- Ligue 1
- J4
- Nice-Marseille (3-2)
Nice et Balo bastonnent l’OM
Soirée de feu à Nice, avec une victoire renversante de l'OGC face à des Marseillais trop courts sur la fin. Auteur d'un doublé, Balotelli a parfaitement réussi son épisode pilote.
OGC Nice 3-2 Olympique de Marseille
Buts : Balotelli (7e sp, 78e) et Cyprien (88e) pour Nice // Thauvin (14e) et Gomis (72e sp) pour Marseille
Le chronomètre affiche déjà 1 minute et 51 secondes dans ce Nice-Marseille quand, soudain, le temps s’arrête dans l’Allianz Riviera. La passe est téléguidée vers le numéro 9 niçois qui la réceptionne dos au but aux 30 mètres, créant ainsi l’événement : ça y est, Mario Balotelli a touché son premier ballon en Ligue 1. Mais pas le temps de laisser les plus sensibles pleurer, ni de poser pour les photographies ou d’attendre que les tweetos commentent ce moment de grâce. Vite fait bien fait, l’attaquant italien se retourne pour passer la balle. C’est dans le vide, c’est récupéré par les Marseillais, c’est raté, c’est magique. Mais autour de la star de la soirée, les vingt et un autres types invités à courir autour de lui n’ont pas oublié de livrer une prestation pleine et intense. L’investissement de Pléa, le feu de Thauvin, la belle gueule de Lucien Favre, les interventions un peu pataudes de Pelé… De ce cocktail invraisemblable est sorti un match de football haletant et fiévreux. Avec un Balotelli qui a marqué autant en une soirée que sur ses deux dernières années en championnat, c’est-à-dire deux buts.
On dirait le Sud
Balo acte 1, scène 1, c’est donc une balle perdue. La deuxième prise sera un brin plus concluante, avec une tentative de jeu intéressante avec Pléa qui aurait pu surprendre Pelé. Mais le match sera débloqué dans la foulée par un autre joueur qui effectuait son dépucelage avec son nouveau club, William Vainqueur, coupable d’une poussette sur Seri dans la surface. « Le Ballon d’or ? Il n’est pas trop tard » , avait déclaré Balotelli un peu plus tôt dans la journée. Et comme toutes les grandes aventures commencent par un petit pas, sa quête du Graal débute par un péno marqué face à Yohann Pelé. Après une embrouille de quelques secondes avec Gomis, capitaine marseillais habité par sa mission, Mario frappe dans le petit filet avant de célébrer en écartant les bras en croix. Après tout, Nice est censé être devenu l’équipe où l’on ressuscite. Mais pas question pour les Marseillais d’accepter le chemin de croix. Florian Thauvin, jeunot à la tête dure et imprécise, rate un coup de plafond à bout portant avant de se résoudre à utiliser ses pieds. Il réceptionne une superbe passe en profondeur de Leya Iseka au quart d’heure de jeu, et frappe sans contrôler. Cardinale pourra hurler : « Je l’ai touchée ! » tant qu’il veut, il est bon pour ramasser le ballon dans ses filets. Les feux d’artifice sont lancés sur la Côte d’Azur, et dans une arène niçoise rugissante, les coups francs directs de Balotelli à 30 mètres côtoient les tacles de sagouin de Zambo Anguissa, les vociférations de Gomis, et le pressing oppressant imposé par Franck Passi, qui asphyxie les transmissions niçoises.
Double dose de Mario
Les costauds se relancent dans le bras de fer dès le retour des vestiaires, avec une agressivié défensive des Marseillais très haut sur le terrain qui bloque toujours les constructions des Niçois. Devant, Sarr et Thauvin poursuivent leurs efforts en apportant un danger presque permanent, avec quelques accélérations du GYM pour équilibrer une balance prête à basculer d’un côté ou de l’autre à tout moment. Balotelli, qui joue son premier match depuis quatre mois, n’a rapidement plus de jambes, mais Koziello tente de compenser en faisant jouer ses 172 points de QI football pour faire les bons choix. Mais Nice ne peut même pas compter sur les craquages de Pelé pour doubler la mise, alors que ce dernier s’était très sérieusement positionné pour le concours de la pire sortie aérienne de l’année sur un coup franc de Balotelli. Et comme Paul Baysse finit par en avoir marre de réparer les pots cassés derrière en s’occupant tout seul des contres marseillais, l’agacement s’invite et envahit Koziello, assassin à la gueule d’ange qui ceinture bêtement Sarr dans la surface. Le poussin prend un jaune, les Aiglons prennent un but. Que Gomis profite de sa célébration, Balotelli le calme cinq minutes plus tard en profitant d’un Hubočan à la détente de pachyderme pour marquer de la tête. Dix minutes plus tard, c’est Cyprien qui fait sa vidéo en snipant Pelé, incapable de boxer un ballon qui arrivait sur lui. Les Marseillais peuvent regretter ce temps pas si lointain où ils avaient un vrai gardien.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov