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GOAL FC, c'est quoi le but ?

Par Baptiste Brenot
Enzo Reale - @maxifooto
Enzo Reale - @maxifooto

Né en 2020 de la fusion du MDA Chasselay, du Tassin FC, de Champagne Sport et du Futsal Saône Mont d'Or, le GOAL FC vise à court terme la montée en National 1. Mais le Grand Ouest Association lyonnaise Football Club, solide leader de son groupe, semble voir plus loin.

Le 8 juillet 2020, la FFF entérine la fusion entre quatre clubs de la région lyonnaise, donnant ainsi naissance au « plus grand club de France » d’après RMC. Derrière un logo épuré se cache le GOAL FC. Un mastodonte de 1800 licenciés et 80 équipes qui vont des moins de 5 ans à l’équipe senior en National 2, avec une section féminine, une section futsal, et même une équipe d’e-sport. De quoi rivaliser demain avec le géant d’à côté, l’Olympique lyonnais ? C’est d’ailleurs grâce à des figures olympiennes que le club a beaucoup fait parler de lui à la pose des fondations. Si Sidney Govou et Ludovic Giuly avaient déjà mis un des clubs fusionnés (Chasselay) sur la carte de France en y venant faire sa préretraite, Cris avait alors été installé à la tête de l’équipe première quand l’ancien son latéral droit Anthony Réveillère prenait le rôle de directeur technique. « Avoir des anciens joueurs pros dans l’équipe dirigeante, c’était intéressant en matière d’image, pour aller discuter avec les mairies et recruter. Leur expérience du haut niveau, avec l’exigence que cela implique, nous a permis de nous structurer », confie Mickaël Mendez, manager général du club, issu du MDA Chasselay, club pivot de la fusion et fierté sportive d’un bourg de 2800 habitants. « Ça montrait les nouvelles ambitions du club. Jusqu’alors, on jouait le maintien. Avec Cris, le club voulait passer un cap, avec un mercato ambitieux », se souvient Sébastien Faure, défenseur formé à l’OL et récemment passé au FC Limonest. Au bout d’une saison, le Policier a l’opportunité d’aller régler la circulation au Mans FC, ancien pensionnaire de Ligue 1, entraînant avec lui son bras droit Réveillère. Fin du projet ? Que nenni !

Partenaire immobilier

« Avant la fusion, le club était à 150% de ses possibilités en matière d’infrastructures et de finances. Avec le président Fontanel, on avait alors le choix d’en rester là ou d’essayer d’aller gratter plus haut », se rappelle Mickaël Mendez. Après le départ du duo de stars, les ambitions affichées par le manager sont intactes : « On a plusieurs personnes en CDI, on aspire à continuer à structurer le club. Nous voulons aussi refaire le stade, qui a une quarantaine d’année, et rénover nos installations, qui sont vétustes. » Un peu comme le siège flambant neuf de l’entreprise Fontanel, société immobilière familiale dont le président du club, Jocelyn Fontanel, est directeur général. Cris ou pas, la fusion renforce considérablement l’attractivité de ce club des portes du Beaujolais auprès des partenaires, alors même qu’il repose encore grandement sur le mécénat et le réseau de sponsors de son président. Et chacun sait combien l’aisance financière favorise la réussite sportive. « Ces dernières années, nous avons à chaque fois joué la montée face à des clubs disposant alors de plus de moyens que nous, et cette année l’équipe est en tête. Ça prouve que le travail est en train de payer », estime Sébastien Faure, qui conserve toute son affection au club où il a évolué six saisons.

Si on peut entrer dans ce projet de ligue professionnel qui doit se former en troisième division, on ne va pas se priver.

Mickaël Mendez, manager du GOAL FC

Ce classement flatteur est-il à rapprocher du partenariat de deux ans avec le groupe immobilier Capelli annoncé à l’été 2021 par Jocelyn Fontanel, avec la perspective de faire grimper le budget annuel à 1,7 million d’euro ? « La moitié de ce que va nous apporter le groupe Capelli servira à l’équipe N2 et le reste à nos jeunes, à nos féminines », expliquait-il alors au Progrès« Nous avons engagé un responsable commercial pour mener des opérations de réseautage et que nos partenaires y trouvent également leur compte », complète aujourd’hui son manager général, qui suit avec intérêt « ce projet de ligue professionnelle qui doit se former en troisième division. Si on peut y entrer, on ne va pas se priver. »

Raspentino en serial buteur

Des moyens supplémentaires qui ont permis d’attirer des renforts de choix l’été dernier. Enzo Réale, ancien espoir de l’OL, 23 apparitions en Ligue 1 et 51 matchs de Ligue 2 dans les jambes, a ainsi rejoint l’aventure. Déjà pisté il y a plusieurs saisons, il avait finalement posé ses valises chez le voisin de Lyon-La Duchère, avec qui le club ne pouvait alors rivaliser financièrement. De retour dans sa région natale après une expérience en Espagne, le numéro 7 a amené avec lui son pote Florian Raspentino, 155 matchs en pro, dont 85 en Ligue 1. L’ancien Marseillais, déjà auteur de neuf buts cette saison, s’est imposé comme le leader offensif de l’équipe. Des recrues de qualité issues « d’un réseau de joueurs issus du très haut niveau passés par le club, comme Sidney Govou, Steed Malbranque, ou Johan Alioui (entraîneur la saison passée, international marocain formé à Lyon, NDLR) » , explique-t-il. Suffisant pour aller titiller Villefranche-Beaujolais, pensionnaire de National et plusieurs fois proche de la montée en Ligue 2 ? Le club refuse de se placer en concurrence avec ses voisins, au sein d’un vivier de footballeurs extrêmement riche. « L’objectif est de les retrouver à l’étage supérieur, pour aller disputer des derbys. C’est un très bon exemple pour nous », détaille le manager du GOAL FC : « À notre niveau, on espère faire comme l’Olympique lyonnais : avant de gagner, ils ont régulièrement été dans les trois-quatre premiers. Forcément, une année ça basculera dans le bon sens.  » Dans une région où l’OL accapare les principaux talents, le club s’est doté d’une nouvelle arme pour rattraper le retard face aux autres clubs formateurs, avec son fameux Pôle ambition.

Pôle ambition

Le versant le plus intéressant du projet du GOAL FC concerne les équipes jeunes, qui composent le cœur du contingent des licenciés du club. Le manager parle ainsi de « vision collective » pour évoquer le cadre commun donné aux jeunes des quatre communes concernées par la fusion. « Nos différentes équipes locales ont le même programme, et les joueurs arrivent en U12-U13 avec le même apprentissage. Sans être centre de formation, nous nous efforçons de transmettre des valeurs communes dans le jeu, et nos éducateurs sont également vigilants sur l’attitude des gamins. Avec un principe d’humilité et un accent sur l’intelligence collective », insiste Mickaël Mendez. Le club se distingue aussi par la coexistence en son sein d’un football « traditionnel » , avec des équipes de district classiques, et d’un « Pôle ambition », qui regroupe 24 enfants par génération à partir des U12. Toutes catégories d’âge confondues, celui-ci regroupe 188 joueurs, et l’objectif premier est de tendre vers le haut niveau pour les équipes U15 et U17, qui peinaient jusque-là à s’élever au-dessus de celui du district. Cette petite élite a droit à « trois séances par semaine, dont une de futsal, avec des séquences vidéo, de la préparation mentale et athlétique », explique Mickaël Mendez, qui est lui-même arrivé au club en tant qu’entraîneur des moins de 17 ans. Les bons résultats en D1 de district, avec une équipe U15 qui caracole en tête et pourrait bien accéder très prochainement aux Ligues régionales, tend à valider la démarche. Mais le manager insiste aussi sur l’éducatif : « Le mercredi, l’heure et demie d’entraînement est suivie d’une heure et demie d’aide aux devoirs. Car l’un des maux du football, ce sont ces parents qui croient tous que leur gosse est le nouveau Zidane. Oui, les gamins rêvent du haut niveau. Mais à Chasselay, jusqu’à présent, un seul l’a fait, c’est Ludovic Giuly. » Qui n’a pas donné pour rien son nom au stade municipal de Chasselay, devenu l’antre principal du GOAL FC.

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Par Baptiste Brenot

Tous propos recueillis par BB, sauf mentions. Photos : Maxifooto

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