- Espagne
- Liga
- 8e journée
- FC Barcelone/Rayo Vallecano (5-2)
Neymar détruit un dangereux Rayo
Dans un match débridé, le FC Barcelone aura obtenu l'essentiel, à savoir une victoire contre le modeste Rayo Vallecano (5-2). Quadruplé dans la poche, Neymar aura montré la voie d'une équipe sans génie.
FC Barcelone/Rayo Vallecano
Buts : Neymar (21e, 32e, 69e, 71e) et Suárez (77e) pour le Barça, Javi Guerra (15e) et Jozabed (86e) pour le Rayo.
21e minute sur le tableau d’affichage du Nou Camp. Surprise, le FC Barcelone est mené par le Rayo Vallecano, une équipe pourtant vaincue sur les neuf dernières rencontres entre les deux escouades. Le public attend une réaction, elle va venir par celui que tout le monde attend depuis la blessure de Lionel Messi. Enchaînant les passements de jambe en tout genre, Neymar finit par prendre le dessus sur Diego Llorente, obligé d’intervenir en retard d’un tacle hasardeux. Logiquement, l’arbitre désigne le point de penalty. Avec un seul pas d’élan, le repenti de la crête se fait justice lui-même et prend le gardien Tono à contre-pied. Le début du calvaire du Rayo pour contrôler ce diable de feu follet auriverde.
Neymar, un agitateur, un provocateur
Pour ce début de match, les visiteurs arborent un maillot gris à bande rose bonbon. Une tunique originale pour un onze venu, comme à son habitude chez les Rayistas, pour attaquer sans compter. Et face à ce Barça diminué, la stratégie pourrait s’avérer payante, même pour l’une des plus mauvaises défenses de Liga. Portés vers l’avant, les Madrilènes vont toutefois remercier une première fois leur portier Tono, auteur d’un arrêt réflexe dans un duel contre Ivan Rakitić. Souhaitant batailler contre l’ogre catalan pour la possession de balle, les hommes de Paco Jémez sont à deux doigts de craquer sur une mauvaise relance de Tono, mais Luis Suárez voit sa frappe stoppée par le fautif initial. Deux occasions franches dont Barcelone ne profite pas. En face, le Rayo reste campé sur ses positions : Bebé profite du laxisme de Dani Alves pour centrer fort devant le but, Javi Guerra se jette pour propulser la balle au fond des filets (15e). Sans trop avoir le temps de gamberger, le Barça va finir par obtenir ce fameux penalty. S’ensuivent des minutes folles, où Suárez empêche le Brésilien de s’offrir un doublé quand Sandro Ramirez, remplaçant numérique de Messi, gâche une nouvelle cartouche catalane. Qu’à cela ne tienne, Neymar enclenche sa spéciale du soir : dribble, faute, penalty, contre-pied (32e). Le Barça n’est pas beau à voir, mais le Barça prend l’avantage.
La SN connexion
Tout sourire, Suárez fait des coucous dans les tribunes avant d’entamer la seconde période. Une tranquillité de façade, puisque la reprise des débats est à l’avantage du Rayo. Le duo Bebé-Javi Guerra fait encore des siennes, et Claudio Bravo doit s’employer devant la tentative du buteur de Vallecas. Premier spectateur de sa défense aux abois, le Chilien ordonne à ses coéquipiers de donner plus de solution dans ses relances. Il y a de l’inquiétude, c’est une certitude. Seul un troisième but pourrait permettre au Barça de respirer un peu mieux, Luis Enrique l’a bien compris. Sandro sort après une prestation terne, à l’image de son équipe. Munir El-Haddadi, nouvel entrant, tente d’apporter plus de jus à la machine barcelonaise. Mais rien ne change : Alhassane Bangoura fait vibrer le petit filet extérieur de Bravo comme les cœurs des supporters culés. Dans son costume noir profond, Jémez sait que son équipe peut espérer mieux qu’une défaite. Hélas, son château de cartes va s’effondrer en deux minutes. Neymar s’offre un triplé en bon renard suite à une frappe de Suárez (69e), puis El Pistolero dégaine une passe idéale pour ce même Neymar (71e). Quadruplé de Neymar, qui va rendre la pareille à Luisito pour cette boucherie de fin de match (77e). Pour l’honneur, Jozabed Sánchez réduira la score (86e). Le Barça s’est fait peur, mais le Barça cartonne. Paradoxal.
Par Antoine Donnarieix