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Neymar : « En 2002, je me suis fait le toupet de Ronaldo »

Propos recueillis par Louis Genot, au Brésil
Neymar : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>En 2002, je me suis fait le toupet de Ronaldo<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

À l'occasion du numéro que So Foot avait consacré à Neymar, le Brésilien nous avait accordé une interview exclusive. Un entretien destiné à alimenter son portrait et donc jamais diffusé. À l'heure de son transfert sensation au FC Barcelone, nous le publions donc dans son (quasi) intégralité.

Quand tout un pays te dit que tu es le joueur sur lequel reposent tous ses espoirs pour la prochaine Coupe du monde au pays, ça ne te fait pas flipper un peu ? Franchement, je ne ressens pas la moindre pression. Si les gens ont confiance en moi, ça veut bien dire que j’ai du potentiel donc quelque part, ça me rassure. Cela dit, je pense qu’à part moi, il y a plein d’autres jeunes joueurs brésiliens de très haut niveau qui ont un bel avenir devant eux. Si Dieu le veut, on va gagner.

Et ça te fait quoi de voir plein de gamins avec des crêtes sur la tête pour imiter ton look ? C’est tout à fait normal, moi aussi je copiais toujours mes idoles. En 2002, je me suis fait le toupet de Ronaldo, alors je ne vois pas pourquoi les jeunes d’aujourd’hui ne feraient pas pareil, c’est un truc de fan, c’est tout…

À quel moment t’es tu vraiment rendu compte que tu avais du talent, que tu étais un joueur différent ? Je ne me suis jamais vraiment dit que j’avais du talent. C’est vrai que j’ai toujours été surclassé, chez les jeunes, je jouais contre des gamins bien plus forts que moi physiquement. Mais je n’ai jamais eu l’impression d’être au-dessus des autres parce que j’ai toujours rencontré des adversaires à la hauteur. Je crois que ce qui fait la différence, c’est que depuis que je suis tout petit, j’ai toujours eu l’amour du foot, j’ai toujours bossé dur pour essayer de m’améliorer mais surtout, j’ai toujours été heureux de jouer. C’est de ça que je puise ma force. Que ce soit en match ou à l’entraînement, je prends un plaisir énorme. C’est pour ça que je suis aussi l’aise sur le terrain.

Tu joues à l’instinct ou les dribbles c’est quelque chose que tu travailles ? Il y a quelques dribbles que j’essaie de perfectionner à l’entraînement, mais la grande majorité, ça vient sur le moment. Pour moi, le foot, c’est l’improvisation. C’est comme ça que je définis mon jeu.

C’est quoi un grand joueur pour toi ? Pour moi, c’est celui qui fait la différence.

Tu fais partie de cette catégorie ? J’y travaille, j’y travaille…

Tu crois qu’il te manque quoi pour être au top ? Il me manque un peu de tout (rires). Il me manque encore beaucoup de choses à accomplir. Ces dernières années, j’ai eu la chance de gagner beaucoup de titres, Dieu merci, mais j’en veux toujours plus.

Qu’est ce qui te donne le plus de plaisir sur le terrain ?Mettre des buts, tout simplement. C’est une joie énorme de célébrer le but, de voir les supporters vibrer…

C’est quoi ce tatouage sur ton bras ? (Il montre son bras droit…) C’est le nom de mon fils, Davi Lucca.

Qu’est-ce qui a changé dans ta vie depuis que tu es père ? Énormément de choses. Je crois que la paternité, il faut la vivre pour savoir vraiment ce que c’est. Je n’imaginais pas que ça allait modifier autant ma façon de voir les choses en tant qu’homme. Je passe le plus de temps possible avec lui, dès que je peux.

Tu as l’air un peu assagi depuis que tu es père, même sur le terrain, on te sent un peu plus calme, moins chien fou…J’essaie de prendre de l’expérience. Je suis encore très jeune, mais je vois la différence avec mes débuts. J’ai 20 ans aujourd’hui, je suis père… Quand j’ai débuté chez les pros, j’avais que 16 ans… C’est en commettant des erreurs qu’on finit par apprendre et je crois que j’ai appris pas mal de choses ces dernières années.

Ça veut dire que tu faisais vraiment beaucoup de conneries avant ? Je regrette, ça m’a fait mal quand les gens disaient que j’étais un joueur qui emmerde le monde. Aujourd’hui, j’ai pris du plomb dans la cervelle et je sais rester en dehors de tout-ça.

Quelle est l’importance de la religion dans ta vie ? C’est tout pour moi. Dieu m’a toujours aidé, tout ce que j’ai, c’est lui qui me l’a donné. Je le remercie tous les jours. Je n’ai pas trop le temps d’aller au culte en ce moment, mais dès que je peux, je fais une petite escapade à l’église baptiste que je fréquente depuis que je suis enfant.

Tu continues à donner le dixième de tout ce que tu gagnes à l’Eglise ? (Sans hésitation) Oui, sans faute.

Quand tu vois un gars comme Kaká, qui parle de Dieu sans arrêt, tu en penses quoi ? Tu es beaucoup plus réservé sur ce sujet… Kaká, c’est un super mec, un des gars les plus corrects que j’ai croisé dans le foot. C’est un exemple à suivre. Cela dit, chacun vit la religion à sa manière, on ne peut pas comparer. Même si je ne suis pas comme Kaká, je n’ai jamais caché à personne que j’étais évangélique, que j’allais à l’église, il n’y a aucun mystère à ce sujet.

Ta plus grosse défaite, ce fut contre le Barça au Mondial des clubs en décembre 2011 (défaite 4-0). À ce moment-là, tu avais dit que tu avais reçu une leçon de foot. Tu es encore traumatisé ? Non, pas du tout, mais j’ai vraiment tiré des leçons de cette défaite. J’ai compris qu’il fallait essayer de jouer simple avant tout. Sur ce match, ils ont montré qu’en jouant simple, ils ont fait le spectacle et ont été efficaces.

Tu te reproches de jouer trop compliqué, avec trop de fioritures ?Non, c’est pas une question de fioritures, mais ce qui est clair, c’est que quand tu vois les gars du Barça jouer, ils n’en font pas des tonnes, ils jouent le plus simplement possible et c’est ça qui est beau.

Quelle a été l’importance de Robinho dans ta carrière ? Quand il est venu en prêt à Santos en 2010, c’est à ce moment-là que la génération des « Meninos da Vila » a pris confiance, tu ne trouves pas ? Robinho nous a énormément aidés. Il a apporté de la joie au groupe, il nous appris des tas de choses. Moi, quand j’étais ado, c’était mon idole, alors au quand il est revenu au club, je n’arrivais pas à croire que je jouais à ses côtés. C’était génial. J’en ai beaucoup profité pour observer sa façon de s’entraîner et d’aborder les mtachs.

Justement, Robinho a pas mal galéré en Europe. Il t’en a parlé ? Il m’a dit que c’était très difficile, mais que rien n’était impossible. La preuve, lui-même, il a eu une période sans, mais c’est normal, ça arrive dans le foot.

Qu’est ce qui te fait rêver dans le foot européen ? La Ligue des champions, sans aucun doute. Jouer cette compétition, c’est le rêve de tous les footeux. Il n’y a rien à dire, c’est les meilleurs clubs du monde… Il manque juste Santos, mais bon (rires)…

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