- Ligue 1
- J8
- Metz-Nice (0-1)
Nice s'impose à Metz
Toujours invaincus cette saison, les Niçois de Boudaoui - unique buteur du jour - se sont tranquillement fait la malle en terre messine (1-0). De quoi permettre aux Azuréens de s'installer provisoirement en tête de la Ligue 1.
Metz 0-1 Nice
But : Boudaoui (14e)
Jamais en mesure de véritablement perturber des Niçois plus que jamais imperméables, Metz a enchaîné un troisième revers de rang. La vague sur laquelle surfait jusqu’ici le promu s’est estompée pendant qu’à Nice, une accélération conclue par Boudaoui aura suffi au bonheur des Azuréens.
Pas de coup de Bard
Quatorze. C’est le nombre de passes de cette séquence finement amenée par les Niçois au quart d’heure de jeu pour faire sauter le fébrile verrou messin. Sur le premier véritable mouvement collectif de la partie (Thuram avait trouvé la barre sur un centre tir à la 4e), Boga perfore à l’intérieur. Il s’appuie sur Thuram qui décale Bard. Le centre au cordeau du latéral gauche salue trois Messins et trouve le plat du pied droit de l’international algérien Boudaoui (0-1, 14e). L’efficacité froide d’Azuréens qui n’ont toujours pas été menés cette saison. László Bölöni a tenté l’électrochoc – six changements par rapport à la déculottée à Toulouse (3-0) –, mais ses ouailles manquent d’agressivité. Nice n’a pas besoin de forcer, patiente pour construire et s’en remet régulièrement, au-delà des relances de Todibo, au flair de Bard. Tantôt dans son couloir, tantôt dans l’entrejeu, le Niçois s’amuse avec son compère Boga. Lequel déclenche en dehors de la surface, mais Oukidja est sur la trajectoire (30e). Metz se contente de quelques miettes (32% de possession à la pause), mais n’est pas en mesure de les grignoter avec suffisamment d’inspiration. Le pressing est trop tendre et les pertes de balles visiteuses sont bien mal exploitées (28e, 38e). La marque, aussi, d’une équipe dans le dur.
Nice diplômé en gestion
Metz semble si près (au tableau d’affichage) et si loin de pouvoir effriter la meilleure défense du pays (quatre buts concédés). Les intentions sont un brin plus offensives, mais la moindre erreur est proche d’être synonyme de sanction. Une touche mal suivie, un centre de Boudaoui et Oukidja qui surgit de justesse devant Moffi (58e). La clique de Francesco Farioli continue, sans être exaltante, à mener sa barque. Kouao (62e) puis Candé (62e) s’essayent à la frappe, mais leurs remous sont aussi perceptibles que ceux observés l’été en Méditerranée. Bölöni malmène sérieusement son carnet de notes, se triture l’esprit, injecte du sang frais. Mais la réalité du moment est évidente. Les uns, escortés par la confiance, regardent plus que jamais vers le haut et n’ont pas besoin de forcer leur talent. Même Bulka, qui s’est étendu comme il le fallait devant une ultime cartouche lointaine de Candé (93e) pour préserver à nouveau ses filets. Des filets que le promu n’a plus fait trembler depuis trois rencontres. La trêve internationale devra être utilisée plein pot pour renouer avec une flamme qui les avait accompagnés en début de saison.
FC Metz (4-2-3-1) : Oukidja – Kouao (Van den Kerkhof, 70e), Traoré, Candé, Udol – Jean-Jacques (Atta, 78e), N’Duquidi – Jallow (Asoro, 70e), L. Camara, P. Dialo (Sabaly, 64e) -Estupiñán (Elisor, 78e). Entraîneur : László Bölöni.
OGC Nice (4-3-3) : Bulka – Lotombo, Todibo, Dante, Bard (Perraud, 84e) – Boudaoui, Ndayishimiye, Thuram (Sanson, 46e) – Laborde (Bouanani, 84e), Moffi (Guessan, 67e), Boga (Claude-Maurice, 90e). Entraîneur : Francesco Farioli.
Par Florent Caffery