- France
- Ligue 1
- 30e journée
- Lyon/Nice (1-2)
Nice précipite la chute du Lyon
S'ils ont largement dominé les débats, les Lyonnais n'ont pourtant pas réussi à s'imposer. Pis, ils se sont inclinés, 1-2. Une défaite inattendue, alors que l'OL était en supériorité numérique. Paris prend le trône aux Gones. Peut-être le tournant de la saison.
M. Gonalons (56′) pour Lyon , C. Eduardo (24′), V. Eysseric (86′) pour Nice.
Claude Puel fait le désabusé, la moue ironique. Le quatrième arbitre désigne 5 minutes de temps supplémentaire minimum, puis 6, quelques secondes plus tard. Le coach niçois crie des « Encore ! » , « Au ballon ! » , des « Allez » , sous une pluie lyonnaise battante. Jamais meilleur que dos au mur, Puel est au sommet de son art pour haranguer ses joueurs. Lyon campe devant la surface de son Pouplin, Jallet cale une reprise de volée, Lyon manque un peu de classe sur une remise en touche pour Nice, qui se bat, entre les gouttes, réduits à 10. Le Gym tient quelque chose, les serres bien accrochées.
Domination stérile
Ce sont bien les Lyonnais qui prennent directement les commandes des opérations, dès le début de match. Conscients qu’ils n’ont pas d’autre choix que la victoire pour reprendre leurs deux points d’avance sur le PSG, les hommes d’Hubert Fournier ne perdent pas de temps et imposent un pressing très haut à leurs homologues niçois. Si la domination lyonnaise est sans partage, les occasions, elles, se font plutôt rares et il faut même attendre une tentative de Dabo (21e), bien repoussée par Pouplin, pour enfin s’enthousiasmer. Cantonné à un rôle de victime pendant les vingt premières minutes, le Gym commence peu à peu à sortir de son camp et tente même quelques offensives. Et la récompense ne tarde pas puisque sur un corner mal dégagé par Koné, Carlos Eduardo ne se pose pas de question et balance une magnifique bicyclette qui laisse sans voix un Anthony Lopes impuissant (23e). Contre toute attente, Nice passe donc devant. La suite de la première période n’est qu’un pâle remake des premières minutes avec un OL dominateur, certes, mais incapable de se créer de véritables occasions de but.
Le coup de grâce en fin de match
On ne joue que depuis deux minutes en seconde période lorsque Yoann Gourcuff, après une frappe anodine, fait cette grimace que l’on connaît tant maintenant, du côté de Lyon. Blessé, pour la énième fois, le n°8 ne prend même pas la peine d’attendre le changement et file directement aux vestiaires. Une certaine vision du sport collectif. Yattara fait donc son entrée sur la pelouse pendant que Nabil Fekir redescend d’un cran pour mener le jeu lyonnais. Et c’est encore par lui que la solution finit par arriver. Sur une de ses accélérations dont il a le secret, le nouvel appelé en Bleu prend le meilleur sur Palun qui n’a d’autre choix que de faire faute. Penalty et second carton jaune pour le défenseur niçois. Gonalons, en bon capitaine, prend ses responsabilités et ramène les deux équipes à égalité (56e). En supériorité numérique, l’OL intensifie sa domination sans parvenir à la concrétiser. Les deux équipes semblent se diriger vers le match nul lorsque Koné commet une faute évidente sur Pléa dans la surface lyonnaise : penalty. Eysseric s’en charge et prend Lopes à contre-pied (86e). 2-1, Nice tient son exploit dans un match qu’il aurait aisément pu perdre et se donne un peu d’air en fin de classement. Puel peut crier. De son côté, l’OL tombe de son trône et laisse désormais le champ libre au PSG. Pour la première fois de la saison.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Gaspard Manet