- Coupe de la Ligue
- 8es
- Nice-Monaco (1-2)
Nice bute sur le Rocher monégasque
Au terme d'un match d'un haut niveau technique, les Monégasques obtiennent leur qualification malgré la globale domination niçoise. L'essentiel est acquis pour l'ASM.
OGC Nice 1-2 AS Monaco
Buts : Pléa (18e) pour pour Nice // Lemar (3e) et Diakhaby (37e) pour Monaco
Sur le côté gauche, Allan Saint-Maximin voit Alassane Pléa et le lance en profondeur. L’attaquant niçois part à la limite du hors-jeu, Jemerson lève le bras et lui laisse de l’avance. Pléa, lui, ne se pose pas de question et trompe Diego Benaglio. L’OGC Nice vient d’égaliser, mais Lucien Favre est quand même anxieux. Depuis que le ballon est rentré, les Monégasques ne cessent de demander la vérification par la vidéo. Il faut attendre plus d’une minute pour que Clément Turpin consulte ses assistants et prenne une décision. Le but est finalement validé. « C’est un peu chiant quand même » , sourit Lucien Favre quand Paga lui demande s’il apprécie ce nouveau suspense. Il faudra s’y habituer, car si c’est la première fois que la vidéo est testée en France, ce sera la norme à partir de la saison prochaine.
Nice pas payé
D’entrée, on sent deux équipes qui ont décidé d’aborder le match de manière différente. D’un côté, l’AS Monaco mise sur un réalisme froid et une exploitation maximale de chaque situation intéressante. Ainsi, sur leur première offensive de la rencontre, les Monégasques trouvent la faille par l’intermédiaire de Thomas Lemar sur un centre de Keita Baldé. L’entame parfaite pour se complaire dans un schéma simple qui repose sur un bloc bas et compact et sur des contre-attaques bien menées. Notamment sur les côtés, où Keita Baldé et Adama Diakhaby font des ravages en vitesse, et profitent de la relative faiblesse des latéraux niçois. C’est donc sans surprise que les deux hommes se retrouvent impliqués sur le deuxième but monégasque, peu avant la pause. Sur un nouveau bon centre du Sénégalais, Diakhaby décoche une demi-volée incroyable.
En face, l’OGC Nice table sur une tactique bien différente, plus ambitieuse, plus agréable à voir, mais pas forcément plus efficace. Avec plus de 70% de possession de balle en première période, les Niçois monopolisent le ballon. Mais surtout, ils en font quelque chose, en trouvant régulièrement de la verticalité. Emmenés par un Adrien Tameze ultra-propre au milieu de terrain, et un Allan Saint-Maximin qui pète le feu sur son aile, les Aiglons jouent vite, combinent bien et sont constamment en mouvement. Techniquement au point, la relance de derrière est au niveau de ce que faisaient les hommes de Lucien Favre la saison dernière. Cela finit par payer, puisqu’entre les deux buts monégasques, Alassane Pléa finit par trouver la faille. Mais Nice est bel et bien mené au score à la pause.
Monaco gère
Au retour des vestiaires, les deux équipes sortent quelque peu de leur organisation initiale. Monaco tente de mettre un peu plus le pied sur le ballon pour se rassurer et gérer les débats, tandis que Nice essaie de mettre encore plus de verticalité, de jeu direct, pour revenir le plus rapidement au score. Résultat : les espaces se font de plus en plus nombreux d’un côté comme de l’autre. Ça va d’un but à l’autre, et les deux équipes se rendent coup pour coup. Pierre Lees-Melou et Bassem Srarfi obligent Benaglio à une double parade, tandis que Guido Carrillo et Adama Diakhaby sollicite tour à tour Walter Benítez, qui captent les deux frappes sans trop de problème. Mais comme en première mi-temps, c’est Allan Saint-Maximin qui fait basculer le rapport de force en faveur des Niçois.
Désormais côté droit, l’ancien Bastiais multiplie les accélérations terribles qui laissent Andrea Raggi sur les fesses. Malheureusement, il manque souvent de précision dans le dernier geste. Mais pas autant que Lees-Melou. Peu après l’heure de jeu, après une formidable ouverture de Malang Sarr et un bon centre de Pléa, il se retrouve seul face au but quasiment vide, et ne cadre pas sa tête. Une énorme occasion manquée, qui met un petit coup sur la tête des Aiglons. Petit à petit, les Niçois lèvent le pied et ont de plus en plus de mal à se rapprocher du but de Benaglio. Au contraire, les Monégasques sont de plus en plus solides et défendent à la perfection. Le score ne bougera plus. Une victoire aux forceps pour les hommes de Leonardo Jardim, qui assurent l’essentiel.
Nice (4-3-3) : Benítez – Burner, Sarr, Dante, Le Marchand – Seri (Koziello, 81e), Tameze, Lees-Melou (Cyprien, 68e) – Srarfi (Ganago, 77e), Pléa, Saint-Maximin
Monaco (4-2-3-1) : Benaglio – Sidibé, Glik, Jemerson, Raggi – Fabinho, Moutinho – Diakhaby (Lopes, 67e), Lemar, Baldé (Ndoram, 89e) – Carrillo (Jovetić, 60e)
Par Kevin Charnay