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Nice, pourquoi ça bloque ?

Par Nicolas Jucha
4 minutes
Nice, pourquoi ça bloque ?

On pensait l'OGC Nice définitivement installé dans le haut du panier de la Ligue 1. Mais, bizarrement, après avoir réussi à confirmer sans Claude Puel et Hatem Ben Arfa, le Gym patine alors qu'il avait conservé son coach et quelques joueurs majeurs à l'intersaison.

Il y a 18 mois, l’OGC Nice perdait coup sur coup son entraîneur Claude Puel, son artiste Hatem Ben Arfa, et quelques tauliers comme Nampalys Mendy ou encore Valère Germain. De quoi envisager une saison dans le dur. Mais le Gym est allé chercher l’entraîneur suisse Lucien Favre, a tenté des coups avec Mario Balotelli, Dante, Dalbert, Arnaud Souquet ou encore Younès Belhanda. Sans compter l’émergence de Malang Sarr derrière. Finalement, Nice s’est planté en Ligue Europa, mais a donné l’impression de pouvoir jouer le titre en Ligue 1 jusque dans la dernière ligne droite. Avec un podium et les scalps de Monaco (rossé 4-0 en septembre) et du PSG (battu 3-1 le 30 avril) dans la sacoche. En évitant une saignée d’envergure (Balotelli prolongé, Seri retenu), Nice pouvait espérer confirmer une nouvelle fois cette saison. Sauf que depuis juillet, la belle mécanique couine régulièrement.

Une défense devenue fébrile

Paul Baysse n’avait pas été prolongé cet été. Avec Maxime Le Marchand, Dante et Malang Saar en magasin, on pouvait imaginer que le Gym n’était pas forcément démuni. C’était compter sans les pannes de confiance des tauliers d’hier. Yoan Cardinale tout d’abord, exposé à la vindicte populaire pour une faute de main contre l’Ajax Amsterdam en Ligue des champions et dont la confiance semble, depuis, largement écornée. Sa période de doute a visiblement contaminé le Brésilien Dante. Si fort l’an dernier, il s’est fait punir contre la Lazio en Ligue Europa à la suite d’une grosse mésentente avec son gardien, puis a pris l’eau au Parc des Princes lors de la déroute niçoise 3-0 contre le PSG. Mais dans cette défense chancelante, le cas le plus critique reste Malang Sarr. Révélation de la saison passée, annoncé dans le viseur des plus grands clubs d’Europe, l’espoir a commencé la saison comme solution de dépannage à gauche. Si l’expérience a permis au pur produit de la formation niçoise de découvrir la C1, cela lui a, semble-t-il, également ruiné le moral. Car, que ce soit contre l’Ajax et Justin Kluivert, ou contre le Napoli, le gamin a souffert et rappelé involontairement à tous qu’il était un défenseur central avant tout.

Des ailes repliées

Ricardo Pereira est retourné à Porto à la fin de son prêt. Henrique Dalbert, lui, a été vendu contre un gros chèque à l’Inter. Si pour le premier, la solution de rechange était déjà sur place (Arnaud Souquet), pour le second en revanche, Nice n’a toujours pas trouvé la bonne formule. Ou alors un plan B de fortune, puisque c’est Christophe Jallet, droitier, qui fait le job au poste d’arrière gauche depuis fin août. Avec mention honorable, mais clairement moins d’aisance que le néo-Intériste. L’un des échecs majeurs du mercato niçois se situe à ce poste de latéral gauche où, visiblement, il était prévu de conserver Dalbert une saison de plus. Pendant l’été, le Gym avait ainsi négocié avec deux latéraux droits expérimentés (Debuchy puis Jallet), mais recruté un pendant à gauche en toute fin de mercato en la personne de Racine Coly. Sauf que le Sénégalais de 21 ans attend toujours ses premières minutes de jeu en Ligue 1… Panic buy?

Des stars moins décisives

Certes, Mario Balotelli a déjà planté neuf buts toutes compétitions confondues (dont trois penaltys) en seulement quatorze apparitions, cela reste honorable. Tout comme les prestations de Jean-Michel Seri, traumatisé par son non-transfert à Barcelone, mais capable d’initier l’action décisive à Amsterdam pour passer un tour de Ligue des champions. Malgré tout, à la lumière de la saison passée, l’Italien comme l’Ivoirien pèsent moins sur le jeu niçois et, surtout, n’arrivent plus aussi souvent à faire basculer les matchs du bon côté. Mais c’est surtout la recrue estivale censée être la troisième pièce du triptyque qui est aujourd’hui à côté de ses pompes. Arrivé de Galatasaray comme le messie, Wesley Sneijder a livré une prestation honorable pour ses débuts contre Guingamp le 19 août. Il a plongé depuis, enchaînant cinq matchs et autant de défaites sans aucun impact de sa part, excepté une passe décisive contre la Lazio. L’an passé à la même époque, Younès Belhanda était arrivé dans l’ombre de Super Mario, mais avait compensé avec plus de consistance le départ d’Hatem Ben Arfa. Le Néerlandais, lui, est actuellement plus un poids mort qu’un facteur X. Or Nice aurait bien besoin d’un peu de magie.

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Par Nicolas Jucha

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