- Coupe des confédérations
- Groupe A
- Brésil/Mexique (2-0)
Neymar surclasse le Mexique
À Fortaleza, le Brésil a validé son billet pour les demi-finales de la Coupe des confédérations grâce à un Neymar d'élite (un but, une passe décisive). Si l'Italie ne perd pas face au Japon, le Mexique sera éliminé.
Brésil – Mexique : 2-0Buts : Neymar (9e) et Jo (90e) pour le Brésil.
Patriarche conservateur, Felipe Scolari n’est pas du genre à changer une formule qui gagne. Pour affronter le Mexique, le sélectionneur a répété sans surprise le onze aligné lors de l’entame victorieuse de la Coupe des confédérations, face au Japon. Et comme face aux Nippons, les Auriverdes démarrent tambour battant et ouvrent la marque dès l’aube de la rencontre via Neymar (5e). La star brésilienne avait régalé d’une demi-volée face au Japon, cette fois elle y va d’une imparable volée. Le calque était presque parfait et le match ressemblait alors à une formalité pour les Brésiliens face à des Mexicains dépassés par la vitesse et la virtuosité des locaux. Mais si Scolari a peut-être trouvé son onze type, et un fonctionnement fluide quand ses protégés contrôlent le ballon, les affaires se corsent pour les Brésiliens dès qu’ils en sont dépossédés.
Incapables de poser leur jeu face à l’Italie, les Mexicains, une fois leur trac passé, ont rapidement réalisé que la pression de la Seleção n’avait rien de comparable à celle exercée par De Rossi et consorts. Face à cette étreinte légère, pour ne pas dire inexistante, le Mexique est enfin parvenu à enchaîner trois passes, et s’est approché sans trop de peine de la surface adverse. Avec un Chicharito excellent dans ses remises, et un Giovani dos Santos en détonateur, El Tri a laissé planer la menace, mais a ramé pour se créer la moindre occasion franche, mis à part une frappe d’Hiram Mier au ras du poteau (16e).
En seconde période, le Brésil persistant à laisser l’initiative au Mexique, El Chepo de la Torre finit par amasser davantage de joueurs aux avant-postes. L’arrière latéral, Torres Nilo, laisse ainsi sa place au milieu droit, Pablo Barrera. Le Mexique passe par les ailes, mais les derniers services manquent de justesse. Face à une dernière ligne (Alves, Luiz, Silva, Marcelo) plutôt à l’aise dans le un contre un, il a manqué de la qualité individuelle au Tri pour parvenir à arracher l’égalisation. Celle qui ne fait pas défaut à Neymar. Auteur d’une première période d’élite, le néo-Barcelonais s’impose clairement comme le leader offensif du Brésil, alors que le spectre de Fred a erré sur la pelouse. Mobile, voguant d’une aile à l’autre, tout en occupant l’axe à l’occasion, Neymar a signé plus d’une percée irrésistible sur les deux ailes, a régalé un contrôle de la poitrine orienté pour casser les reins de la défense centrale mexicaine (23e), et a joint l’utile à l’agréable en ouvrant le score, avant d’adresser une passe décisive pour Jô dans les arrêts de jeu (2-0), petit pont sur Mier à la clé. Un match quatre étoiles pour Neymar qui permet au Brésil d’être d’ores et déjà qualifié pour les demi-finales de sa Coupe des confédérations.
Par Thomas Goubin