- C1
- 3e tour
- Nice-Ajax (1-1)
Nice garde toutes ses chances
Après une première mi-temps plutôt maîtrisée et un but de Balotelli, Nice a concédé un nul qui lui permet toutefois de croire en la qualification pour le tour suivant. Mais ce fut très dur sur la fin.
Nice 1-1 Ajax Amsterdam
Buts : Balotelli (32e) pour Nice // van De Beek (49e) pour l’Ajax Amsterdam
Que s’est-il passé en 1960 ? Beaucoup de pays, comme le Cameroun ou Chypre, ont obtenu leur indépendance, l’OECE est devenu l’OCDE et… Nice a joué la Ligue des champions. Pour la dernière fois. Cela fait donc 57 ans que les Aiglons n’ont pas vu la C1. Alors forcément, à l’heure de disputer le troisième tour préliminaire nécessaire pour se rapprocher un peu plus de la vraie compétition, les Azuréens étaient chauds bouillants. Dans les tribunes, où ils étaient près de 32 000, comme sur la pelouse, où les onze acteurs ont offert une bonne première mi-temps, Mario Balotelli faisant même hurler les bouches. Oui, mais voilà : en face se tenait l’Ajax, qui n’est pas n’importe qui, et pour qui la LDC représente également quelque chose d’important.
Du bruit récompensé
Sans Baysse ni Belhanda, mais avec Balotelli et Seri, les Niçois sont chaudement accueillis par leur public. Quelle ambiance ! Reste que les Hollandais, habitués à l’Amsterdam ArenA, ne sont pas perturbés pour un sou. Plus à l’aise sur la pelouse, mieux placés tactiquement, davantage concernés en apparence, les finalistes malheureux de la dernière Ligue Europa ne font aucun complexe durant le premier quart d’heure. Et quand Balotelli ou ses potes trouvent un petit espace, les Néerlandais défendent très proprement, obligeant leurs adversaires à tenter l’exploit personnel. Sauf que petit à petit, Seri et Koziello haussent leur niveau de jeu au milieu du terrain et force l’Ajax à jouer vers l’arrière. Pendant ce temps-là, le jeune Srarfi commence à montrer l’étendue de sa palette technique, Balotelli mange sa biscotte hebdomadaire et Souquet prouve à Jallet qu’il sera difficile à déloger de son couloir droit. Mais les situations chaudes se font plus que rares et les actions (essentiellement des frappes lointaines) ne sont pas franchement sérieuses. Jusqu’à cette percée monstrueuse de Seri qui profite à Super Mario, seul face aux cages.
L’erreur qui gâche tout
Après cette ouverture du score méritée, les Aiglons accentuent leur domination. L’Ajax ne voit plus vraiment le jour avant de rentrer aux vestiaires et d’en revenir plus inspirés. Bien conscients des nombreuses hésitations de Cardinale, Amsterdam insiste en centrant beaucoup. Et ce qui devait arriver arriva : un poing de Cardinale trop mou, une sortie mal jugée, et voilà van De Beek qui égalise, relançant du même coup une équipe qui inscrit là ce fameux but à l’extérieur. L’occasion de noter que sur son côté droit, Kluivert, auteur du centre victorieux et fils de, propose de belles choses. Ce retour fait en tout cas du bien aux visiteurs, qui monopolisent la balle. Sachant parfaitement qu’un deuxième but encaissé serait synonyme de fin du monde, les Français flippent et deviennent maladroits. Fatigués eux aussi, les ennemis du soir provoquent énormément de fautes… mais les Azuréens n’en font pas grand-chose. Malgré l’entrée de Pléa, de retour après cinq mois d’absence, à la place d’un Balotelli blessé, une barre transversale hollandaise et des possibilités dans les deux camps, le score ne bougera plus. Rendez-vous la semaine prochaine en terre néerlandaise pour continuer à rêver de C1.
Par Florian Cadu