- Premier League
- J29
- ManCity/Chelsea (2-1)
Nasri sauve les Citizens !
Fermement décidé à se faire accepter par les fans après son onéreux transfert, Samir Nasri a choisi le meilleur soir pour briller. Buteur en toute fin de match, le Français a permis aux Citizens (2-1) de rester accrochés aux basques de United au terme d’un match fou !
Manchester City – Chelsea : 2-1Buts : Agüero (78e sp) et Nasri (86e) pour City. Cahill (59e) pour Chelsea.
Le teint halé, le visage bouffi et le sourire aux lèvres. C’est un Carlos Tevez en mode retour du Club Med qui revient pour la première fois sur le banc de Manchester City après son exil onirique en Argentine. Heureux de retrouver l’Apache, les fans des Citizens ne savent pas encore, au moment d’applaudir les nouvelles rassurantes de Fabrice Muamba, que l’Argentin va aider Samir Nasri, l’homme du match, à les sauver d’une situation extrêmement compliquée.
La poisse marseillaise
Premier quart d’heure de jeu : le revanchard time. Bien décidé à prouver sa valeur, Samir Nasri effectue un début de match étincelant. Les crochets sont vifs, d’une précision chirurgicale, les accélérations franches et la tête levée. En face, si les Blues ont moins le ballon, voire pas du tout, Fernando Torres, qui a retrouvé un petit morceau de sa confiance le week-end dernier en plantant un doublé, est inspiré, et se distingue en offrant rapidement une offrande à Mata, qui la refuse. Etouffés dans leur camp, les joueurs de Roberto Di Matteo souffrent. Et si David Silva et Agüero se font discrets, Yaya Touré et Samir Nasri eux, font souffrir la défense londonienne. Bien lancé en profondeur, l’ancien Phocéen contrôle parfaitement le ballon, avant de tenter un amour de lob sur Cech. Sa tentative s’écrase sur la barre, comme si la poisse touchait les Marseillais du monde entier. Après une demi-heure difficile, lors de laquelle Ivanovic, blessé, a cédé sa place à Bosingwa, les joueurs de Roberto Di Matteo sortent enfin. Mais trop timides, malgré les erreurs de marquage de Gaël Clichy, les Londoniens s’exposent aux contres des Citizens. Sur un ballon perdu par Lampard, Mario Balotelli part seul au but. Etonnant de rapidité, le Rital, qui a largué tout le monde, manque son un-contre-un face à Cech. Dommage. Comme quand il engueule Nasri en toute fin de mi-temps après que le Français a choisi de donner le ballon à Zabaleta. Mi-temps.
Tevez, enfin de retour
Double sanction à la pause pour Super Mario : un « ferme ta gueule » de Nasri avant de rentrer aux vestiaires, et une deuxième mi-temps passée sur la touche après avoir été remplacé par … Gareth Barry. Un choix tactique discutable qui n’empêche pas les Citizens d’attaquer la seconde période comme ils ont commencé la première. La domination est là, mais l’efficacité elle, fait toujours défaut. Nasri, après un amour de débordement, touche la barre d’un centre-tir. Les Mancuniens font le siège du but des Blues, mais la seule véritable attraction de cette seconde période coté skyblues, c’est l’entrée de Tevez à la place de De Jong à la 65ème minute. Sauf qu’à ce moment là, les fans font déjà la gueule. En effet, sur un corner mal relancé et grâce à une bousculade de David Luiz sur Barry, et à une déviation malheureuse de Yaya Touré, Gary Cahill ouvre le score contre le cours du jeu. Le stade est silencieux. Et le reste jusqu’à un quart d’heure de la fin, et une main d’Essien dans la surface. Tranquille, Agüero trompe Cech d’un joli contre-pied, et sonne la révolte. Dzeko entre en jeu, les offensives mancuniennes se multiplient au même rythme que les sorties aériennes de Cech. Costaud tout au long du match, Samir Nasri voit ses efforts récompensés à la 85ème minute. Reculé, le Français sollicite un une-deux majuscule avec Carlos Tevez, qui conserve le ballon en pivot, puis redonne à son partenaire, qui file devant le but et pique son ballon. Le stade exulte, le Français enlève son maillot et crie son bonheur. Que les joueurs de United se le disent : il faudra transpirer pour battre ce Manchester City renversant.
Par Swann Borsellino