- Ligue 1
- J11
- Nice-Rennes (2-0)
Nice ajoute Rennes à son tableau de chasse
Nice a battu le Stade rennais (2-0), ce dimanche soir, pour reprendre son fauteuil de leader en repassant devant le PSG. Les Bretons doivent regarder derrière et les Aiglons peuvent continuer de rêver.
Nice 2-0 Rennes
Buts : Boga (45e) et Mandanda CSC (88e)
Expulsions : Ndayishimiye (75e) pour Nice // Omari (85e) pour Rennes
Ce que fait l’OGC Nice dans cette Ligue 1 n’est pas commun. Ce n’est pas de la chance non plus, surtout quand ça se répète semaine après semaine. Ce dimanche soir, à un moment où les Aiglons devaient gagner pour récupérer leur fauteuil de leader, ils n’ont pas flanché et ils ont montré au Stade rennais ce qu’il n’est plus, une équipe parfaitement réglée et en pleine confiance, pour s’imposer (2-0) et repasser devant le PSG. Rennes est déjà à treize points de son adversaire et doit regarder derrière. Tout l’inverse de Nice.
Boga, dragster d’enfer
Pour sortir de la mauvaise passe en championnat, Bruno Genesio avait opté pour un changement de système (4-2-3-1) et comptait sur Martin Terrier, titulaire pour la première fois depuis dix mois et sa blessure contre… Nice. Les Aiglons, eux, n’ont pas modifié ce qui marchait : un bloc imperturbable en phases défensives, des transitions rapides et une grande sérénité. Ils auraient pu piquer les Rennais très tôt, mais Khéphren Thuram et Hicham Boudaoui n’ont pas cadré. Pas pressé, le Gym a laissé son adversaire galérer, même si Ludovic Blas a trouvé la niche de Marcin Bulka, qui a ensuite vu Lorenz Assignon faire trembler le petit filet au bout d’un (rare) bon mouvement collectif breton dans les 30 derniers mètres. Le portier niçois a quand même eu une reprise de Benjamin Bourigeaud à détourner en corner, alors que la justesse technique de Terrier a fait du bien aux Rouge et Noir. Seulement, Nice a su créer le danger dans la surface rennaise, où Dante a trop piqué son coup de tête à la suite d’un corner, avant que Gaëtan Laborde et Thuram ne manquent encore de précision. Comme trop souvent, Rennes a choisi de servir un but sur un plateau, même si Jean-Clair Todibo a signé une belle ouverture et Terem Moffi un bon centre, sur lequel Assignon s’est troué, laissant le luxe à Jérémie Boga, son cauchemar depuis le début du match, d’ajuster Steve Mandanda de près pour mettre son équipe devant à la pause (1-0, 45e).
Nice en maîtrise, Rennes en perdition
Toujours pas mené au score cette saison, Nice a pu aborder la suite avec confiance, ce qui manque cruellement à Rennes, entre autres choses, depuis un moment. Comment renverser une équipe semblant insubmersible et portée par un Todibo impressionnant ? La mission aurait pu être encore plus corsée pour les visiteurs, sauvés dès le retour des vestiaires par un grand Mandanda, venu empêcher Boudaoui de faire le break. Les hommes de Genesio ont manqué de folie et de génie pour prendre à défaut une formation niçoise trop bien organisée et trop appliquée. Et qui a pu compter sur les accélérations de Boga, qui n’a cessé de martyriser Assignon, alors que Laborde a vu sa nouvelle tentative fuir le cadre. Les changements rennais n’ont pas fait paniquer la bande de Francesco Farioli, même si Désiré Doué a chauffé les gants de Bulka d’une frappe sèche.
Tout en maîtrise, Nice a choisi de se mettre des bâtons dans les roues, ou plutôt Youssouf Ndayishimiye, qui a vu rouge après consultation de la VAR pour avoir découpé le mollet d’Enzo Le Fée (75e). Le bon moment choisi par les Rennais pour s’activer, sans réussir à finir, Amine Gouiri envoyant sa tête à côté et le centre fort de Bourigeaud ne trouvant pas preneur. Les dernières opportunités bretonnes, Warmed Omari écopant lui aussi d’un rouge pour avoir accroché Evann Guessand aux abords de la surface. D’une pierre deux coups pour les Aiglons : Sofiane Diop a pris le ballon et a déposé une feuille morte sur la barre, avant de voir le cuir rebondir sur le dos de Mandanda et finir au fond des filets (2-0, 88e). La fête à l’Allianz Riviera, et un constat : ce Nice-là, c’est du sérieux.
Nice (4-3-3) : Bulka – Rosario, Dante, Todibo, Bard – Ndayishimiye, Thuram (Sanson, 80e), Boudaoui – Laborde (Guessand, 63e), Moffi (Diop, 80e), Boga (Perraud, 80e). Entraîneur : Francesco Farioli.
Rennes (4-2-3-1) : Mandanda – Assignon, Omari, Belocian, Truffert – Matić, Le Fée (Yıldırım, 78e) – Bourigeaud, Blas (Kalimuendo, 59e), Terrier (D. Doué, 59e) – Gouiri. Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Clément Gavard