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- PSG-Bruges (1-0)
Navas, c’est la Champion’s League
C'est un doux euphémisme de dire que Keylor Navas a été bon lors de la victoire du PSG face à Bruges en Ligue des champions (1-0). Il faut dire que le portier costaricien a réalisé quelques beaux arrêts avant de stopper un penalty en fin de match. Afin de prouver qu'il est bien l'élément qui manquait à Paris pour effectuer sa quête de la C1.
Keylor Navas est ainsi. Depuis le début de sa carrière, le portier costaricien a toujours valorisé le collectif aux dépens de ses performances individuelles. Nouvel exemple ce jeudi en conférence de presse à la veille d’affronter Dijon : « Avec humilité, je vais tenter d’apporter mon expérience et d’aider tout le monde à progresser. C’est un travail de toute l’équipe. Lorsque l’on encaisse beaucoup de buts, l’attention est focalisée sur le gardien et les défenseurs. Dans le cas contraire, c’est eux que l’on félicite. Mais je pense qu’il faut féliciter toute l’équipe. » Pourtant, Keylor Navas a tort. Après la victoire du PSG face à Bruges (1-0), qui permet aux Parisiens de valider leur ticket pour le tour suivant, c’est bien l’ancien portier du Real Madrid qu’il faut féliciter pour le clean-sheet. Et que lui. Que ce soit pour sa double parade exceptionnelle au retour des vestiaires devant Emmanuel Dennis et David Okereke. Mais surtout pour son arrêt sur le penalty de Mbaye Diagne (75e). Alors oui, l’attaquant sénégalais a tiré son penalty tel un Nicolas Anelka en finale de Ligue des champions 2008, mais il n’empêche que Keylor Navas est parti du bon côté pour capter le ballon. Comme souvent.
4 matchs de C1, 0 but encaissé
C’est bien simple, en douze rencontres disputées avec le Paris Saint-Germain cette saison, Keylor Navas a encaissé 5 petits buts. Et réalisé 9 clean-sheets. Dont quatre en Ligue des champions où les Parisiens n’ont toujours pas vu leurs filets trembler. Et si ce rideau de fer est infranchissable, c’est en grande partie grâce aux larges épaules d’un Navas qui ne flanche jamais lorsque ses défenseurs passent à côté de leur match – à l’image de Juan Bernat qui a vécu un cauchemar face à Emmanuel Dennis – ou qu’ils commettent une petite erreur comme Thiago Silva – pourtant à nouveau très costaud ce mercredi soir – sur le penalty.
De quoi réjouir Thomas Tuchel, qui se montre toutefois exigeant envers son portier en conférence de presse : « Navas apporte de la sérénité à l’équipe. Il est très calme, toujours en confiance, attentif. Il a été exceptionnel aujourd’hui. Mais il était aussi impliqué avant le penalty. Il n’avait pas à dégager le ballon sur Marquinhos alors qu’il avait Thiago à côté de lui. C’est un poste très spécial, comme un joueur de tennis. On doit accepter de faire des erreurs. L’important, c’est comment on rebondit après les erreurs. » Et visiblement, Navas n’a pas besoin de trampoline pour bien rebondir.
La C1 c’est son dada
Pourtant, le match à Dijon (2-1), au cours duquel Navas avait encaissé deux pions, avait laissé entrevoir une (très légère) première faille chez le portier costaricien, irréprochable jusque-là. Et si certains en ont profité pour émettre des premiers doutes, l’ancien de Levante est venu rappeler qu’il n’est pas venu à Paris pour les aider à s’imposer au stade Gaston-Gérard, mais pour leur faire gagner la Ligue des champions. Celle qu’il a déjà soulevée à trois reprises avec le Real Madrid, soit une fois de plus que l’ensemble de ses coéquipiers.
Et lorsque la musique de la C1 retentit dans ses oreilles, le gardien du PSG enfile alors son costume de super-héros. Ou plutôt de super-muraille. Et même si Keylor Navas n’aime pas les records individuels, il n’empêche qu’il peut aller en chercher un en cas d’invincibilité sur les deux derniers matchs de groupe de Paris. Celui du nombre de rencontres d’affilée sans encaisser de buts en C1. Pour cela, il va déjà falloir rendre muette l’attaque du Real Madrid au Santiago-Bernabéu. Un stade que le bon Keylor connaît très légèrement.
Par Steven Oliveira