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Nicolas Bonnet (PCF) : « La transformation des stades et des publics : un enjeu de taille »

Propos recueillis par Antoine Aubry
15 minutes
Nicolas Bonnet (PCF) : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>La transformation des stades et des publics : un enjeu de taille<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Ce week-end, c'est la traditionnelle fête de l'Huma à la Courneuve. Concerts, meetings, débats, sandwiches, boissons... sont au programme. Avec aussi une pincée de sport, sous l'impulsion de Nicolas Bonnet, membre du conseil national du PCF en charge des sports. Dans un milieu qui a longtemps dénigré le football professionnel comme « peste émotionnelle » ou « opium du peuple », Nicolas Bonnet fait preuve d'un grand intérêt pour le football spectacle et ses supporters, au point d'avoir écrit récemment une tribune Liberté pour les ultras dans le bulletin Pour le Sport du PCF. Rencontre.

Vous apparaissez comme un bon connaisseur du monde des tribunes. Vous avez gravité dans ce milieu ? Oui, j’ai pratiqué le football pendant 25 ans en Dordogne, donc près de Bordeaux. Avec les Girondins, j’ai connu deux générations qui m’ont amené à devenir un supporter bordelais. D’abord, la génération de Giresse, Tigana et Battiston, dans les années 80/85 quand j’étais gamin, et ensuite la génération de Zidane, Dugarry et Lizarazu dans les années 90 quand j’étais étudiant à la fac à Bordeaux. J’allais souvent au stade et j’ai bien sûr connu le Virage Sud, les Ultramarines et les Devils à l’époque (groupe aujourd’hui disparu, ndlr). J’ai même eu la chance d’aller à Milan lors du quart de finale de la coupe de l’UEFA en 1996 avec plusieurs centaines de supporters. J’étais étudiant, je n’avais pas beaucoup d’argent et sans les associations de supporters, je n’aurais jamais pu aller à San Siro. Mais je n’ai jamais été encarté dans un groupe, j’étais juste un sympathisant.

Vous retournez au stade aujourd’hui ?J’ai assisté cette année à la finale Bordeaux – Évian bien sûr, et je me rends dans de nombreux stades et aux matchs de l’équipe de France pour mes fonctions. Quand il y a Bordeaux, je ne rate pas les matchs.

Vous avez récemment écrit un texte, Liberté pour les Ultras, dans lequel vous défendez ces supporters souvent pointés du doigt par les médias. Pourquoi le PCF s’intéresse-t-il tant à ce sujet, bien souvent ignoré par les autres partis politiques ? Le PCF accorde une importance à l’ensemble du sport, pas seulement au phénomène des ultras. À la suite des incidents au Trocadéro autour de la célébration du titre du PSG et des affrontements entre supporters de Lyon et de Marseille sur l’aire d’autoroute de Bollène, nous avions dénoncé les limites des politiques conduites jusqu’à présent pour lutter contre les violences dans et autour des stades. Au lieu d’avoir des réactions et des commentaires erronés sans nuance ni réflexion ou de faire des amalgames et des dérapages incontrôlés comme certains responsables politiques, nous proposons l’organisation d’états généraux en présence des associations de supporters et des clubs professionnels. Au milieu des images passées en boucle, affirmant comme une évidence la nécessité d’une répression implacable, a émergé une banderole : « Liberté pour les ultras » . Une revendication lourde de sens à laquelle, jusqu’à présent, personne ne répond. Notre intérêt pour ce sujet ne date pas d’aujourd’hui. Nous avions déjà réagi après le plan Leproux au Paris Saint-Germain et lors de l’adoption de la loi LOPPSI 2. Nous avions même reçu à cette occasion des supporters parisiens place du Colonel Fabien (où est situé le siège du Parti Communiste, ndlr). Nous considérons que la question des stades est très importante, car elle est à la fois liée au football, mais aussi à la conception qu’on a du sport et de son spectacle au plus haut niveau. Le mouvement de résistance des ultras est un mouvement social profond qui nécessite une réponse politique. Or la réponse du « tout-sécuritaire » n’est pas adaptée. Il y a une demande, à mon avis, de dialogue.

Vous préconisez donc un dialogue avec les associations de supporters ?Oui, notre proposition s’appuie aussi sur ce que des chercheurs comme Nicolas Hourcade, Patrick Mignon ou Ludovic Lestrelin ont déjà écrit à l’occasion du Livre vert du supportérisme, un rapport de 150 pages qui dresse un état des lieux du phénomène des supporters et fait des préconisations pour mieux intégrer les supporters et limiter les violences dans ce milieu. Ce qui en ressort, c’est la nécessité « d’espaces de dialogue » . Nous proposons donc des états généraux du supportérisme organisés par l’État avec l’ensemble des clubs, des collectivités territoriales et des supporters et également un espace de dialogue dans chaque club inscrit sur du long terme. La réponse consistant à renforcer systématiquement les mesures sécuritaires, qui domine depuis 2010 et que Manuel Valls poursuit, n’est pas constructive.

Sur des faits de violences tels que ceux survenus sur une aire d’autoroute entre groupes de supporters rivaux la saison dernière, que proposez-vous ? Je ne pense pas que l’on puisse régler ces problèmes de violence sur le moment même. Je pense qu’il faut s’attaquer aux racines du mal sur le long terme. Il n’y a pas de volonté dans les politiques mises en œuvre actuellement de modifier les causes de la violence, mais plutôt des réponses après coup. Or, la question qui se pose dans le football, mais aussi dans la société en général, c’est une question à la fois d’éducation, de perspectives pour les jeunes générations, mais aussi de lien social. Les relations entre les supporters peuvent être maîtrisées beaucoup plus en amont avec des échanges constructifs plutôt que des affrontements violents. Concrètement, il faut proposer un espace d’échanges fraternels entre les associations. Par exemple, des tournois de football pourraient être organisés, etc. Tous les groupes ne se saisiront pas de cette opportunité, mais elle peut contribuer à limiter certains problèmes. Après, la violence qui s’exprime au stade existe dans notre société, en dehors du stade, avec des causes beaucoup plus profondes que le simple match de football. C’est le cas du racisme, de la xénophobie, du hooliganisme que l’on a connu dans la tribune Boulogne au PSG. Il faut donc aussi traiter la violence dans la société si l’on veut réduire la violence dans les stades. Ce n’est pas le sport qui réglera cette violence-là. Notre sentiment, c’est que l’on peut changer les choses par la prévention, le dialogue et en renforçant la vie associative et culturelle autour de l’animation des stades.

Le racisme est tout de même un cas à part. L’optique sécuritaire ne serait-elle pas utile, voire nécessaire dans certaines conditions ?Dialoguer avec les supporters ne signifie pas ne pas les sanctionner en cas de délit. Les débordements doivent être punis. Il faut rappeler que toute forme de racisme est condamnée par la loi. Que ça soit dans le stade ou en dehors du stade. Tout propos raciste, homophobe ou xénophobe amène des condamnations. Il faut vraiment sanctionner ces comportements, mais il faut les sanctionner à tous les niveaux. Quand des présidents de clubs dérapent – vous vous rappelez sans doute du président de Montpellier qui avait tenu des propos homophobes contre Benoît Pedretti – il faut aussi le condamner. C’est dans toute la société, à tous les niveaux. Aujourd’hui, nous sommes dans une société marquée par une montée de l’extrême droite. Il faut se concentrer là-dessus. C’est une réponse politique globale qu’il faut apporter aux problèmes des stades. Il ne faut pas se limiter à agir dans le monde du sport.

« Préfère-t-on une ambiance complètement organisée par des sociétés privées qui fournissent des drapeaux, etc ? »

Quelle est votre position sur l’utilisation des fumigènes dans les stades français, qui est aujourd’hui un problème récurrent entre les autorités sportives et les groupes de supporters ?Là, on est sur un cas concret qui nécessite le dialogue puisqu’il s’agit d’une culture propre aux supporters qui contribue à l’animation des stades. Quand on va au stade et qu’il y a un beau tifo et des fumigènes, une ambiance se crée et les spectateurs y participent. Préfère-t-on une ambiance complètement organisée par des sociétés privées qui fournissent des drapeaux, etc ? Moi, je préfère un spectacle, une animation des tribunes qui reposent sur la vie associative des supporters. Mais il faut savoir construire un cadre pour éviter le danger pour l’ensemble des supporters. Il faut anticiper et prévenir les risques. Tout objet pyrotechnique répond à une législation. Il faut donc que ces choses-là soient discutées. Mais prononcer des interdictions de stade pour un usage festif des fumigènes, c’est aller trop loin…

Peut-on imaginer un travail avec le gouvernement à ce sujet ?On a adressé une tribune, un communiqué de presse et nous n’avons pas eu de réponses de leur part. Aujourd’hui, on a quand même un ministre de l’Intérieur qui est assez sourd aux propositions du Front de gauche et du Parti communiste. Malheureusement… On est prêts à discuter avec eux, à leur faire des propositions. Mais travailler avec eux, ça dépendra des conditions, il faudrait qu’on se mette d’accord sur une ligne commune. Je reviens dessus, mais en 2010 il y a eu un Livre vert du supportérisme produit par des chercheurs reconnus à la demande du ministère. Très peu de leurs préconisations ont été reprises par les gouvernements qui se sont succédé. À mon avis, on a affaire à des gens qui sont complètement sourds. Alors que l’enjeu est de taille, il s’agit de la transformation des stades. L’enjeu de l’évolution du public, c’est tout le débat qu’il y a avec les ultras en ce moment. Certains dirigeants préfèreraient avoir affaire à un public de consommateurs plutôt qu’à un public de supporters. Derrière ça, on retrouve les débats qu’on a eus en Angleterre dans les années 90 et l’évolution des stades avec l’augmentation des prix et finalement l’exclusion des classes les plus populaires qui se retrouvent dans les groupes de supporters. J’ai terminé ma tribune Liberté pour les ultras en disant que « toutes les tentatives de subordinations des libertés publiques à la sécurité ont toujours dissimulé une volonté de modifier les rapports de force dans la société en contrôlant et excluant certains groupes sociaux » . Je suis très inquiet de ça, de l’évolution du public des stades, de l’augmentation des coûts d’entrée et de l’apparition d’un public qui ne sera plus fidélisé, mais aléatoire en fonction des matchs. On le voit avec le PSG qui a beaucoup plus d’abonnés aujourd’hui. Mais est-ce que ces abonnés viennent pour toutes ces stars ou est-ce que ce sont des supporters vraiment convaincus et fidèles aux couleurs de Paris ? Est-ce que le nouveau visage du PSG crée du lien social ou de la vie associative ? Je ne le crois pas. On crée plutôt de l’individualisme et de la consommation.

Le plan Leproux, que vous avez personnellement critiqué, a pourtant été validé par les élus communistes au moment de sa mise en place…Il y a deux choses : l’expression du Parti communiste et celle des élus de la ville de Paris. Si les élus de la ville de Paris ne se sont pas exprimés sur le plan Leproux, moi, je me suis exprimé dans différents écrits en 2010 dans lesquels j’ai condamné l’amalgame fait entre les différents groupes de supporters. Taper dans le tas comme cela s’est fait était très critiquable. Mais en même temps, il fallait réagir dans une situation de crise. Je comprends aussi les élus et le club, mais personnellement, j’aurais fait autrement, j’aurais cherché à dialoguer et j’aurais ciblé l’action sur les supporters problématiques.

Vous avez des contacts avec des groupes de supporters ?Oui, comme je vous l’ai dit, nous avions reçu des supporters de Paris en 2010 place du Colonel Fabien et nous avons encore récemment organisé un débat au mois de juin avec les Red Kaos de Grenoble. Nous avions réussi à mettre autour de la table les supporters, le président du club et un sociologue auteur du Livre vert du supportérisme (Nicolas Hourcade). J’ai aussi rencontré des supporters du Red Star, créé quelques contacts avec des fans de Montpellier au moment où un jeune ultra montpelliérain avait perdu un œil suite à un tir de flashball d’un policier… Nous sommes à leur disposition et prêts à dialoguer pour trouver des solutions avec eux, même s’ils sont toujours distants des politiques. Actuellement, à Bordeaux, un élu communiste a lancé une pétition pour nommer le stade Nelson Mandela en opposition au naming et travaille avec différents supporters face à la perspective de marchandisation du stade.

« Tous les acteurs du football doivent se mobiliser contre ce cancer qu’est sa marchandisation »

Que pensez-vous du groupe de travail Glavany monté par le ministère des Sports sur le « football durable » ? Je note la volonté d’encadrer par des règles et de moraliser les évolutions du capitalisme dans le football. Mais c’est d’une révolution dont nous avons besoin pour changer la situation et engager de nouvelles perspectives. Or il n’y aura pas de révolution sans intervention citoyenne. Les supporters ne sont pas invités dans ce groupe de travail, je ne vois aucune trace d’éducateurs issus des clubs de football amateur ou de professeurs d’EPS encore moins d’universitaires… À croire que l’avenir du football ne se dessinerait qu’entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques. Ces derniers n’ont rien montré allant dans le sens d’une réduction de la masse salariale et des montants des transferts des joueurs. Rappelons le record scandaleux des sommes investies dans les transferts de joueurs cet été en France et dans toute l’Europe. Aujourd’hui, en pleine crise économique, c’est un peu plus de 2 milliards d’euros qui ont été investis par les clubs des 5 principales ligues européennes. Peut-être que certains ne souhaitent pas entendre des propositions alternatives à ce foot business. Dans un sondage Ifop – l’Humanité du 25 octobre 2012, une écrasante majorité de Français (86 %) pensent que la place de l’argent dans le sport est trop importante et 79 % disent que le mot business correspond « bien » à l’image du sport professionnel. Les transferts de joueurs d’un club à un autre sont montrés du doigt en premier, avec 96 % des personnes interrogées qui pensent que cette source de revenus est trop importante pour les clubs. Tous les acteurs du football doivent se mobiliser contre ce cancer qu’est sa marchandisation et prendre les décisions importantes, bien au-delà d’un groupe de travail restreint, mais à travers de véritables « États généraux » sur l’ensemble du territoire, comme nous l’avions déjà proposé après la Coupe du monde de 2010.

Quel est votre point du vue sur le rapport sur le fair-play financier paru en juillet auquel Marie-George Buffet a participé ? Il contient de nombreuses propositions sur les transformations du football, dont quelques éléments sur les supporters. Sur les supporters, la recommandation 17 va dans le bon sens, car elle reprend les préconisations du Livre vert du supportérisme et des exemples européens qui associent les supporters à la vie et à la gestion de leurs clubs professionnels. C’est par exemple le cas des 118 000 socios du Barça qui ont un droit de vote sur certaines décisions prises par le club. L’application de cette recommandation serait un premier pas, mais insuffisant pour transformer en profondeur le foot business. On voit bien qu’il n’existe pas une unité des clubs au sein de la Ligue 1. Certains ont déjà en tête la création d’une ligue fermée des plus riches, totalement autonome, en rupture avec le modèle fédéral. D’autres sont ouverts à l’idée de limitation des transferts ou de la masse salariale. Quant au fair-play financier, il présente des avancées très positives, mais contient toutefois un danger, celui de « figer » l’inégalité de la situation des clubs. On ne peut pas faire l’économie d’une intervention de l’État dans un certain nombre de domaines. Par exemple, on peut citer ceux des agents sportifs, de lutte contre le dopage ou des paris sportifs en ligne. Enfin, l’une des principales questions est celle de la pérennité du football professionnel français dans le cadre fédéral et dans celui d’une mutualisation des moyens et d’une solidarité financière avec le football amateur.

Dans le rapport sur le fair-play financier, l’actionnariat populaire est évoqué. Que pensez-vous d’associations comme À la Nantaise et du principe de l’actionnariat populaire ? Nous avons auditionné cette association en 2011, dans le cadre de la préparation de notre programme du Front de gauche à l’élection présidentielle et nous étions représentés à une table ronde qu’ils ont organisée le 13 janvier 2012. Ils ont réalisé un travail remarquable avec une forte mobilisation autour du pacte Arribas qui vise à remettre le football à l’endroit en faisant place au jeu, à la formation, à l’éducation et à l’éthique, les racines du jeu à la nantaise. Nous partageons les principes de leur projet d’actionnariat populaire et d’un droit de vote sur les orientations prises par le club. Mais nous voyons aussi les limites, avec l’exemple du Barça où le droit de vote ne s’applique que sur certaines décisions du club, ils n’ont pas vraiment le pouvoir d’influencer les plus importantes d’entre elles, comme le partenariat avec la Qatar Foundation. L’actionnariat populaire ne va pas plus loin qu’un suffrage censitaire, en fonction des parts achetées et éloigne de fait les jeunes issus de la classe ouvrière. Or ce que doivent viser les supporters et le monde du football, c’est le suffrage universel inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Ce week-end, c’est la fête de l’Huma… Vous allez célébrer la mémoire d’Auguste Delaune, ancien résistant français communiste, dont le stade du club de Reims porte le nom. Qui était Auguste Delaune ?Ce week-end, en donnant son nom à une avenue principale de la Fête de l’Humanité, nous rendrons hommage au grand sportif Auguste Delaune, mort à 34 ans sous la torture de la Gestapo le 12 septembre 1943. Au-delà d’être le nom du mythique stade de Reims, comme un pied de nez au naming ambiant, Auguste Delaune a marqué l’histoire du sport français, par son engagement politique pour le sport. Adhérent aux Jeunesses communistes et au PCF, engagé dans la résistance, il a combattu le fascisme jusqu’à ses derniers jours. Il s’engage très tôt dans le boycott des Jeux olympiques de Berlin en 1936 et contribue à la création des jeux populaires de Barcelone en alternative aux jeux d’Hitler. Fondateur de la FSGT, il rédige le premier texte sur la situation du sport en France publié dans la revue théorique du PCF sous le titre Le sport, la santé et l’avenir de la jeunesse de France. Ses propositions sont reprises par Léo Lagrange sous le Front populaire et constituent aujourd’hui le socle fondamental du développement du service public du sport dans notre pays. Parmi ses écrits, quelques passages sont toujours d’actualité, comme l’organisation de l’éducation physique obligatoire dans les écoles. Une première mesure a été la création des centres de formation des professeurs d’éducation physique dès l’année 1934, puis la création du brevet sportif populaire. Sous son impulsion, les premières propositions de politiques sportives municipales voient le jour : « Les sportifs doivent avoir à leur disposition des salles de gymnastes, des terrains, des stades, des plaines de jeux, des piscines qui permettront de rendre obligatoire la natation dans les écoles, ce qui diminuera les noyades en France. » Une autre proposition, plus que d’actualité, vise à renforcer la démocratie dans le sport avec la création du comité consultatif de l’éducation physique et des sports et la création d’un office des sports dans chaque commune. Enfin, à la question « où trouver les crédits ? » , Auguste Delaune répond : « En faisant payer les riches. »

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