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Nice éteint Versailles
Au terme d’un match où les Versaillais ont montré de sacrées belles choses, les Niçois ont fini par s’imposer (2-0) pour rejoindre leur première finale de Coupe de France depuis 1997. Globalement sérieux malgré quelques sursauts de nervosité en première mi-temps, les Aiglons ont pu compter sur un grand Amine Gouiri.
OGC Nice 2-0 FC Versailles 78
Buts : Amine Gouiri (48e) et Dolberg (73e) pour les Aiglons.
Seize ans après sa dernière apparition au Stade de France et vingt-cinq après sa dernière finale de Coupe de France, Nice va enfin retrouver l’antre dionysien. Les Aiglons sont venus à bout de Versaillais héroïques et impressionnants de sang-froid. Malheureusement pour eux, laisser un peu d’espace à Amine Gouiri est rarement une bonne idée.
Les Aiglons nerveux
Si Nice a autant buté, c’est surtout parce que Versailles a longtemps joué au-dessus de ce qu’on peut attendre d’une équipe de National 2. Même de la part du leader du championnat. Bien regroupés et organisés, les Versaillais donnent du fil à retordre aux locaux. Amine Gouiri, Kalvin Stengs et Kephren Thuram font bien quelques différences individuelles, mais Dan Delaunay ne tremble pas vraiment pendant le premier acte. D’ailleurs, Thuram est bien le seul à inquiéter les Franciliens. D’abord, en reprenant un corner de la tête, mais sa tentative lèche la barre avant de fuir en six mètres (22e). Puis sa masse capillaire est de nouveau à trois centimètres de mettre Nice devant juste avant la pause, mais sa tête à l’aveugle manque de force (43e).
Ceux qui paraissent les moins sereins dans cette première période, ce sont bien les Aiglons. Les joueurs de Christophe Galtier multiplient les fautes qui ressemblent à des excès de nervosité, et François Letexier doit sortir deux cartons jaunes. En face, la pression semble glisser sur le FC Versailles. Seule une minute de panique en toute fin de mi-temps est à déplorer. En revanche, ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est une frappe de loin de Vieira, mais qui se dérobe dans les tribunes sans faire frissonner Marcin Bułka (29e). Les deux équipes rejoignent donc les vestiaires dos à dos.
Le Gouiri show
Le coup d’envoi de la seconde période à peine donné, la défense de Versailles, jusque-là parfaite, commet l’irréparable en laissant deux mètres de liberté à Amine Gouiri. Ça ne pardonne pas, puisque l’ancien Lyonnais profite d’un déboulé côté droit et d’un centre de Jordan Lotomba pour invoquer un trio létal : contrôle poitrine-reprise de volée-lucarne opposée (1-0, 48e). Nice a fait le plus dur. Enfin, Gouiri a fait le plus dur, car c’est lui qui porte Nice durant cette seconde période. L’attaquant est encore tout proche de sévir lorsque les visiteurs font de nouveau l’erreur de lui laisser de l’espace, mais sa frappe enroulée permet à Delaunay de se détendre (56e).
Entre-temps, Versailles est toujours aussi bien organisé, s’avance un peu dans le territoire niçois, mais sans jamais faire peur à Bułka. Les Franciliens ont également compris qu’il fallait cadenasser Gouiri. Mais le numéro 9 est incandescent et transperce une nouvelle fois la défense adverse. Cette fois, c’est un enchaînement roulette-petit pont qui lui permet de mettre dans le vent trois défenseurs avant de servir Dolberg comme un roi, qui n’a plus qu’à conclure (2-0, 73e). Ibayi a bien l’occasion de réduire l’écart quelques minutes plus tard, mais sa tête atterrit dans la niche du portier polonais (77e). Le héros de la soirée peut tranquillement céder sa place sous les applaudissements et les chants du public de l’Allianz Riviera. Le 8 mai prochain, Nice défiera Monaco ou Nantes au Stade de France, et si Gouiri réédite pareille performance, Christophe Galtier a déjà le petit doigt sur le trophée.
OGC Nice (4-4-2) : Bułka – Lotomba, Todibo, Rosario, Bard (Daniliuc, 79e) – Boudaoui (Brahimi, 60e), Thuram (Schneiderlin, 82e), Lemina, Stengs – Delort (Dolberg, 60e), Gouiri (Guessand, 79e). Entraîneur : Christophe Galtier.
FC Versailles 78 (3-4-2-1) : Delaunay – Durand de Gevigney, Akueson, Diouf (Brun, 74e) – Pham Ba, Vieira (Fardin, 89e), Diarrassouba, Traoré (Savane, 89e) – Alledji (Touré, 58e) – Djoco (Ibayi, 58e), Michel. Entraîneur : Youssef Chibhi.
Par Léo Tourbe