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Nice-Marseille : la boucle est bouclée ?

Par Nicolas Kssis-Martov
Nice-Marseille : la boucle est bouclée ?

Tout avait commencé avec un OGCN-OM. Un match chaotique, jamais mené à son terme. Le début d’une longue séquence d’incidents qui a bouffé la moitié du championnat, et finalement conduit les pouvoirs publics à s’impliquer, s’emparer du dossier et imposer des mesures. Près de sept mois plus tard, les deux clubs se retrouvent face à face, et malgré le fort enjeu sportif, beaucoup auront surtout les yeux rivés vers les tribunes. La boucle sera-t-elle enfin bouclée ce soir ?

Nous étions en plein mois d’août. Depuis la reprise de la Ligue 1, tout le monde s’émerveillait devant les gradins remplis, la billetterie qui tournait, les chants se déversant vers le rectangle vert ou les tifos qui recouvraient les virages. Le public, les supporters et les ultras étaient de retour. Le foot français croyait au retour à la normale après une pandémie annoncée un peu trop hâtivement derrière nous. La fête du ballon rond reprenait ses droits. En lieu et place, ce fut le chaos. La société française ne sortirait pas indemne des restrictions et des confinements. Le peuple des stades sembla exploser en vol. Rappel des faits : excédé puis touché par un jet de bouteille, Dimitri Payet, qui s’apprêtait à tirer un corner devant la tribune sud, a renvoyé d’une rage compréhensible l’objet du délit. Cohue, envahissement du terrain, des Marseillais qui ne reculent pas, des coups de part et d’autre, des joueurs agressés physiquement. Match stoppé. Puis, le club phocéen décide de ne pas revenir sur la pelouse. On revivra parfois pareil scénario malheureusement.

Car les incidents qui émaillent cette soirée cauchemardesque sont en quelque sorte les préliminaires d’une longue série de rencontres « à problème » , quasiment à chaque journée, certes selon des modalités et pour des raisons différentes. Toutefois le tableau d’ensemble qui se retrouve présenté et décortiqué dans les médias ou sur les réseaux sociaux renvoie le portrait peu flatteur de tribunes au bord de la crise de nerfs et d’ultras sur le banc des accusés. Les sanctions (huis clos, points retirés…) s’enchaînent sans jamais satisfaire personne, sur fond de valses démagogiques sur les plateaux télé et de l’invocation du modèle anglais. Le gouvernement finira par tenter de mettre un peu d’ordre, notamment dans les processus de prise de décision d’interrompre ou de reprendre le jeu, pendant que la LFP, la FFF et les clubs semblent naviguer à vue. De l’autre coté, les groupes ultras font le dos rond.

Ambiance apaisée ?

Où en sommes-nous désormais ? Le retour des jauges avec la déferlante du variant Omicron a remis en quelque sorte les compteurs à zéro. Les ultras se sont mobilisés comme à Bordeaux contre une telle décision. Les clubs ont râlé et obtenu des compensations pour les sièges vides. Et depuis le retour du public le 2 février, le climat s’avère plutôt calme. Les débats se sont entre-temps déplacés sur le terrain législatif. Les retards dans l’adoption de la fameuse grande loi « sport et société » , rétrécie au fil du temps comme peau de chagrin, après un énième round entre députés et sénateurs autour du voile, a permis au député Sacha Houlié d’introduire un amendement pour autoriser les fumigènes. On le voit, ce nouveau Nice-Marseille arrive dans une ambiance pour le moins apaisé.

Ce quart de finale devrait d’ailleurs d’abord se révéler un choc sportif entre deux prétendants à une Coupe de France d’autant plus désirable depuis l’élimination du PSG. Il n’empêche, ces étranges retrouvailles auront de fait le goût d’un test. On imagine par exemple l’état d’esprit de Dimitri Payet lorsqu’il ira tirer un corner. Le président Jean-Pierre Rivère sait aussi qu’il est attendu au tournant, lui qui fut si critiqué pour une réaction jugée trop conciliante ou déplacée. L’arbitre devra avoir les épaules solides et le cœur bien accroché au moindre débordement. Les autorités et le préfet seront eux aussi légèrement crispés devant leur moniteur et leur écran. Les supporters niçois ne pourront ignorer que tous les yeux seront tournés vers leur virage. Cela dit depuis quelque temps, les ultras ont recentré leur combat. Le CUP tacle la direction et une équipe du PSG 2022 sans saveur et sans respect pour son histoire, qui offre « un visage que nous ne supportons plus. Le visage d’un club qui se veut marque mondiale, obnubilé par les ventes de maillots, au point d’en oublier ses couleurs ». En National, les groupes de supporters sont partis en guerre contre les matchs en semaine, ceux du Red Star en tête. Ils rappellent que cela « pénalise un nombre conséquent de personnes, ainsi que des bénévoles, qui souhaitent pourtant se rendre au stade pour assister aux matchs, et qui seront encore en train de travailler… » Il ne faudrait pas qu’une bouteille d’eau minérale vienne de nouveau gâcher la fête et la lutte.

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Par Nicolas Kssis-Martov

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