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Nelson Monfort : « J’étais ailier gauche »
Son débit vocal assez exceptionnel et son intonation folle ont fait de lui le journaliste sportif le plus connu de l’Hexagone. Alors qu’il vient de sortir un livre intitulé Sport, mes héros et légendes, Nelson Monfort prend le temps de parler un peu football, un sport qu’il apprécie tout particulièrement. C’est à vous, Nelson.
On vous connaît amateur de patinage, de tennis, d’athlétisme et j’en passe, mais un peu moins de foot. Quel est votre rapport à ce sport ?J’aime beaucoup le football également, depuis très longtemps. Je viens de publier un livre qui s’appelle « Sport : mes héros et légendes » , et qui retrace tous les grands évènements sportifs du XXe siècle, dans lequel le foot aura une grande place. Et ce n’est pas parce que je ne le commente pas que je ne l’aime pas !
C’est un sport que vous n’avez donc jamais commenté ?Non, ça ne s’est jamais fait, c’est comme ça. Je ne pense pas qu’on puisse tout commenter de toute façon, il s’agit d’être crédible vis-à-vis du téléspectateur. Je me suis plutôt orienté vers les sports que vous venez de citer, mais ça ne m’empêche pas du tout de m’intéresser, même de me passionner, pour le football.
Est-ce un sport que vous avez pratiqué étant jeune ?Oui, un petit peu au collège. Je jouais au poste d’ailier gauche, la plupart du temps.
Et alors, vous aviez un bon niveau ?On va dire correct, mais je parle de ça il y a quelques années, hein. Ce n’était pas l’année dernière (rires).
Y a-t-il un club que vous suivez particulièrement, un club de cœur comme on dit ?Alors, oui, j’ai deux clubs de cœur : l’AJ Auxerre, que j’étais amené à suivre il y a très longtemps, à travers ses anciens présidents Jean-Claude Hamel et Gérard Bourgoin, j’avais également rencontré Guy Roux à l’époque. Je venais assez souvent voir les matchs de l’AJA. Et puis naturellement, en bon Parisien, comment ne pas s’intéresser au PSG. Mais attention, pas seulement au PSG flamboyant de ces derniers temps, également le PSG qui a connu des périodes un peu plus difficiles avant. Je crois que je peux dire que je suis un fidèle de ces deux clubs. Ah oui, il y a également une autre équipe à laquelle je me suis attaché plus récemment, c’est le Stade de Reims. Dans mon livre, je retrace les grandes heures de ce club et j’ai donc rencontré le président Jean-Pierre Caillot, avant de me rendre plusieurs fois au stade. Ce club me fait un peu penser à l’AJA d’avant, et j’aime bien ça.
Quel est le joueur actuel qui vous donne envie de regarder du football ?Robin van Persie ! Je le considère vraiment comme un joueur exceptionnel. Le nombre de buts qu’il marque en Angleterre, c’est vraiment extraordinaire. J’apprécie également un autre Hollandais, Arjen Robben. J’ai bien aimé son but en finale de la Ligue des champions contre Dortmund, alors que l’année dernière il rate un penalty en finale contre Chelsea. J’ai trouvé que c’était une belle revanche, une belle histoire.
Et quand vous étiez plus jeune ?Je dirais toute la grande équipe des Pays-Bas, celle des Johan Cruyff et consorts.
Vous êtes décidément très hollandais footballistiquement parlant ?Oui, c’est vrai (rires). Il y a mes origines maternelles qui expliquent un peu ça. Mais il faut reconnaître que le football hollandais est quand même exceptionnel…
Est-ce que vous avez des amis dans le milieu du football, autres bien sûr, que les présidents que vous avez mentionnés un peu plus tôt ?Je dois dire que j’ai beaucoup de sympathie pour Emmanuel Petit. C’est quelqu’un que j’appréciais déjà énormément quand il était joueur, et depuis on s’est côtoyés sur pas mal d’évènements, notamment caritatifs, et c’est un garçon que j’apprécie vraiment beaucoup. Et puis, sans le connaître, j’aime beaucoup Hugo Lloris, qui me semble être un garçon très équilibré et en plus très talentueux. J’aime bien ce genre de joueurs qui ne la ramènent pas, qui sont modestes, humbles et talentueux.
En ce qui concerne l’équipe de France, quel est votre rapport avec cette équipe ? Vous êtes dans la catégorie des éternels supporters ou plus dans celle de ceux un peu exaspérés par les comportements de ces dernières années ?Très honnêtement, je suis un peu entre les deux. Il se trouve que j’étais au Stade de France pour le match retour contre l’Ukraine, et je ne vous dirai pas que j’ai partagé à 1000% l’effervescence du moment. Un match, où l’on termine contre une équipe à dix, où il y a un but un peu hors-jeu, et un autre contre son camp, ça me laisse un peu sur ma faim. Mais, et c’est bien pour ça que je dis que c’est du 50/50, je suis désormais totalement derrière l’équipe de France pour un joli parcours au Brésil.
Et comment évaluez-vous nos chances au Brésil ?Je pense qu’on peut aller jusqu’en quart de finale, ce serait déjà un joli parcours. Je pense que Deschamps ne serait pas contre faire un parcours comme celui-ci.
En parlant de ceux qui ne la ramènent pas, qu’avez-vous pensé de la sortie médiatique assez controversée de Patrice Évra ?Je pense qu’il est parfois préférable de s’abstenir de tenir des propos comme ça. Ce n’est pas ça qui va redorer le blason de l’équipe de France, donc des propos comme ceux-là, je les ai trouvés effectivement assez déplacés. En plus, dans le contexte, juste avant la double confrontation contre l’Ukraine, je trouve ça encore plus mal placé.
Et en juin prochain, est-ce que vous serez au Brésil pour encourager les Bleus ?A priori, cela risque d’être difficile, ça va tomber un peu en même temps que Roland-Garros, notamment. Mais à distance, je serai le premier supporter de l’équipe de France !
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Propos recueillis par Gaspard Manet