- Coupe du monde 2014
- 1/4 de finale
- France/Allemagne (0-1)
- Les notes
Neuer et Hummels anesthésient les Bleus
Sous la chaleur accablante du soleil brésilien, les Allemands sont venus avec leur glacière pour endormir le match. Aucun Français n'est sorti du frigo.
France
Lloris (6) : Les jambes molles, la main ferme. Lloris n’a cessé d’envoyer des dégagements de poussin, mais a offert dix minutes d’espoir à la France en sortant un double arrêt décisif face à Schürrle.
Debuchy (6) : Il a regardé Özil droit dans les yeux et n’a pas eu peur. Solide.
Varane (4,5) : Face à des Allemands très méchants, il a été trop gentil dans son duel avec Hummels. L’expérience.
Sakho (4) : Les Allemands avaient compris qu’il fallait presser Mamad’. Il a commencé par s’en sortir à coups de louche ou de talonnades indescriptibles. Puis, il a tout loupé en plus d’être dépassé dans les airs par Klose. Sorti à la 71e, pour Koscielny.
Évra (6) : Il savait que c’était peut-être sa dernière fois avec la Coupe du monde et il a choisi de mettre fin à leur relation tumultueuse en offrant une ultime baise de qualité.
Pogba (4,5) : Un des seuls capables de transpercer le milieu allemand, par la précision de son jeu long et ses dribbles de city stade. Il a surnagé un moment, avant de livrer une seconde mi-temps de vitrier.
Cabaye (5) : C’était la sentinelle placée devant la ligne Maginot. Il a attendu les Allemands qui sont passés par les Ardennes. Remplacé par Loïc Rémy (73e), qui n’a pas su prouver que Deschamps était un génie tactique.
Matuidi (5) : Matuidi était venu pour un marathon, il a eu le droit à un 20 km marche. C’était pas son sport. Il termine disqualifié comme Yohann Diniz.
Valbuena (6) : Peut-être parce que c’est lui qui est le plus proche de la pelouse, Valbuena a bien mangé l’herbe du Maracanã. À droite, à gauche, il a longtemps été le meilleur Bleu. Remplacé par Giroud (84′), dont l’entrée tardive laisse quelques regrets.
Griezmann (3) : Une tête d’Allemand, un maillot bleu. Son match fébrile et imprécis n’a donné aucune indication sur sa véritable nationalité.
Benzema (4) : Une barbe à se cacher dedans, un jeu à l’identique. Karim a fait deux courses et a eu la balle de match dans les pieds. Il ne l’a pas mise.
Allemagne
Neuer (8) : Löw l’a reculé d’un cran pour le mettre au poste de gardien. Et même là, il est bon le con.
Lahm (7) : Serein le type. À l’image de cette tête dans la surface pour son gardien. Expérimenté le type. Il a gagné 30 secondes sur chaque touche en deuxième période. Pas cool le type. Il a fait pleurer son chaperon Antoine Griezmann.
Boateng (5) : Avec Benzema au marquage, Jérôme a eu autant de taf qu’un guichetier de péage un soir de Réveillon.
Hummels (8) : Le facteur X de cette équipe allemande. Défensivement, il a pris tous les ballons de la tête. Offensivement, il a pris le ballon de la tête.
Höwedes (5) : Comme Thomas Müller, Höwedes n’a pas vraiment de qualités, sauf que lui, on s’obstine pas à les chercher.
Schweinsteiger (6) : Sur sa fiche Wiki, le mec a la demie de 2006, celle de 2008 et les 2010 et 2012. Il ne voulait absolument pas repartir du Brésil sans la 2014. Il l’a donc joué prudent et a verrouillé au milieu.
Khedira (5) : C’était la sentinelle qui attendait les Français devant la ligne Siegfried. Il ne les a pas vus.
Kroos (6) : Maître artificier. Il a posé une bombe et regardé les dégâts pendant 80 minutes.
Müller (7) : Comme Benedikt Höwedes, Müller n’a pas vraiment de qualités, sauf que lui, et surtout après un tel match où il n’a cessé de se battre, on s’obstine à les chercher.
Özil (4) : Dans un match où il ne s’est rien passé, Özil s’est senti à l’aise. Il a fait la même chose que depuis le début de la Coupe du monde : rien. Remplacé à la 82e par Götze.
Klose (6) : Miroslav est un tueur en série à qui il ne reste qu’une balle dans le barillet. Qu’il a évidemment choisi de garder pour un match à la mesure de sa renardise. Remplacé par Schürrle à la 68e. Sympa, à 4 Allemands contre 2 Français, l’attaquant de Chelsea a tiré sur Lloris pour laisser croire au Maracanã qu’il y aurait 10 minutes de foot dans ce match.
Par Pierre Boisson et Maxime Marchon, au Maracanã