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Newcastle 2023 vs PSG 2013 : le jeu des 7 différences
Nouveau riche depuis deux ans, Newcastle affronte le PSG ce mardi. Il y a dix ans, les Parisiens vivaient les premières années du rachat des Qataris. Alors, comment les Magpies version saoudienne se situent-ils par rapport à leurs prédécesseurs ?
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L’effectif de Newcastle est plus onéreux
Évidemment, Arabie saoudite et Qatar riment avec argent. Et malgré ce que l’on pourrait croire, l’effectif de Newcastle de cette saison serait plus cher que celui du PSG version 2013-2014. En tout cas, selon Transfermarkt. Le site de référence en valeur marchande évalue le groupe des Magpies à 650 millions, alors que celui des Parisiens ne valait « que » 402 millions. Même lorsque l’on prend en compte l’inflation, l’effectif francilien vaudrait moins d’un demi-milliard, aujourd’hui.
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Les Magpies sortent plus facilement le chéquier
Cela veut donc dire que les Geordies sont plus à l’aise au moment de signer des gros chèques. L’été précédant la troisième saison de QSI à Paris est celui de l’arrivée d’Edinson Cavani dans la capitale, pour 64 millions d’euros. Dès leur premier été à Newcastle, les Saoudiens ont envoyé plus de 70 millions sur Alexander Isak, avant de mettre 60 millions il y a cinq mois sur Sandro Tonali. En quatre mercatos, les Magpies ont déjà signé dix recrues à plus de 30 millions (Isak, Tonali, Gordon, Barnes, Joelinton, Guimaraes, Livramento, Botman, Wood, Willock). En cinq mercatos, le PSG n’en comptait que six (Cavani, Pastore, Lucas, Lavezzi, Thiago Silva, Marquinhos).
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PSG déjà champion et quart de finaliste de C1
Pour sa deuxième saison sous pavillon qatari, le PSG a rattrapé l’affront de l’exercice précédent (le titre décroché par Montpellier) en remportant le championnat pour la première fois depuis 19 ans. Les Parisiens avaient également pu renouer avec les joies de la Ligue des champions, qu’ils n’avaient plus connues depuis 2004. Et ils avaient fait plutôt belle figure, en dominant leur groupe où figurait Porto, puis en éliminant Valence en huitièmes. Malheureusement pour eux, Barcelone avait éteint ce joli parcours au tour suivant. Évidemment, la concurrence n’est pas la même pour Newcastle en Premier League, et la 3e place de l’année dernière est une grande performance.
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Un recrutement plus jeune pour Newcastle
Si Paris s’est rapidement tourné vers des trentenaires comme Diego Lugano, Maxwell, Alex, Ibrahimovic ou Motta, Newcastle a fait le choix de la jeunesse. Pour se sauver de la relégation la première année, les Magpies ont bien dû recruter quelques éléments expérimentés (Trippier, Wood, Burn), mais ce ne sont pas des briscards à la hauteur de ceux attirés par Leonardo. Depuis, les Anglais ont fait le choix de la jeunesse. Pas forcément celui de la précocité, comme Lucas Moura, mais celui de la jeunesse qui a déjà fait ses preuves en Europe.
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L’effectif du PSG plus jeune
Oui, il y a une nuance à apposer au point précédent. Même s’il s’est offert des joueurs expérimentés, le Paris d’il y a dix ans comptait un effectif plus jeune que celui de Newcastle. 23,9 ans de moyenne d’âge pour le PSG de Laurent Blanc, contre les 27,21 ans de Newcastle cette saison. On peut cependant pondérer la moyenne parisienne, puisqu’un paquet de jeunes (Maignan, Areola, Ikoko, Conte, Coman, Bahebeck) avec très peu de minutes de jeu étaient inclus dans l’effectif professionnel des Franciliens. Toutefois, même lorsque l’on prend uniquement ceux qui étaient réellement dans la rotation de Lolo White, la moyenne n’était que de 25,1 ans.
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Des attentes moins élevées à Newcastle
« En arrivant à Paris en juin 2011, nous nous sommes donné cinq ans pour faire partie du top niveau européen et pour gagner la Ligue des champions », estimait Nasser Al-Khelaïfi en 2013. À Newcastle, les ambitions ont été un peu moins affichées publiquement. Si ce n’est Amanda Staveley, propriétaire du club à hauteur de 10%, qui annonçait la couleur : « Nous avons bien sûr les mêmes ambitions que Manchester City et que le PSG en matière de trophées, absolument, mais cela prendra du temps. » Un peu plus de mesure, donc, pour un club qui vise le titre en Angleterre d’ici dix ans.
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Un entraîneur moins huppé
Le premier coach choisi par les Saoudiens fut Eddie Howe. Les Magpies avaient donc préféré choisir un coach peu connu en dehors d’Angleterre pour lancer leur projet. Avant de prendre les rênes des Geordies, il était surtout connu pour avoir fait remonter Bournemouth, son club de toujours, de la quatrième division anglaise à la Premier League, en sept ans. Au contraire, Paris a choisi des entraîneurs plus chevronnés comme Carlo Ancelotti puis Laurent Blanc. Avant de se tourner vers des entraîneurs un peu moins prestigieux, mais avec un CV tout de même plus clinquant que celui de l’actuel technicien de Newcastle. Mais tout volera en éclats quand les Saoudiens d’Angleterre bouteront les Qataris de France hors de la course européenne.
Par Léo Tourbe, avec Martin Leblanc