- Ligue 1
- J13
- St-Étienne-Nice (0-1)
Nice rétablit son avance de leader
Dans un certain ennui, les Aiglons ont repris trois points d'avance en tête de la Ligue 1 en battant Saint-Étienne sur le plus petit des scores. C'est Eysseric, ancien Vert, qui a fait la différence d'une superbe frappe à l'heure de jeu.
AS St-Étienne 0-1 OGC Nice
But : Eysseric (63e)
Les récents sondages disaient donc vrai. Leader surprise du championnat de France et favori de la confrontation, Nice allait l’emporter sans trop de souci. Par la force de sa patience. Longtemps, on s’est ennuyés, jusqu’à se désintéresser presque totalement de la bagarre tant elle manquait de charme. Et puis, l’outsider au titre a accéléré. Et le résultat est tombé, un peu après celui des primaires de la droite : le candidat azuréen a tranquillement viré en tête, pour élargir son avance sur les autres concurrents au sommet de la Ligue 1 (trois unités devant Monaco et Paris). Cela grâce à Eysseric, un bonhomme qui n’a pas hésité à tuer son ancienne équipe d’une frappe assommante à l’heure de jeu. Avant ce coup de massue ? Pas grand-chose à retenir.
Une première demi-heure à quinze centimes
Comme d’habitude, Nice aligne un onze très offensif, même sans Balotelli. L’objectif : percer la défense stéphanoise qui évolue à cinq et qui est invaincue dans son stade cette saison en Ligue 1. Avec un duo offensif inédit Søderlund-Roux, les Verts comptent, eux, faire tomber le leader du championnat. C’est d’ailleurs le dernier nommé qui allume la première mèche, trouvant le petit filet de Cardinale. Si les Azuréens monopolisent sans surprise la possession de balle, Sainté remporte plus de duels et joue tous les (rares) coups à fond, alors que les visiteurs ont un mal terrible à s’approcher de la cage de Ruffier, à l’exception d’une tentative de Seri. Du coup, on a plus affaire à un duel NKM-Poisson qu’à une bataille Juppé-Fillon. Peu de risques pris, pas énormément de motivation, et surtout aucun winner. Trente minutes dignes d’un programme signé Copé, et loin de la saveur d’un croissant au beurre. Même l’arbitre se met au niveau en zappant une main de Dante dans sa propre surface de réparation.
Le mauvais coup d’Eysseric
N’empêche que la fin de la première période est un poil plus animée. Ruffier et Cardinale sont davantage sollicités, et les deux équipes tentent tant bien que mal d’assumer leur candidature à la victoire finale. Malheureusement, les protagonistes passent un peu trop par la droite et manquent de précision lorsqu’ils se trouvent en bonne situation. Que c’est difficile de viser la bonne cible ! Les promesses ont du mal à être tenues, mais tout reste jouable pour chaque camp. Même quand on porte un maillot qui fait la publicité de Macron. La preuve avec cette frappe sortie de nulle part de la part d’Eysseric, qui vient trouer les filets de Ruffier à l’heure de jeu après un mauvais renvoi stéphanois.
Pour l’ASSE, la sentence est d’autant plus dure à avaler que c’est un ancien de son clan qui lui plante le couteau de la défaite dans le dos. Un peu comme Sarkozy qui se ferait doubler par un de ses ex-ministres. Une réaction pour le malmené ? Au contraire, les Verts accusent le coup et sont KO debout, malgré un relent de fierté de Perrin. Ce soir, Sainté partage au moins un point commun avec un ex-président de la République : ceux qui sont venus l’applaudir dans son fief sont déçus. Du résultat final comme de la manière dont la partie a été jouée. Du côté des vainqueurs, on n’a pas fini de kiffer cette place au premier rang sur la scène nationale. Jusqu’à la semaine prochaine, au moins.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Florian Cadu