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  • Arrivée de Neymar à Barcelone

Neymar, agitateur de curiosité

Par Robin Delorme, à Madrid
4 minutes
Neymar, agitateur de curiosité

Avec un transfert aux alentours des 50 millions d’euros, Neymar da Silva Santos Júnior devra rapidement s’affirmer dans le toque barcelonais. Entre adaptation catalane et rentabilité de son transfert, rendez-vous est pris dès août.

L’histoire de Neymar, 21 ans au compteur, est une histoire de gros sous. Avec une transaction avoisinant les 50 millions d’euros – à répartir entre les différents partis –, le FC Barcelone ne prend que peu de risque. A l’instar d’un Cristiano Ronaldo au Real Madrid, son transfert devrait être amorti très rapidement. Car avec cette acquisition, le Barça s’assure une sacré présence commerciale sur le continent sud-américain. « Entre Messi et Neymar, l’Argentine et le Brésil, le club a fait une main-mise sur le marché en Amérique du Sud. Avec le Mondial qui se profile dans un an, les ventes de maillot, les produits dérivés et les droits télés vont croître » , explique Sergi Solé, journaliste au Mundo Deportivo. Après les Romario, Ronaldo, Rivaldo et autres Ronaldinho, le club catalan perpétue sa tradition brésilienne et s’assure un merchandising déjà réussi pour les années à venir. Du côté du joueur, son entourage se garantit une plus-value monstrueuse. Entre ses onze sponsors personnels et la détention en intégralité de son image, la marque Neymar va continuer de prospérer. Mieux, l’homme à crête va parfaire son jeu aux exigences européennes. Une obligation à un an du Mondial brésilien.

L’arme fatale face à la routine ?

Machine à faire du pognon, Neymar da Silva Santos Júnior n’en reste pas moins une arme de destruction massive sur un terrain. Ses pirouette pour YouTube mis à part, il a déjà claqué 101 pions en 177 matchs depuis le début de sa carrière. Pas mal pour un bambin. A Barcelone, il devra composer avec ce goinfre de Messi. C’est d’ailleurs de cette entente que dépendra son adaptation au 4-3-3 made in Barça. Malgré cette saison en demi-teinte – le Barça peut toujours égaler le record des cent points en Liga mais a laissé une pâle image en Ligue des Champions –, Tito Vilanova ne devrait pas opérer de grands changements tactiques. De simples réajustements devraient voir le jour. Parmi eux, une plus grande liberté individuelle devrait être offerte au nouveau venant. Sans cette marge de liberté sur le côté gauche, on image mal Neymar rentrer dans le moule du tiki-taka en l’espace de quelques semaines. Comme le souligne Ramon Besa, journaliste au País, « son succès dépendra de son adaptation au jeu collectif et à la connivence qu’il aura avec Messi » .

A contre-courant, comme le signalait Johan Cruyff il y a de ça quelques jours, « je ne mettrais pas deux capitaines sur le même bateau… Nous devons apprendre du passé » . Ce dit passé rappelle la difficile adaptation de Zlatan Ibrahimovic et les départs forcés de Ronaldinho et Eto’o. Le tout dans un même objectif : ne donnait les seuls clés de la maison à Lionel Messi. A contrario de ces exemples, Neymar offre lui un gage dont ces prédécesseurs ne disposaient plus : la jeunesse. A tout juste 21 printemps, le Brésilien à la technique joga bonito a encore tout à développer dans son jeu. « Audacieux, déséquilibrant et ambidextre, il balaie le front de l’attaque et dispose d’excellentes ressources pour sa capacité à éliminer » , poursuit Ramon Besa. En-soi, Neymar peut devenir la clé d’un jeu barcelonais considéré par beaucoup comme trop stéréotypé. Avec ce profil de joueur instinctif, il devra donc tout aussi bien se fondre dans un moule qui prendra la mesure de ses capacités encore inconnues. La coupe du Monde au Brésil dans un an devrait d’autant plus demander à Messi un peu plus de repos – lui, l’homme aux plus de 60 matchs par an depuis 2008. Un repos que ne connaitra donc pas Neymar durant sa première année barcelonaise.

D’autres renforts, avec quel argent ?

L’agitation autour de Neymar sera d’autant plus forte que le Barça n’a pas fini de se renforcer. Mais avec quel fond ? Car entre un Victor Valdés chaque jour plus proche de la Principauté, un Carles Puyol sur une jambe depuis déjà quelques saisons et un milieu qui commence à tirer la langue, les chantiers sont légions pour les recruteurs catalans. Pas forcément connu pour la qualité de ses scouts (remember les flops Chygrynskiy, Song, Hleb…), la direction du FCB n’a plus le droit à l’erreur. Avec ses 50 millions investis dans la pépite brésilienne, la réserve est mince. Seule solution : vendre. Entre un Villa qui a déjà fait ses bagages et un Cesc Fabregas dont l’Angleterre fait les yeux doux, Sandro Rosell a des actifs en stock. Néanmoins, la vente de ces dits joueurs ne devrait pas permettre l’acquisition d’un défenseur-goret. Véritable maillon faible de la dernière campagne européenne, l’axe défensif est le grand chantier de l’inter-saison. Selon Sport, le Barça aurait réduit sa liste à deux noms : le Londonien David Luiz et le Romain Marquinhos. Même topo niveau portier où la doublette André der Stegen et Pepe Reina tiendrait la corde. A plus d’un titre, Neymar se sait attendu avant même ses débuts.

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