- France
- Ligue 1
- 8e journée
- Monaco/Nice (0-1)
Nice se paye Monaco !
Plus sérieux, plus costauds et tout simplement meilleurs, les joueurs de Nice ramènent une victoire méritée (0-1) du Rocher. Monaco s'embourbe un peu plus dans le ventre mou de la Ligue 1.
C. Eduardo (6′) pour Nice.
Sa conduite de balle est la plus soyeuse que l’on pouvait apercevoir cet après-midi, au stade Louis-II. La vérité, c’est que le Bernardo Silva est bien plus élégant que tous les Niçois. Mais le petit Portugais est au sol. On joue la 50e minute de jeu de ce derby du Sud et le milieu de terrain prêté par le Benfica vient d’enrhumer trois adversaires d’une magnifique accélération. Un enchaînement intolérable pour Éric Bauthéac qui s’est occupé de briser l’élan du milieu de poche de 20 piges, qui a subi un traitement de choc tout au long de la rencontre. La fameuse « bonne agressivité » . Celle qui a fait la différence entre l’AS Monaco et l’OGC Nice ce samedi. Oui, il y a deux façons d’aborder un derby. Monaco est venu le jouer, tandis que Nice est venu le gagner. Durs sur l’homme, inspirés offensivement et plus sérieux que leurs hôtes, les joueurs de Claude Puel ramènent un succès important du Rocher.
Le mur en mousse de Subašić
La première victoire du GYM est en tribunes. Si les supporters de l’AS Monaco font plus de bruit que d’habitude, ce sont bien les Niçois qui mettent le feu en ce début de rencontre. Venus en nombre, ils assistent à un bon début de match de leur équipe. Très remuant, Alassane Plea gratte un bon coup franc dès la septième minute de jeu. Visiblement pas diplômé en bâtiment, Danijel Subašić construit une tour de Pise en guise de mur. Bien positionnés, Bodmer et Plea s’effacent au moment où Carlos Eduardo envoie sa frappe et le portier croate, pas aidé par son mur inutile, doit s’incliner. Apparemment, le 27 septembre 2014, on peut encore prend un coup franc dans le petit filet « côté fermé » . Bousculés physiquement, les Monégasques répondent par vagues. Bien trouvé par Moutinho sur coup franc, Raggi voit sa déviation de la tête passer à quelques centimètres du but de Hassen. Pas épargné par ses adversaires dans le domaine aérien, le portier du GYM est tout heureux de voir Mendy sauver sur sa ligne un coup de tête de Kurzawa. Tête toujours, celle de Carvalho, fusillée par une volée d’un Carlos Eduardo intéressant. Sanctionné d’un carton jaune pour une simulation dans la surface, Berbatov régale tout de même dans son jeu en une touche. Mais Ferreira Carrasco, bien lancé par le Bulgare, voit sa frappe repoussée par Genevois.
Berbatov et l’arbitre, acte 2
Les minutes passent et les supporters niçois font de plus de en plus de bruit. Leurs joueurs eux, courent, encore et encore. Pressing haut, appels en profondeur et aide des latéraux. Tous les ingrédients sont réunis pour que le GYM ennuie l’AS Monaco. Délicieux dans son jeu en une touche, Alassane Plea, préféré à Bosetti, est typiquement l’attaquant dont Puel avait besoin pour ce genre de match. Entré en jeu à la place de Germain, Anthony Martial est très discret. Carlos Eduardo, lui, continue son bon match et envoie un caviar à Bauthéac qui refuse maladroitement la volée du pied gauche. Sérieux, les Niçois ne sont inquiétés qu’à deux reprises. D’abord sur un ballon en profondeur à destination de Berbatov, qu’Amavi bouscule dans la surface, sans être sanctionné par l’arbitre. Puis sur une remise du Bulgare pour Ferreira Carrasco, qui trompe Hassen avant de voir son but refusé par l’arbitre de touche. Dommage, parce que sa célébration était lancée. Au moins, il y a un Monégasque qui a pris un peu de plaisir cet après-midi. Quelque part, c’est déjà ça.
Par Swann Borsellino