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Neymar a un dauphin, il s’appelle Bruno Mendes

Par Louis Génot, à Rio de Janeiro
Neymar a un dauphin, il s’appelle Bruno Mendes

À tout juste 18 ans, celui que les Brésiliens surnomment déjà le « nouveau Careca » vient de planter cinq pions pour ses cinq premiers matchs en 1re division brésilienne. Présentation.

Ces dernières années, quand le Brésil sort une nouvelle pépite, on parle la plupart d’une temps d’une crevette maigrichonne à la Neymar, du genre Lucas ou Oscar. Mais Bruno Mendes, c’est autre chose. À 18 ans, l’espoir est déjà un beau bébé d’1,84 m pour 76 kilos, avec la grosse touffe de cheveux qui va bien. Physiquement, il ressemble pas mal à Careca (qui paradoxalement veut dire « chauve » en portugais), le grand attaquant du Napoli des années Maradona, qui comme lui a commencé sa carrière au Guarani. Du coup, quand il a commencé à enfiler les buts sous le maillot vert de ce club de Campinas, grosse ville universitaire située 100 bornes de São Paulole, le jeune Bruno n’a pas tardé à être comparé à la star brésilienne des eighties. Ce jeune espoir qui a déjà tapé dans l’œil de la Juve est né en 1994 à Cruzeiro. Un trou paumé à 200 km de la capitale pauliste qui fut aussi le berceau de Breno, le défenseur pyromane et dépressif du Bayern Munich. Cette année-là, Careca venait de se barrer de Naples pour jouer au Japon, au Kashima Reysol. C’est aussi en 1994 que le fameux Túlio Maravilha, qui aujourd’hui mène à 43 ans une quête pathétique à la recherche du millième but (selon ses comptes, il en est à 993), faisait ses débuts fracassants avec Botafogo en claquant cinq pions en quatre matchs. Des débuts fracassants Bruno Mendes, recruté en septembre par le club carioca à l’Étoile solitaire, a fait presque aussi bien : cinq buts en cinq apparitions, pour ses premiers matchs dans le Brasileirão. Et encore, lors des deux premières rencontres, il n’entre que quelques minutes. Le 10 octobre, contre Bahia, il a juste le temps de tâter le terrain. Quatre jours plus tard, contre Grêmio, il arrache le nul dans les arrêts de jeu d’une grosse mine des 20 mètres après avoir dribblé deux défenseurs. Depuis, il plante à chaque fois, y compris lors du Classico contre Vasco pour sa première titularisation avec un retentissant doublé. Botafogo finit par l’emporter 3-2, et Bruno est impliqué dans les trois buts, puisqu’il y est allé d’une passe décisive pour le premier : un centre millimétré après avoir semé la panique sur l’aile droite.
Depuis ce match, le gamin est devenu le nouveau chouchou des supporters, qui lui pardonnent le but qu’il a mis six mois plus tôt contre les Blanc et Noir de Rio en Coupe du Brésil, alors qu’il avait 17 ans et portait le maillot du Guarani. Son équipe avait perdu 2-1, mais il avait déjà attiré l’attention de son futur club. « C’est ce but contre Botafogo qui l’a vraiment lancé. Avant, il en avait marqué plein chez les juniors et quelques-uns chez les pros contre des petites équipes, mais là, il a prouvé qu’il pouvait le faire face à un grand club. D’ailleurs, il a remis ça contre le Santos de Neymar en finale du Paulista » , se souvient Vadão, le coach qui l’a lancé en équipe première au Guarani. « Quand je suis arrivé au club en décembre 2011, les finances étaient à sec et je savais que j’allais devoir piocher dans le centre de formation pour étoffer mon effectif. Je l´ai vu jouer au tournoi de juniors de São Paulo et il a confirmé tout le bien qu´on m´avait dit de lui. Mine de rien, il avait déjà planté 32 buts l´année dernière chez les jeunes » , pose l’entraîneur. Parrainé par Seedorf Selon Vadão, Bruno est un attaquant complet qui a tout pour briller au plus haut niveau. « Contrairement à d´autres buteurs, il ne joue pas planté dans la surface. Il marque souvent de loin parce qu’il a une super frappe de balle. En plus, il est très rapide, sait dribbler et décrocher sur les côtés. Même quand il ne marque pas, il participe beaucoup au jeu » , explique-t-il. Avec sa vitesse, sa puissance et sa capacité à faire la différence sur les quatre coins du terrain, d’aucuns disent qu’il y a un peu de Didier Drogba chez lui.

En tout cas, il a été adoubé par un autre grand joueur qui a quitté les championnats européens en fin de saison dernière : Clarence Seedorf, 36 ans, et qui fait les beaux jours de Botafogo. « Il joue super bien. C’est pas évident de s’intégrer en si peu de temps à son âge, mais c’est un bosseur, il est bien dans sa tête. Il risque d’avoir du mal à garder l’équilibre et à gérer son nouveau statut, mais on va l’aider » , a déclaré le Hollandais après le match contre Vasco. « Seedorf peut avoir une grande importance pour sa carrière, il a plein de choses à lui apprendre. Il a des qualités indéniables, mais tout va dépendre de son comportement. C´est un bon gamin, il a une bonne attitude, mais on ne sait jamais ce qu´il peut arriver, parfois, le glamour fait tourner la tête » , renchérit Vadão.

Aujourd’hui, son destin est lié à un groupe d’investisseurs anglais qui l’a acheté à Guarani, a essayé de le refourguer au PSV Eindhoven et l’a finalement prêté à Botafogo. Ce groupe est représenté au Brésil par l’Argentin Gustavo Arribas, grand ami de l’obscur Kia Joorabchian, ancien boss de Corinthians et proprio’ de Tévez et Mascherano. Les bases du scénario sont posées. Ne reste plus qu’à écrire la suite. Et déterminer le genre : drame ou biopic.

Les notes de Koh-Lanta : la tribu maudite

Par Louis Génot, à Rio de Janeiro

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