- C3
- 16es
- Lokomotiv Moscou-Nice (1-0)
Nice reste à quai
Le Gym quitte la scène européenne sans broncher. Ses espoirs de qualifications se sont rapidement fracassés sur la transversale moscovite et sur le réalisme du Lokomotiv, qui lui s'est contenté du minimum. Rageant, quand on sait que le train des huitièmes est passé la semaine dernière en gare de Nice.
Lokomotiv Moscou 1-0 OGC Nice
But : Denisov (29e) pour le Lokomotiv
De quoi se compose un exploit ? Au caractère rare de la performance escomptée ? Ça l’était, puisqu’une seule équipe en C3 a su se qualifier après avoir concédé une défaite 2-3 à domicile. C’était en 1994, quand l’Odense Boldklub avait renversé le Real Madrid au Bernabéu. À un mélange d’envie et d’orgueil chez une équipe rabrouée il y a moins d’une semaine chez elle ? Nice l’avait. À un contexte favorable ? Par une température de -15°C et face à une équipe de roublards, il y avait mieux. À du réalisme dans les deux surfaces et une once de chance ? C’est là que le bât blesse, les Aiglons tapant deux fois la barre et étant victimes du froid réalisme de leurs hôtes, qui marquent sur leur première frappe cadrée. C’en est fini pour l’épopée européennes des Niçois, avec l’amère impression qu’ils ont manqué à plusieurs reprises d’accrocher le bon wagon.
Frissons et frustrations
Nice se présentait à la RZD Arena avec une couverture défensive bien légère. Tout au plus un bon plaid. Le Marchand, Marlon, Jallet et Souquet blessés, Coly suspendu, c’est donc le jeune Romain Perraud qui débute à gauche. Pourtant ce sont les Russes qui paraissaient les plus crispés en début de match. Au piolet, Balotelli s’est chargé de décongeler son équipe avec une frappe aussi lourde que flottante, venant fracasser la barre d’un Guilherme qui n’a pas moufté (10e). Dix minutes plus tard, l’Italien trouve le même impact sur coup franc. L’exploit semble se refuser aux Niçois, surtout quand ce même Balotelli (20e), puis Lees-Melou (24e) butent tour à tour sur la défense moscovite.
Il n’en faut pas plus pour que les Cheminots lèvent le piquet de grève. En contre, Aleksei Miranchuk manque de peu sa cible (26e), mais c’est le chef de gare Igor Denisov, au milieu de six défenseurs et bénéficiant d’un dégagement hasardeux de Dante, qui punit les Azuréens (29e). Le Loko douche à ce moment la volonté niçoise d’embraser le match. La preuve en est en fin de mi-temps quand un nouveau coup franc de Super Mario est freiné par le mur adverse d’un coude discrètement déployé (45e).
Plus de charbon en réserve
Difficile donc de revenir sur une pelouse hybride sans être plombé par ce premier acte. Les timides incursions du trio offensif niçois montrent que la plupart des cartes ont déjà été jetées dans la bataille. Surtout que le Lokomotiv a continué d’imposer un train d’enfer, Miranchuk voyant ses tentatives repoussées par Walter Benítez (48e et 64e) ou par le poteau (66e), Ari se ruant comme un dératé sur la cage adverse (62e). Tête basse, les Niçois ont surtout évité de prendre un but d’Eder en fin de rencontre, histoire de ne pas réveiller de vieux démons.
Lokomotiv (4-3-3) : Guilherme – Ignatjev, Kverkvelia, Pejčinović, Rybus – Anton Miranchuk, Denisov (C), Fernandes – Farfán (Kolomeytsev, 23e), Ari (Eder, 63e), Aleksei Miranchuk (Tarasov, 83e). Entraîneur : Yuri Semin.
Nice (4-3-3) : Benítez – Burner, Dante (C), Sarr, Perraud – Seri (Sakho, 83e), Cyprien, Lees-Melou – Saint-Maximin (Tameze, 77e), Balotelli, Pléa (Makengo, 77e). Entraîneur : Lucien Favre.
Résultats et classement de la Ligue Europa Retrouvez toute l’actualité de la Ligue EuropaPar Mathieu Rollinger