- Supercoupe d'Espagne
- Atlético Madrid/Barcelone (1-1)
Neymar offre le nul à Barcelone
Dans la première manche de cette Supercoupe d'Espagne, les derniers vainqueurs de Liga et de Copa del Rey ont livré une belle partition. Mieux, David Villa et Neymar ont chacun réussi leurs débuts.
Atlético de Madrid – FC Barcelone : 1-1Buts : David Villa (12e) pour l’Atlético. Neymar (66e) pour le Barça.
Ce premier choc espagnol devait faire la part belle à deux joueurs. L’un, ex-Blaugrana, l’autre, néo-Azulgrana. Après 90 minutes d’un match aller de Supercoupe d’Espagne intense, les attentes ont été récompensées. Car, que ce soit un David Villa remuant et buteur ou un Neymar entrant et, lui aussi, buteur, les deux hommes ont réussi leurs débuts au Vicente Calderón. Pour le reste, ce score de parité est d’une logique impitoyable pour les Colchoneros. Hyper compact une heure durant, le onze de Diego Simeone a régalé par sa rigueur tactique et ses contres rapides. Une fois dans le dur physiquement, ils ont laissé des espaces dont les Blaugrana ont su profiter, conclu par Neymar. Seul ombre au tableau catalan, la blessure d’un Messi qui a dû quitter ses comparses à la mi-temps.
Villa, Villa, Villa, maraVilla
« 23 heures, 35 degrés, le Vicente Carlderon vous souhaite la bienvenue. » En substance, c’est le message d’accueil que pourraient vociférer les haut-parleurs de l’antre des Colchoneros. Car à cette heure plus que tardive – même pour l’Espagne – il faut plus de dix minutes aux 22 acteurs pour se mettre en route. Le temps de trouver un second souffle dans cette fournaise nocturne. Histoire de ne pas déroger à ses préceptes, le Barça s’accapare le ballon. Pour ne rien en faire, ou presque. Pour trouver de l’animation en ce début de match, il faut s’en remettre à Diego Costa. Toujours dans son style caractéristique, le loubard brésilien taquine Jordi Alba. Le coup d’envoi officieux de ce match est enfin donné. Dans la foulée, le Barça profite de sa première action construite. L’échange Messi-Pedro se soldant par un raté, le contre colchonero ne rate, lui, pas la mire. Sur un délice de centre d’Arda Turan, David Villa fusille de volée Víctor Valdés. Ficelle ! Le Vicente Calderón exulte, El Guaje explose. En chaleur, l’ex du Barça est partout : à la récupération, à la relance et à la conclusion. À l’unisson, les Matelassiers tiennent le même rythme toute la mi-temps durant. Les Blaugrana, avec des idées mais sans mouvement, sont étouffés par un bloc très bas des Madrilènes. Des locaux qui, eux, jouent à merveille la contre-attaque. Après 45 minutes intenses, les 22 mêmes acteurs s’apprêtent à descendre quelques litres d’eau.
Messi out, Neymar in
Première surprise après ce quart d’heure de pause, Messi n’est pas de retour. En délicatesse avec ses muscles, la Pulga est remplacé par Cesc Fàbregas. Un changement qui est à un retour d’Arda Turan de porter ses fruits. Car sur une passe en retrait d’Alexis Sánchez, l’ancien Gunner se retrouve quasi seul face aux cages. Un incident sans frais qui remet illico les Colchoneros dans leur entreprise de démolition du toque. Mieux, les hommes du Sud de la capitale prennent, presque, le contrôle du ballon. Dans le dur, à l’image de ses deux latéraux asphyxiés, le Barça s’en remet à l’entrée de Neymar. Hué dès ses premières foulées, le crack brésilien se fait rentrer dans le lard. Dommage, le gamin n’est pas qu’un fin technicien, c’est également un buteur. Et sur un centre sur-mesure de son compatriote Dani Alves, il pique son coup de casque au premier poteau. Une égalisation qui fait office de climatiseur et qui remet les idées catalanes dans le bon sens. Surtout, Neymar apporte une mobilité et une vitesse qui faisaient auparavant défaut aux siens. Le dernier quart d’heure approchant, les occasions barcelonaises se font plus pressantes. En difficulté, l’Atlético s’en remet aux changements du Cholo. Des changements qui n’amènent pas grand-chose, des ovations mises à part. La plus belle attendant le coup de sifflet final d’Undiano Mallenco. Et qui ramène les 22 acteurs à un repos bien mérité après 90 minutes de belle facture.
Par Robin Delorme, au Vicente Calderón