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Neymar sort le PSG du piège toulousain

Par Théo Denmat
4 minutes
Neymar sort le PSG du piège toulousain

En football comme en amour, galérer peut faire du bien. Un PSG peu inspiré s'en sort à l'arraché au Stadium de Toulouse grâce à Neymar, juste histoire de réapprendre comment gagner un match 1-0. Encourageant pour le Téfécé.

Toulouse FC 0-1 Paris Saint-Germain

But : Neymar (68e)

On a souvent entendu que Neymar « n’était pas venu pour la Ligue 1 » , sous-entendu qu’il s’en tamponnait un peu le coquillard du championnat français, pour ne pas dire davantage. Ou que Paris n’avait pas besoin de lui pour écraser tout le monde. Contre Toulouse cet après-midi, c’est pourtant le Brésilien qui a tout fait. La mobilité, les appels, le poteau, la transversale, le but. La preuve qu’un club peut encore faire ramer le PSG en étant bien regroupé derrière, que le club de la capitale sait encore gagner petitement, et que Yaya Sanogo peut prendre le dessus sur Daniel Alves.

Lafont à PyeongChang

Bouh, attention aux fantômes. Période Ancelotti, Blanc ou Emery, le PSG a souvent, dans son histoire récente, eu du mal à gagner face aux équipes de Pascal Dupraz. Pourquoi ? Mystère. Période toulousaine ou savoyarde, effet coup de gueule ou choix tactiques, l’homme au pull bigarré arrivait de manière régulière à faire bénéficier à ses hommes des effets mystiques de ce dernier. Le spectre évaporé, Paris s’avançait donc dans les premières minutes la confiance retrouvée, le torse bombé et la colle aux pieds. À tel point que Diarra, titulaire pendant que Motta zappe sur son canap’, n’affiche aucun ballon récupéré après trente minutes. Que la plèbe ne lui tombe pas dessus tout de suite, il n’a simplement rien à faire, si ce n’est endiguer les rares – mais fulgurantes – contre-attaques toulousaine (Sanogo, 14e notamment).

Non, comme souvent dans ces cas-là, tout repose entre les gants du portier. Car pendant que Gradel, Jean et Sanogo récoltent les jaunes, Lafont les repousse. Quatre arrêts de hockeyeur face à Kimpembe (5e), Mbappé (29e), Neymar (39e) puis Di María (45e) pour montrer que le soleil bas qui le gênait au départ le met désormais en lumière, et qu’il aurait bien mérité sa place aux JO d’hiver. Bilan : la première période n’a emballé personne. Si ce n’est Casper Tallaron, esprit frappeur qui, la bave aux lèvres, peut ressortir son désormais célèbre « Est-ce qu’inconsciemment, Paris pense déjà au Real ? » Le match l’a laissé de marbre, alors Olivier mine.

Rouler à tombeau ouvert

Comment ça se passe, dans le monde des ectoplasmes ? Les esprits disparus continuent à hanter les lieux où ils opéraient avant, ou le passage dans le monde du chômage se fait-il en douceur ? À en croire Ghost Whisperer, un fantôme resterait sur place s’il a une mission à terminer. Cela en tête, Dupraz a visiblement terminé la sienne à l’heure de jeu. Manque de pot, si le Téfécé avait jusqu’ici bloqué toutes les offensives parisiennes, la protection est tombée juste après un coup franc de Neymar qui avait déjà frôlé le poteau (60e). Quelques minutes plus tard, le Brésilien force Yago à plus ou moins marquer contre son camp, l’occasion pour Emery de faire souffler quelques cadres (1-0, 68e).

Soudain, c’est comme si Toulouse avait troqué son tank militaire contre une Smart lancée à 130km/h dans la descente du mont Ventoux. Le moteur est en surchauffe, alors Neymar touche une première fois le poteau puis la transversale dans la foulée (78e), Paris s’engouffre dans les failles, étouffe la défense qui ne s’en sort plus… Le temps défile au rythme des occasions des Parisiens, quitte à se faire prendre à leur propre jeu dans les dernières secondes. Un, deux, trois centres dans la surface d’Areola, qui en profite pour chauffer ses gants. Trop tard pour Toulouse, qui vit le pire, finalement : perdre sur le fil face à Paris. Encourageant autant que rageant pour les Violets, tandis que les Jaunes ont préservé l’essentiel : leur intégrité physique. Celle-là, elle n’a rien de fantomatique.


Toulouse FC (4-3-3) : Lafont – Yago, Diop, Amian, Sylla – Blin, Cahuzac, Imbula – Jean (Mubélé, 73e), Sanogo (Delort, 76e), Gradel. Entraîneur : Mickaël Debève.

Paris Saint-Germain (4-3-3) : Areola – Dani Alves, Kimpembe, Marquinhos, Berchiche – Rabiot (Pastore, 70e), Diarra (Verratti, 60e), Lo Celso – Di María (Draxler, 70e), Mbappé, Neymar. Entraîneur : Unai Emery.

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