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- PSG-Galatasaray (5-0)
Neymar en tenue de gala
Lors de la victoire contre Galatasaray (5-0), le PSG a retrouvé son état d'esprit et son envie de jouer en équipe aperçu en début de saison. À l'image d'un Neymar qui s'est régalé avec ses potes Mbappé et Icardi. Avant d'offrir un penalty à Edinson Cavani. Top lad.
À la seconde où l’arbitre a accordé un penalty au PSG pour une faute de Ryan Donk sur Kylian Mbappé, Neymar s’est empressé de mettre la main sur le ballon. Dans le but de s’offrir un doublé bien mérité ? Non. Le Brésilien voulait donner lui-même le cuir à Edinson Cavani, pour le plus grand plaisir des supporters qui scandaient le nom du Matador depuis plusieurs secondes. Mieux, Neymar a été le premier joueur à sauter dans les bras de l’Uruguayen au moment de son pion. Avant d’être rejoint par l’ensemble de ses coéquipiers venus célébrer un but anecdotique pour le score final, mais tellement important pour le moral de Cavani qui n’avait pas fait trembler les filets depuis le 18 août dernier et une défaite à Rennes (2-1). Soit une éternité pour le plus grand goleador du club de la capitale.
Si juvabien, c’est JuvaMIN
Finalement, le geste du Brésilien est à l’image de la soirée des attaquants du Paris Saint-Germain, qui se sont entendus à la perfection. Critiqués pour leur individualisme exacerbé depuis le début de saison, les deux amigos Neymar et Mbappé ont, cette fois-ci, préféré la passe au geste technique. Et cela se traduit dans les statistiques puisqu’ils repartent chacun avec leur pion quotidien, mais aussi avec deux passes décisives au compteur. Voire trois pour le Ney, si l’on prend en compte ce ballon déposé dans les bras de Cavani au moment du penalty. Et finalement, tout le monde a oublié les nombreuses occasions ratées de Kylian Mbappé, tant le Français s’est montré altruiste et disponible dans le jeu.
Au milieu de ce duo, Mauro Icardi a lui fait du Mauro Icardi. À savoir, un pressing dans les jambes des défenseurs adverses, des remises dos au but et un pion. Comme lors de neuf de ses onze dernières titularisations avec le PSG. Face à Montpellier ce samedi (1-3), la MIN (Mbappé-Icardi-Neymar) avait été certes était moins flamboyante, mais avait tout de même célébré sa première titularisation au grand complet en marquant chacun son but. Rebelote donc, face à Galatasaray pour la seconde sortie. Ce qui est loin d’être anecdotique. Et si Thomas Tuchel avait trouvé son trio parfait ? Problème, cette MIN oblige Ángel Di María à poser son popotin sur le banc, étant donné que l’entraîneur allemand a fait comprendre à plusieurs reprises qu’il était difficile de jouer avec les quatre sur le rectangle vert. Or, l’ancien du Real Madrid est probablement le meilleur Parisien depuis le début de saison du point de vue de la régularité (neuf buts et dix passes décisives en 21 matchs, toutes compétitions confondues).
Le grand pardon est en marche
En attendant de savoir ce que fera Thomas Tuchel comme choix lors du huitième de finale tant redouté par Paris, un homme semble être intouchable désormais : Neymar. Remplaçant au Santiago-Bernabéu car revenu de blessure, le Brésilien a l’air enfin au top. C’est en tout cas l’avis de l’entraîneur allemand, quelques minutes après le coup de sifflet final : « Il a gagné en capacités physiques. Il a beaucoup travaillé ce soir pour récupérer des ballons défensivement. Et offensivement il retrouve sa forme. C’est plus facile pour lui d’accélérer maintenant. Il a été très bon. » Mieux, Neymar n’a jamais semblé aussi proche de se faire pardonner par le public du Paris Saint-Germain qui a toujours en travers de la gorge son envie de départ du dernier mercato estival.
Si les supporters ne sont pas près d’oublier cet été mouvementé, le nom du Brésilien n’a, pour la première fois de la saison, pas été sifflé après son but. Avant ce geste envers l’idole de tout un peuple qui a forcément été apprécié par les supporters. Mais aussi par Thomas Tuchel : « C’est un bon geste. Il a montré son grand cœur à tout le monde, celui qu’il montre chaque jour à l’entraînement. C’est quelqu’un de très sensible. J’espère que ce sera un symbole pour l’équipe cette saison. » Pour le moment, c’est surtout un joli symbole pour l’intéressé qui fait tout depuis plusieurs semaines pour faire amende honorable. Que ce soit dans l’attitude – sur le pré, comme sur les réseaux sociaux -, mais aussi par ses performances en match. Car ce match face à Galatasaray est venu rappeler que lorsqu’il se décide à jouer avec ses potes, Neymar reste un joueur à part.
Par Steven Oliveira