- Ligue 1
- J5
- Nice-Rennes (2-1)
Nice retourne Rennes
Longtemps dominateur, mais maladroit dans le dernier geste, Nice a planté deux fois dans le dernier quart d’heure pour renverser la situation face à Rennes (2-1). Succès mérité pour le Gym, qui débloque enfin son compteur à la maison et revient à hauteur des Bretons au classement.
Nice 2-1 Rennes
Buts : Saint-Maximin (77e) et Lees-Melou (89e) pour Nice // Sarr (58e, c.s.c.) pour Rennes.
Quelques pas de danse dans la surface rennaise, un cri, celui d’un homme et d’une équipe libérée, soulagée, et une étreinte pleine d’affection à son coach, Patrick Vieira. Allan Saint-Maximin a un sacré jeu de jambes, et il n’a pas attendu de planter vendredi soir pour le faire savoir à la défense rennaise. Mais puisque au bout de ses dribbles chaloupés, il n’y avait tout au long de la soirée qu’occasions vendangées de la part de ses partenaires, l’attaquant niçois a troqué son costume de dynamiteur pour enfiler celui de finisseur, comme il y a quinze jours à Lyon (0-1), et a ainsi remis le Gym dans le match (1-1, 77e).
Nice débloque le compteur buts
Nice a donc attendu le dernier quart d’heure de son troisième match à domicile de la saison pour faire trembler les filets, mais ce n’est pas comme si les Aiglons n’en avaient pas eu l’opportunité avant. Maolida a vu Koubek se coucher magnifiquement sur sa frappe en pivot (6e) et dévier du bout du pied sur le poteau son tir qui filait au fond des filets (68e), et Lees-Melou a vu sa volée s’écraser sur la barre du Tchèque (16e). Voilà, en vrac, les trois plus grosses occasions niçoises, dans un match âpre, globalement dominé par un Gym trop imprécis devant le but, mais glacé par le réalisme rennais. Benítez a bien repoussé un péno de Bourigeaud (19e), mais n’a rien pu faire sur la frappe écrasée de Del Castillo, déviée par Sarr (0-1, 58e). Un scénario cruel pour les Azuréens, trop cruel pour rester figé dans le marbre. Alors Saint-Maximin, intenable dans son rôle nouveau d’attaquant axial, a remis les gaz et son équipe sur les rails, en reprenant un contrôle un peu trop long de Maolida. Surtout, Lees-Melou a réécrit le scénario, d’un enroulé sublime au bout du temps règlementaire.
Jeunechamp le visionnaire
« Ça va être un vrai match de Ligue 1 avec des buts. » Invité par l’OGC Nice sur la pelouse de l’Allianz Riviera, et par Anne-Laure-Bonnet à son micro avant le coup d’envoi, le bouillant Cyril Jeunechamp n’a pas dit ce qu’il a fait de ces cinq années loin des terrains de Ligue 1. Filé quelques tuyaux à Christophe Hérelle, remonté comme un coucou en première période ? Allez savoir. Pris des cours de voyance ? Possible : entre engagement de tous les instants, interventions musclées, occasions vendangées et VAR, ce Nice-Rennes animé avait quelque chose d’assez Ligue 1 Conforama, en effet. À ceci près qu’il ne s’est pas achevé sur un bon vieux 0-0 des familles. Tant mieux, parce qu’il méritait beaucoup mieux. Tant mieux pour Nice, aussi, qui n’a clairement pas volé son premier succès de la saison à la maison et revient à hauteur de Rennes au classement (sept points).
Nice (3-5-2) : Benítez – Hérelle, Dante, Sarr – Jallet (Attal, 62e), Cyprien, Tameze, Lees Melou, Coly – Saint-Maximin, Maolida (Boscagli, 90e+5). Entraîneur : Patrick Vieira. Rennes (4-1-4-1) : Koubek – Zeffane, Da Silva, Mexer (Gelin, 15e), Bensebaini – Grenier – Bourigeaud (Sarr, 76e), André, Lea Siliki, del Castillo – Siebatcheu (Niang, 90e+4). Entraîneur : Sabri Lamouchi.
Résultats et classement de Ligue 1Par Simon Butel