- France
- Ligue 1
- 28e journée
- Marseille/Nice (0-1)
Nice met une troisième baffe à l’OM
Pour la troisième fois de la saison, Nice a battu l'OM (1-0). Le tout sans forcer. Un seul petit coup franc d'Eysseric aura suffi, face à des Marseillais nettement dominateurs, mais beaucoup trop brouillons et désorganisés.
OM – Nice (0–1) V. Eysseric (64′) pour Nice.
Les semaines se suivent, et le sentiment reste le même sur le boulevard Michelet. Les supporters de l’OM le sentent, cette équipe a du potentiel. Des joueurs de qualité. Un effectif qui devrait lui permettre de rivaliser avec Monaco, plutôt que de se faire semer par Lille et Saint-Étienne. Mais un navire sans commandant est destiné à naviguer en eaux troubles. José Anigo teste chaque semaine quelque chose de différent. Mendy, Imbula, Lemina ont visiblement été recrutés pour pouvoir discuter ensemble sur le banc de touche des mauvaises performances de Morel et Cheyrou. Privé de Gignac pour recevoir des Niçois en difficulté, le « remplaçant » de Baup a d’abord décidé de jouer sans vraie pointe, avant de se raviser au moment de la blessure d’Ayew, en première période. Fatigué, Valbuena a quand même disputé toute la partie. Il ne fallait pas plus d’incohérences à Puel et à ses hommes, pourtant pas flamboyants, pour décrocher leur troisième victoire de la saison face à l’OM. Et pour prendre de l’air avec la zone rouge.
José Guardiola
Maître José lance donc un onze barcelonesque. Sans numéro 9. Avec tantôt Thauvin, tantôt Valbuena dans le rôle de Fàbregas. Un énième schéma qui, s’il laisse envisager le flou total qui règne dans le cerveau d’Anigo, a le mérite de nous offrir du spectacle. Les Marseillais attaquent à tout va. Bim, Thauvin, bam, Payet, boum, Ayew. Fusillé, Ospina repousse tir sur tir. Acculés, les Niçois répliquent comme ils peuvent : un cadeau de Dédé Ayew pour Cvitanich, une demi-volée de Pied. Sans dégât pour captain Mandanda. Le retour au milieu de l’indéboulonnable fils d’Abedi, pourtant pas spécialement performant (mais inégalable dans sa capacité à tout exagérer et à se mettre les bonnes personnes dans la poche), semble avoir condamné pour de bon la paire Imbula-Lemina. Bienvenue à l’OM, gamins. Après de longues minutes de souffrance, la bande à Puel ferme les vannes derrière. Finis, les ballons dans le dos. Thauvin passe alors la seconde et tente l’option raids solitaires. Pas mieux. Double A est touché à la cheville, puis au crâne. Imbula s’échauffe, mais c’est Khalifa qui entre. Cool, un nouveau changement tactique.
Le bon coup niçois
Payet, clairement le Marseillais le plus en forme de ces dernières semaines, recule donc d’un cran. Puel y va lui aussi de son changement, avec Bruls à la place de Pied dans le couloir droit. L’OM reprend sa marche en avant. Thauvin continue avec ses feintes de tir et ses dribbles de trop, Morel change de rôle et cale un petit pont, avant d’envoyer son centre en touche. Ce n’est pas mal, mais ce n’est pas bien non plus. D’autant que Nice n’est pas dangereux. Jusqu’à ce que sur ce coup franc aux 20m joliment enroulé par Eysseric, le mur bleu et blanc oublie de sauter (66e). Ça fait 1-0. Tiens, voilà Imbula, à la place d’un Cheyrou qui, force est de le constater, n’a encore servi à rien ce soir. Pour sortir les siens de cette situation, Payet accélère et offre un caviar à Khalifa, pour qui ça va beaucoup trop vite. Thauvin et son étoile sur la nuque, lui, feinte, feinte, feinte, puis tire, juste à côté. C’est insuffisant. L’OM ne méritait peut-être pas de perdre, mais il paye son manque de fil conducteur. Le LOSC et les Verts ont une belle occasion de l’éloigner de la course à la C1.
par Léo Ruiz