- Ligue 1
- J22
- Nice-Guingamp (3-1)
Nice, leader sans couleur
Bousculé et loin d'être rassurant dans le jeu, l'OGC Nice s'est malgré tout imposé dimanche face à Guingamp (3-1) et reprend la tête du championnat à quelques heures du combat des chefs entre le PSG et l'AS Monaco.
Nice 3-1 Guingamp
Buts : Pléa (11e), Seri (38e) et Balotelli (87e) pour Nice ; Briand (63e) pour Guingamp.
Il y a des jours pour ne pas se planter, des matchs au cours desquels il ne faut pas passer à côté. Au lendemain de la défaite de l’OL contre Lille (1-2) et alors que le PSG et Monaco s’expliqueront dimanche soir au Parc des Princes, Nice avait l’occasion de reprendre la barre de la Ligue 1, mais surtout de relever la tête après un début d’année 2017 qui ne rassure personne. Face à Guingamp, les hommes de Lucien Favre ont assuré l’essentiel grâce à un réalisme froid, mais n’ont pas réussi à retrouver le style qui faisait leur charme lors de la première partie de saison. Et il faut désormais répondre à certaines questions à une semaine d’un déplacement capital à Monaco.
Le brouillon niçois
Lucien Favre sait que certains rendez-vous ont une odeur particulière, et la réception de Guingamp avait un objectif clair : reprendre de la confiance après quatre matchs sans succès et sans folie, mais surtout préparer au mieux le déplacement à Monaco programmé samedi prochain tout en profitant des balles perdues lyonnaises samedi face à Lille. Nice n’est plus tellement le Nice d’avant les fêtes et le retour de Jean Michaël Seri, revenu de la CAN cette semaine, devait aider à revenir à un 4-3-3 plus classique et excitant. Ça, c’est pour les souhaits, car dans les faits, les Guingampais dominent les premières minutes, bien emmenés par Bodmer, installé en meneur de jeu, et une volonté d’attaquer affichée, poussant Cardinale à un double arrêt devant Yannis Salibur d’entrée. La suite n’est qu’une histoire finalement trop classique entre un onze volontaire, mais incapable de faire la différence, et un autre, plus brouillon que par le passé, moins flamboyant qu’il devrait l’être, imbibé de réalisme. En deux éclats, l’OGC Nice fait la différence et couche la bande à Kombouaré, par Pléa d’abord, à la conclusion d’un mouvement collectif parfait et d’un relais superbe de Valentin Eysseric (1-0, 11e), et par Seri ensuite, dont la frappe est déviée par Sorbon (2-0, 38e). Dur à avaler, surtout face à tant de largesses.
Les mauvaises manières
D’autant que la seconde période se poursuit sur la même ambiance : des relances hasardeuses du jeune Sarr, souvent laissé sans solution par ses potes, Balotelli placé trop bas et des espaces ouverts aux Guingampais. Résultat, les hommes de Kombouaré ont la possession, multiplient les approches, et, juste après l’heure de jeu, Jimmy Briand gifle enfin la défense niçoise après une nouvelle prise de risque affreuse (2-1, 63e). Les Aiglons inquiètent, Lucien Favre aussi, refusant de s’adapter à l’adversité du jour et préférant s’entêter dans la relance propre, alors que ses joueurs ne cessent de cracher sur leur copie. Une réaction ? Quasiment aucune, si ce n’est une vieille frappe lointaine de Balotelli alors qu’Antoine Kombouaré a balancé ses cartes offensives (De Pauw, Mendy et Privat) pour ne pas rentrer en Bretagne avec des regrets. Pour ça, il faut de la précision et ni l’attaquant belge ni Lucas Deaux ne parviennent à faire frissonner Cardinale, alors que Favre bétonne son système pour les dernières minutes de la partie et que Dalbert sauve les siens à plusieurs reprises. Malmenée et peu rassurante, la troupe du commandant suisse assure l’essentiel : une victoire et c’est le plus important. Pour la manière, on repassera, et le troisième but inscrit en fin de rencontre par Mario Balotelli n’y changera rien (3-1, 87e).
Résultats et classement de la Ligue 1
Par Maxime Brigand