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- 17e journée
Nice terrassé, Lorient sur sa lancée
Quatre matchs au programme de ce samedi soir, finalement 3, et 5 petits buts à se mettre sous la dent. C’est ça, la Ligue 1 version verglas, terrain dur et froid de canard.
Reims-Nice : 1-0But : Charbonnier (93e) pour Reims
Sept revers consécutifs pour les Aiglons au soir de cette 17e journée. Dur, très dur. Comme ce but inscrit à la toute dernière seconde par Charbonnier. Le Stade de Reims ne méritait pourtant pas plus que les hommes de Claude Puel la victoire. Mieux, les intentions du coach en début de match marquaient une vraie volonté de changer les choses. Un dispositif inédit qui voyait les Aiglons se positionner dans un improbable 3-6-1 faisant la part belle à l’offensive et offrant à Kolodziejczak l’occasion de dévaler sur son flanc. Sur le papier s’entend. Parce que dans les faits, ce Stade de Reims-Nice ressemblait beaucoup trop aux dernières performances des Niçois. Insipides. À l’image d’un Cvitanich désespérément transparent. Il fallait donc s’en remettre à Digard (10e), Bauthéac (74e) ou plus souvent aux phases arrêtées systématiquement bottées par un Christian Brüls peu inspiré pour espérer voir un semblant de danger devant le but défendu par Agassa. Ah Agassa, bien malgré lui sur l’avant-scène de la Ligue 1 ces dernières semaines, le gardien togolais a, ce soir, profité de la faiblesse offensive des Aiglons pour, enfin, passer une soirée bien tranquille. Pas de quoi fanfaronner non plus au vu des stats affichées par des Aiglons qui en sont ce soir à 463 minutes de jeu sans avoir inscrit le moindre but. Dramatique.
Lorient-Rennes : 2-0Buts : Jouffe sp.(8e et 88e) pour Lorient
Au vu des résultats des trois dernières semaines de la bande à Christian Gourcuff (0-4, 3-0, 0-2), il y avait fort à parier que Lorient se ferait un plaisir de continuer de surprendre tout son monde. Bingo ! En face, Philippe Montanier, sans doute encouragé par la très bonne performance de Silvio Romero mercredi contre l’ASSE, mais surtout découragé par celles de Nelson Oliveira, avait décidé de conforter son attaquant argentin à la tête de l’attaque rennaise dans ce derby breton. Étonnement, et après 57 minutes, on ne sait toujours pas s’il s’agissait d’une bonne idée. Invisible tout du long, le pauvre Romero s’est contenté de tourner en boucle dans le rond central des Merlus et de frapper quelques coups de pied arrêtés. Place à Nelson Oliveira pour la dernière demi-heure. Sans plus de résultats. Eh oui, parce que contre ce Lorient-là, il est de plus en plus difficile de créer du jeu. La preuve après cinq toutes petites minutes. Parfaitement lancé dans la profondeur par le meilleur passeur lorientais – Yann Jouffre – Vincent Aboubakar était accroché dans la surface. La conclusion est aussi limpide que le jeu actuel des Merlus : penalty, exclusion de Sylvain Armand et transformation de Jouffre. La suite était à l’image de ces dernières semaines. Des Lorientais supérieurs dans le jeu, qui ne prennent plus de buts, qui dominent voire étouffent leurs adversaires et qui finissent par gagner. Pour s’en assurer, Jouffre y allait de son petit doublé au bout d’un superbe mouvement collectif.
Relégable à la mi-octobre, Lorient reste donc sur un 12/12 et est, ce soir, 9e à 3 points de Marseille. Saisissant.
Valenciennes-Guingamp : 1-1But : Doumbia (19e) pour Valenciennes, Y. Sankharé (70e) pour Guingamp
C’était une grande première dans l’histoire de la Ligue 1. Jamais ces deux équipes ne s’étaient rencontrées au plus haut niveau du foot français. 90 minutes plus tard, on pense savoir pourquoi. Parce que s’il faisait froid à Saint-Étienne, autant vous dire qu’à Valenciennes, ça grelottait sévère. Pas suffisant cependant pour reporter la rencontre. Tant mieux. Ou pas. Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant bien longtemps que les hommes d’Ariel Jacobs ont compris que leur survie en Ligue 1 ne dépendrait pas forcément de la qualité du spectacle proposé. Place donc à l’efficacité ce soir au Stade du Hainaut. Doumbia l’a bien saisi et conclut la première et la seule incursion valenciennoise de cette première mi-temps d’une tête victorieuse (19e). La suite ? Une peur de gagner manifeste de Nordistes de plus en plus repliés devant leur but. Une réaction réellement inexplicable, étant donné que jamais l’EAG n’aura montré de concrètes velléités offensives. Mais une réaction qui aura de fâcheuses conséquences tout de même. Au bout de l’ennui, Guingamp parvient de fait à égaliser sur une frappe de Sankharé entre les jambes du pauvre Penneteau qui « fêtait » , ce soir, son 400e match en Ligue 1. Sûrement pas le plus fun.
Saint-Étienne – Évian TG : reporté
Il fait froid en hiver. Logiquement, le thermomètre affichait donc -1,5 ° à Saint-Étienne. Suffisant pour reporter ce Saint-Étienne – Évian TG selon M. Delerue, arbitre principal de ce match, qui a cependant attendu les toutes dernières minutes précédant la rencontre pour officialiser sa décision. Retour maison donc pour les supporters, et un match, qui à l’heure actuelle, n’a pas encore trouvé de date de substitution, mais qui ne se jouera, en tout cas, pas demain dimanche comme évoqué plus tôt dans la soirée. Pascal Dupraz ne devra donc pas s’inquiéter de devoir réserver, dans l’urgence, un hôtel où loger ses ouailles comme il l’avait annoncé dans un premier temps. Ouf.
Par Martin Grimberghs