisi de faire confiance à l’expérience de Demichelis. Sabella fait confiance aux joueurs qu’il connaît. Il a son noyau dur en tête et, après, il se contente de faire quelques retouches. Tous les sélectionneurs travaillent comme ça. Ils n’aiment pas le changement. Le seul qui essayait vraiment de trouver des nouvelles formules, c’était Maradona.

Le fait d’avoir Messi permet à l’Argentine d’avoir combien de longueurs d’avance sur les autres sélections selon toi ?

Ça permet d’avoir un avantage jusqu’à la dernière minute, comme par exemple celle de l’autre jour contre l’Iran. Avoir Messi, c’est toujours avoir un énorme avantage sur les autres. Tu as des joueurs qui peuvent te faire basculer des matchs à eux tout seuls, mais Lionel apparaît toujours quand on en a vraiment besoin. Des fois, tu as l’impression qu’il est invisible, qu’il est perdu sur le terrain et, une seconde plus tard, il te fait gagner un match.
La France est le reflet de la personnalité de Didier Deschamps

Quelles sont les sélections qui t’ont le plus plu pour l’instant ?

L’Allemagne et les Pays-Bas. Le Costa Rica fait un grand Mondial aussi et j’ai bien aimé la Belgique également. C’est une équipe qui répond parfaitement aux attentes placées en elle. Le Brésil est surprenant… À part Neymar, les joueurs importants de la Seleção sont tous des défenseurs. Ce n’est pas le Brésil offensif qu’on a toujours connu, mais ça reste le Brésil quand même. Il faudra compter sur eux.

Et la France ?

C’est une équipe qui fait partie de ma liste de favoris. Les Français ont des bons joueurs et surtout un très bon entraîneur que je connais personnellement. La France est le reflet de la personnalité de Didier Deschamps. Solide, dure et ambitieuse.

Quel est ton joueur français préféré ?

Je vais te dire Benzema, parce que c’est sans doute le joueur le plus talentueux du groupe, mais ce que j’aime chez les Bleus, c’est leur état d’esprit collectif. Tu sens que c’est un bloc bien compact. La défense est très solide et le milieu de terrain travaille beaucoup aussi. C’est intense.

Tu les vois arriver jusqu’en finale ?

Oui, bien sûr. Ils ont un beau niveau depuis le début du Mondial et surtout ils ont Didier Deschamps. C’est un battant, un meneur d’hommes qui sait transmettre sa rage de vaincre aux autres. Je connais sa manière de penser, sa mentalité et je suis sûr qu’il a su transmettre sa combativité aux joueurs.

Après 10 ans en Italie, quelle suite tu comptes donner à ta carrière ?

La vérité, c’est que j’aimerais bien jouer en France. Le football français a beaucoup progressé et s’il continue comme ça, il va finir par dépasser le Calcio qui, lui, est en pleine décompression. La vérité, c’est que je me vois bien jouer en France. On verra bien.
Lucas, Digne de confiance

Propos recueillis par Aquiles Furlone

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