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Nice-Lokomotiv, plutôt costaud
L'OGC Nice va devoir se farcir le Lokomotiv Moscou. Match aller le 15 février sur la Côte d'Azur, retour en Russie une semaine plus tard, le 22. Attention, Éder pourrait surgir de nulle part et marquer d'une frappe rasante des vingt mètres.
La confrontation
Nice a échappé au pire en esquivant des cadors tels que l’Atlético de Madrid, Arsenal ou Villarreal. Pour autant, difficile de voir dans le Lokomotiv Moscou un bon tirage pour les Aiglons. Certes, l’équipe russe a terminé en tête d’un groupe peu relevé comprenant le FC Copenhague, Sheriff Tiraspol et FC Fastav Zlín, mais il faut voir comment les Cheminots charbonnent en championnat : avec 13 victoires en 19 matchs, le Lokomotiv est leader avec cinq points d’avance sur le Spartak, son premier poursuivant.
L’historique des confrontations
La seule fois où l’OGC Nice a voyagé en Russie dans le passé, c’était l’année dernière, lors de la phase de poules de la Ligue Europa. Résultat : une fessée 5-2 reçue à Krasnodar, et une victoire pour l’honneur 2-1 au retour, avec les coiffeurs, dans un match sans enjeu. Quid d’une confrontation entre les Cheminots et un club français ? Il faut remonter à la saison 2003-2004 avec Lokomotiv-Monaco, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Un tirage annoncé à l’époque par Ludovic Giuly, dans une scène mythique du Périple rouge, où le Monégasque s’était mué en journaliste à la Turbie. Ce même documentaire où Didier Deschamps pestait contre le taxi moscovite qui ne trouvait pas le stade. Battue 2-1 en Russie, l’ASM avait inversé la tendance au retour grâce à Dado Pršo, auteur du but salvateur (1-0) après avoir raté un penalty. « Toute ma vie je m’en serais voulu. Quand j’ai vu les filets trembler, c’était magique, j’avais la rage. Mais même après le match je n’avais pas conscience qu’on avait gagné tellement la déception était grande auparavant » , expliquera ce jour-là le Croate.
L’escapade russe de l’ASM, avec Giuly et son micro, débute à partir de 9min 10 :
Les retrouvailles
IL-EST-DE-RETOUR. Éder va revenir goûter aux sifflets de l’Hexagone. Prêté depuis cet été au Lokomotiv par le LOSC, le héros portugais du dernier Euro n’a pas encore marqué la Premier League russe de son empreinte : il n’a planté que deux buts en huit apparitions, le dernier datant du 1er octobre dernier. Mais cette confrontation, c’est aussi l’occasion pour deux anciens Lyonnais de se revoir : Christophe Jallet, le Niçois, et Maciej Rybus, au Lokomotiv. Un latéral droit et un arrière gauche qui pourront croiser le fer dans leur couloir. Mais avant, Jallet a une autre mission : sortir son bloc-notes et prendre des notes sur le buteur Jefferson Farfán, qui sera sur la route des Bleus avec le Pérou l’été prochain. Un Mondial à domicile pour lui.
Pourquoi c’est un bon tirage pour Nice
Préparez les moufles et les collants. Visiter Moscou au mois de février ne sera pas une partie de plaisir. La température locale moyenne en février est de -8°C. Mais la chance des Niçois, c’est que les Russes seront alors en phase de reprise. En effet, après le déplacement à Tosno ce lundi soir, le Lokomotiv ne jouera plus en championnat avant le week-end du 4 mars 2018, dans presque trois mois. En somme, la meilleure idée pour Lucien Favre et ses joueurs serait de frapper déjà un grand coup à l’Allianz Riviera au match aller, histoire de se protéger contre les risques d’avalanches (de buts) au retour.
Le joueur à suivre
Évidemment, il faudra surveiller Jefferson Farfán. Mais le meilleur buteur actuel du Lokomotiv s’appelle Aleksey Miranchuk, qui chiffre à sept réalisations et trois passes décisives en championnat. Un espoir russe de 22 ans qui compte déjà 14 sélections avec la Russie. Petit gabarit (1,67m, 77 kg), il est capable d’évoluer en soutien de l’attaquant de pointe (Farfán) ou sur les côtés de l’attaque. Et, attention, un Miranchuk peut en cacher un autre : Aleksey se plaît à combiner avec son jumeau Anton – le même visage de poupon et les mêmes boutons sur les joues.
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