- Ligue 1
- J19
- Nice-Montpellier (1-0)
Nice retrouve le sourire avant les fêtes
Bousculé pendant la majeure partie de la soirée, l'OGC Nice s'est finalement imposé en ouverture de la dix-neuvième journée de Ligue 1. Le tout grâce au premier but en pro de Boscagli et à un grand Cardinale dans les buts.
OGC Nice 1-0 Montpellier Hérault SC
Buts : Boscagli (31e) pour le Gym
« Joyeux Noël, c’est la fête des enfants ! » C’est les fêtes, la dernière soirée de Ligue 1 avant d’aller arracher du paquet sous le sapin. Mais Olivier Boscagli fait tout en avance. Jouer chez les pros déjà, à seulement 18 ans. Il ne lui manquait qu’un petit bonus et, à quelques jours de voir débarquer le barbu éternel dans son salon, l’arrière gauche niçois a inscrit ce soir son premier but chez les grands. Une réalisation qui a permis ce soir à Nice de lancer un match bien mal embarqué à domicile pour au final reprendre goût à la victoire face à Montpellier (1-0) après quatre matchs sans succès et une élimination cette semaine en Coupe. Trois points qui permettent aux hommes de Claude Puel de mettre la pression au top 4 avant les vacances et de retrouver la banane. Montpellier, de son côté, malgré toute sa volonté, est une nouvelle fois stoppé dans son élan.
Boscagli, premier coup de filet
À sept jours de Noël, Claude Puel avait pourtant décidé de sortir la doudoune et de la jouer frileux. Battu à Guingamp cette semaine en Coupe de la Ligue, l’entraîneur niçois souhaite, avant tout, éviter tout faux pas. Il décide d’installer un 5-3-2 avec trois axiaux face à une formation montpelliéraine qui veut jouer et enchaîner une deuxième victoire de rang. D’entrée, Montpellier met le pied sur le ballon, bouge le milieu adverse grâce à l’excellent Morgan Sanson et est tout près d’ouvrir le score sur une première occasion de Casimir Ninga. Une alerte qui va être confirmée par un corner direct de Boudebouz repoussé par la barre de Cardinale. Dans son coin, le Hatem de Noël commence alors à se vexer. Lui aussi veut participer à la fête et s’essaye une première fois sur un enroulé repoussé du bout des gants par Laurent Pionnier. Nice vient alors de se réveiller.
Les hommes de Claude Puel prennent possession du ballon, le font vivre notamment grâce à la verticalité incessante de la sentinelle Nampalys Mendy. Une activité qui va être récompensée à la demi-heure de jeu par l’opportunisme du gamin Boscagli, à l’affût d’une frappe de Koziello repoussée par Pionnier. Il n’a que dix-huit ans, est titulaire en Ligue 1 et vient d’inscrire là son premier but chez les grands. Peut-être de quoi enfin coller un nom au-dessus de son anonyme numéro 33. Montpellier est sonné par cette ouverture du score, lâche le ballon, mais est tout proche de revenir dans la rencontre juste avant la pause sur une frappe puissante de Hilton. Courbis se prend la tête et file au vestiaire avec des regrets. Car oui, Nice est bousculé.
Les choix de Courbis
Rolland Courbis sent alors qu’il y a la place pour Montpellier de faire un coup, quinze jours après avoir giflé Lyon. Le coach montpelliérain fait alors sortir Jamel Saihi, transparent en première mi-temps, et Mathieu Deplagne pour installer son 4-3-3 qui avait si bien marché à Gerland. Ninga est décalé sur le côté gauche pour donner, lui aussi, un signe de vie. Devant au score, Nice décide de laisser le ballon et d’agir en contre. Paul Baysse est alors tout proche de doubler la mise sur corner. Montpellier décide de se rebiffer. William Rémy alerte une première fois Cardinale à l’heure de jeu, avant que le gardien niçois ne sauve les siens devant Ninga cinq minutes plus tard. Nice souffre alors que Courbis lâche tout pour l’attaque. Mais ses soldats n’ont plus les jambes.
Nice se contente donc de gérer tranquillement le dernier quart d’heure de la rencontre. Sans se mettre pour autant à l’abri malgré les tentatives de Ben Arfa et une frappe de Seri qui frôle le poteau gauche de Pionnier. À cinq minutes de la fin, l’Allianz Arena se lève, fête ses joueurs qui ont offert une première partie de saison de rêve et se retrouvent ce soir à deux points du podium. C’est la Ligue 1 qu’on aime, celle qui a de la jeunesse, de la vie, des sourires. Celle de Montpellier est pas mal aussi et a offert ce soir un beau spectacle. Mais se retrouve à trois points du premier relégable.
Par Maxime Brigand