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- J35
- Nice-Reims (2-0)
Nice poursuit sa quête de l’Europe
Avec un Ben Arfa auteur de son 17e but en championnat, Nice a fait preuve de solidité pour disposer d’un Stade de Reims combatif mais limité (2-0). Le Gym reste plus que jamais dans la course à l’Europe avec ce succès qui lui permet de revenir à une longueur de Monaco et de mettre la pression sur l’OL.
OGC Nice 2-0 Stade de Reims
Buts : Germain (11e) et Ben Arfa (56e sp) pour le GYM
Même les plus beaux ballets doivent tôt ou tard arriver à leur terme. Il convient alors d’en profiter le plus possible. Profitons donc, encore un peu, de cet OGC Nice version 2016. Profitons de l’amour du jeu de Claude Puel et de la virtuosité d’Hatem Ben Arfa que les deux hommes ont une nouvelle fois étalé, ce vendredi soir, lors de la réception du Stade de Reims (2-0). Au terme d’une prestation solide, à défaut de s’avérer sans fausse note, les Aiglons ont comme souvent cette saison affiché une harmonie collective peu commune en Ligue 1. Des combinaisons alléchantes, de l’intelligence dans les déplacements et du réalisme qui ont fait plier une valeureuse équipe rémoise, mais bien trop désarmée et confrontée à ses propres limites. Une semaine après son nul à Lyon, Nice se plaît à continuer à croire à l’Europe et repasse provisoirement sur le podium à une longueur de Monaco. Des hauteurs dont sont bien loin les hommes d’Olivier Guégan, qui pourraient ce week-end plonger dans les abîmes de la zone de relégation.
Le flair de Germain et les gourmandises d’Hatem
À l’heure où son Gym aborde ce qu’il qualifie de « point culminant de notre championnat » , Claude Puel a le regard froid et impavide. Tourné vers un seul objectif limpide : une hypothétique qualification en C1. Le technicien chevronné couche alors le même onze pour la troisième fois consécutive – une première pour une équipe dans l’Hexagone –, articulé autour d’un habituel 4-4-2 en losange avec devant le trio Plea-Ben Arfa-Germain impliqué sur les 19 derniers buts de Nice. En face, Reims joue sa survie et affiche moins de certitudes. En témoigne le 5-3-2 inédit proposé par Olivier Guégan qui titularise notamment Hugo Rodríguez, apparu seulement trente minutes cette saison. Si cette composition champenoise traduit une fébrilité palpable, ce sont pourtant les visiteurs qui débutent de manière tonitruante. Charbonnier est le premier à se mettre en évidence sur une frappe puissante détournée par Cardinale, avant qu’un coup franc flottant de De Préville ne vienne distiller un frisson dans l’Allianz Riviera. Avec un bloc haut, les Rémois exercent un pressing intense sur les milieux et latéraux niçois. Quelque peu désarçonné par ce système, le jeu du club azuréen n’offre pas la même fluidité que d’habitude. Le moment choisi par Ben Arfa pour sortir les siens d’une entame poussive. Sollicité dans l’axe par Koziello, l’ex-Lyonnais fixe la défense adverse et délivre ensuite un caviar pour Germain qui ne manque pas l’offrande d’un tir piqué (1-0, 11e). Les Aiglons se remettent la tête et les idées à l’endroit. Pour commencer à asseoir enfin leur domination. Le tandem Germain-Ben Arfa n’est ainsi pas loin de frapper encore. Mais ni le premier sur une tête (15e) ni le second sur une frappe repoussée par Carrasso (35e) ne parviennent à doubler la mise. Hatem a pourtant des jambes de feu, mais pêche parfois par gourmandise (38e). Et rate ainsi, à l’instar de Plea avant la pause (40e), l’occasion de mettre les siens à l’abri.
Penalty et rideau
Le Gym a l’ascendant. Incontestablement. Et le retour des vestiaires n’inverse pas cette tendance. Reste tout de même à concrétiser cette domination. Koziello et Plea alertent d’entrée la défense champenoise, mais leurs frappes respectives n’inquiètent pas Carrasso. Moins entreprenant au pressing qu’en première période, Reims choisit d’attendre dans son camp. Ce qui l’expose forcément davantage. Notamment aux fulgurances de Ben Arfa. Parti depuis le côté gauche, le Français se lance dans une chevauchée et pousse Weber à la faute dans la surface, qui fête tristement sa 100e apparition en Ligue 1. Intraitable dans l’exercice depuis le début du championnat, le numéro 9 azuréen se charge d’exécuter la sentence en même temps que d’éteindre le suspense (2-0, 56e). Parce qu’en face, Reims ne se met que trop rarement en évidence. Profitant d’une sortie hasardeuse de Cardinale dans les airs, De Préville décroche une tête décroisée qui passe de peu à côté (62e). À l’approche du terme, ce dernier se rate de nouveau, tout comme Kyei qui manque son face-à-face devant le portier niçois (85e). Avant que le coup de sifflet final ne retentisse. Et que le rideau ne se baisse, cette fois, définitivement.
Résultats et classement de la Ligue 1
Par Romain Duchâteau