- France
- Ligue 1
- 28e journée
- Nice/Montpellier (2-0)
Nice bénit Bahoken et raffûte Montpellier
Grâce à un doublé d'un nouvel attaquant sorti du centre de formation et une rage collective, Nice s'impose contre Montpellier. Et continue à rêver d'Europe (2-0).
Nice – Montpellier : 2-0
Buts : Bahoken (11e, 24e) pour l’OGC Nice.
Au moment de démarrer la rencontre, il y a sûrement dû y avoir certains spectateurs qui ont demandé à se faire rembourser. C’est que, entre blessures et suspensions, il manquait pas moins de 16 joueurs dans les deux équipes (Cvitanich, Pejčinović, Pied, Pentecôte, Traoré, Anin, Eysseric, Cabella, Estrada, Marveaux, Saihi, Aït-Fana, Bocaly, Bedimo ainsi que le fils Puel et Jeunechamp si on cherche bien). Mais dans ces équipes-là, on le sait bien en Ligue 1, ce ne sont pas les individualités qui comptent. Surtout au vu de l’identité des deux techniciens qui prennent place sur le banc. Ce qui fait la différence, c’est la grinta et l’envie collective. À ce petit jeu-là, Claude Puel a donc largement dominé René Girard, qui a cependant des excuses avec le tapage médiatique autour de son possible successeur toute cette semaine. Hilton, son stoppeur coupable sur les deux buts, lui, en a moins.
Bahoqui ?
Les Niçois démarrent donc la partie avec les dents qui rayent le parquet, eux qui s’en sont pris une belle une semaine avant à Saint-Étienne (0-4). Pour relancer la machine, Puel a donc sorti son fameux 4-2-3-1 avec une ligne de trois milieux offensifs à l’aise techniquement certes, mais avant tout chargée d’aller mordre les mollets de la défense adverse dès que l’occasion se présente. Ça va rapidement payer. À la 11e, Vitorino Hilton joue au libéro qui tergiverse parce qu’il veut relancer proprement. Bauthéac gratte le cuir et part sur son côté à toute vitesse avant de centrer. Bahoken suit et trompe Jourdren à bout portant. Bahoqui ? Stéphane Bahoken, un jeune attaquant du centre de formation, pas super physique, mais doté d’une belle accélération. Et d’un sens du but et de l’opportunisme donc, puisqu’il double la mise du bide, après qu’un rush plein axe de Bruins s’est terminé par une frappe sur le poteau à la 24e. Hilton encore une fois a tergiversé, pour ne rien décider.
Montpellier retombe dans ses travers
Si l’on excepte les dernières minutes, où Montpellier a cherché à récupérer un peu de fierté avant de reprendre le bus pour l’Hérault – avec notamment une frappe rageuse de Belhanda qui termine sur la barre transversale – Nice a pu étaler ses forces dans ce match : une défense appliquée, comme Civelli sur les interceptions ou Kolodziejczak sur Utaka, l’Héraultais le plus remuant au départ. Un milieu Digard-Abriel, qui sait conserver et faire tourner le ballon. Et enfin une attaque qui ne cesse de se projeter vers l’avant, Diaz et Maupay s’étant mis au diapason des autres au moment de leur entrée. Du côté de Montpellier, on a retrouvé le Herrera du début de saison, celui qui ne semblait pas fait pour le football, et un Mounier dont on a du mal à croire qu’il a coûté deux fois plus cher qu’Alessandrini. De quoi se dire que Montpellier n’est plus un outsider pour l’Europe. Mais c’est la Ligue 1. La semaine dernière à Saint-Étienne, on aurait pu dire la même chose de Nice…
Par Romain Canuti