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- PSG-Monaco (3-3)
Neymar, la guerre est finie
Auteur d'une énorme prestation lors du match nul exceptionnel entre Paris et Monaco (3-3), Neymar a su se remettre le public dans la poche après son été mouvementé. Et pas seulement grâce à son doublé.
Mort en 1616, William Shakespeare n’a jamais entendu parler du football, puisque ce sport est né vers 1860. Et encore moins du Paris Saint-Germain, créé en 1970. Pourtant, sa pièce de théâtre La Vie et la Mort du roi Richard II aurait pu être écrite pour Neymar. Et notamment cette tirade : « En disant deux fois pardon, tu ne pardonnes pas deux fois, mais tu rends le pardon plus solide. » Et il faut croire que Neymar ne dit jamais non à un livre de l’auteur anglais entre deux parties de Fortnite. Car le Brésilien a suivi ce conseil à la lettre en multipliant les gestes de paix envers les supporters depuis septembre et la fin de son été mouvementé, où il a clamé haut et fort son envie de retourner dans les bras de son ex barcelonais.
Cela s’est d’abord traduit sur le terrain avec des prestations de haute volée et des buts importants. Puis en dehors avec ce penalty offert à Edinson Cavani contre Galatasaray (5-0) et son interview accordée à France Football quelques jours plus tard où il déclare son envie de tout casser avec Paris : « Je vais donner toute ma vie sur le terrain pour que le PSG triomphe. J’ai encore deux ans de contrat, l’équipe continue de progresser.(…)Et ma priorité, c’est le PSG, avec une implication maximale chaque semaine. » Cela a été vu par tout le monde, y compris par les irrésistibles du CUP qui ont, pour la première fois de la saison, hurlé le nom de Neymar lors de l’annonce des équipes. Comme un présage du match à venir du Brésilien.
Le grand pardon est proche
Si jamais quelqu’un doutait de l’envie de Neymar de triompher avec Paris, il a fini par être convaincu après le match du Brésilien contre Monaco (3-3). Car au-delà de ses deux buts, c’est l’attitude de Neymar qui a été quasi parfaite ce dimanche soir. À l’image de son poing rageur sur le CSC de Fodé Ballo-Touré qu’il a lui-même provoqué. Mais aussi de ses genoux au sol lors de la dernière action du PSG dans les arrêts de jeu où il lance parfaitement Kylian Mbappé, qui était alors dans le ton de sa soirée en croquant la feuille de match. Une bonne attitude remarquée par le public qui n’a pas hésité à scander à l’unisson le nom de Neymar après ses buts. De là à imaginer que sa chanson résonnera à nouveau dans les travées du Parc des Princes d’ici quelques semaines ? Possible, tellement le grand pardon n’a jamais semblé aussi proche de la fin.
Et si Neymar prolongeait ?
En attendant d’écouter de nouveau le fameux chant, Neymar prouve que le schéma en 4-4-2 avec ses trois amigos (Mbappé, Di María et Icardi) à ses côtés est celui qui lui va le mieux. Et tant pis si Paris risque de prendre 3 buts à chaque rencontre tellement la défense est rapidement exposée aux contres adverses. Premièrement, en étant dans l’axe aux côtés de Mauro Icardi, Kylian Mbappé oblige les défenseurs à se focaliser sur cette doublette et laisse ainsi plus d’espaces libres à Neymar qui peut se balader où il veut avant d’être fauché par un adversaire. Mais aussi car cela permet à l’ancien du Barça de faire ce qu’il sait faire de mieux : les passes dans les intervalles. Et quoi de mieux que de se retrouver face au jeu avec des appels de Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Ángel Di María pour rappeler sa lecture du jeu sensationnelle ?
C’est pour toutes ces raisons que Neymar est monté au créneau en zone mixte pour défendre ce système de jeu : « On peut jouer en 4-4-2 même en Ligue des champions, tant que tout le monde fait les efforts. C’est le système que je préfère. » Et cela s’est vu sur le terrain où Neymar est même revenu défendre à plusieurs reprises, même s’il a encore du boulot avant de pouvoir devenir un joueur de Diego Simeone. Preuve que ce système le rend heureux, le clan du brésilien a même évoqué une possibilité de prolongation en fin de saison au Parisien : « Si le PSG veut discuter, on écoutera ce qu’il a à nous dire. Si les dirigeants veulent discuter, ils doivent venir vers nous. Il est heureux comme jamais depuis très longtemps. » Et cela se voit sur le terrain.
Par Steven Oliveira, au Parc des Princes