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Nasri, amor, amor

Par Raphael Gaftarnik et Mathias Edwards
4 minutes
Nasri, amor, amor

Une première période à l'avantage de Romains stériles, une seconde à l'avantage de Citizens qui ont su concrétiser leurs temps forts. En football, c'est le dernier qui parle qui a raison. Et ce soir, Samir Nasri a fait fermer un paquet de gueules à l'Olimpico.

AS ROMA

De Sanctis (6) : Les plus tatillons oublieront ses interventions décisives de la première mi-temps au profit de son placement sur le but de Nasri. Mais à 37 ans, Morgan a encore bouché quelques coins.

Manolas (7) : Un colosse grec, fort, solide, et presque héros si sa tête n’avait pas heurté le poteau. Depuis, il dilate ses narines de rage.

Yanga Mbiwa (5,5) : Mapou a quelque peu été éclipsé par la performance de son jeune compère dans l’axe. Une vieille rengaine.

Holebas (6,5) : A cavalé toute la rencontre pour tenter de faire oublier son duel manqué dès les premiers instants. Bien tenté, mais c’est cramé. Holebas, bas les masques.

Maicon (5,5) : Douglas est un acteur qui joue l’esbroufe en tentant quelques percées en solitaire, mais n’assume pas lorsqu’il s’agit de satisfaire sa défense en attaquant Nasri. Catherine Zeta-Jones connaît le même problème.

Nainggolan (7) : Son nom le place quelque part entre Passepartout et DBZ. Son jeu aussi : une dégaine de plouc, mais une puissance folle quand il active ses pouvoirs.

Keita (6,5) : Seydou, c’est bien placé, c’est efficace. C’est qualité Keyta.

Pjanić (5,5) : Un match où l’inspiration lui a clairement fait défaut. Et dire que la frappe de Nasri, c’est lui qui aurait dû la mettre…

Ljajić (4,5) : Du ballon, mais peu de jugeote lorsqu’il s’agit de trouver le cadre. L’Adem pas cérébral.

Gervinho (7 puis 4) : Comme pour les combinaisons de nageurs, il sera bientôt prouvé que son front améliore la pénétration dans l’air. Inarrêtable en première mi-temps, petit Gervais en seconde.

Totti (5,5) : Une passe laser à destination d’Holebas dès la 3e minute, un peu de combat avant la chute de Rome. Et donc de son emblème.

Manchester City

Hart (8) : Une partie démarrée par un « Come on, boys ! » digne de Tim Riggins, dès l’avant-match. Invincible, il a sorti des arrêts de grande classe quand la situation l’exigeait. « Ain’t No Love, in the Hart of the City. »

Zabaleta (6,5) : Marine Le Pen condamne-t-elle les actes de torture perpétrés sur l’Argentin par le côté droit romain en première période ? Pas évident. Surtout qu’à l’instar de Nicholas Brody, le latéral a prouvé qu’il n’y avait rien de plus dangereux qu’un homme blessé, en assassinant ses tortionnaires à la 86e.

Demichelis (7) : Même avec une nuque dégagée, le chouchou de Manuel Pellegrini garde une sacrée tête à tourner dans des films de hard amat’. Son sauvetage de la 72e est d’ailleurs déjà interdit au moins de 18 en Italie.

Mangala (6) : En première période, le Français a tellement reculé, qu’il a plus joué en position de capo de la Curva Nord que de stoppeur. Meilleur après la pause, lorsque la tendance s’est inversée.

Clichy (6) : Ni débordé défensivement ni tranchant offensivement, le Français n’est pas sorti décoiffé de la pelouse de l’Olimpico.

Fernando et Fernandinho (6,5) : Le Nando’s de Manchester propose un « Jumbo Platter » . Soit deux poulets entiers marinés durant 24 heures dans de la sauce peri-peri. À se partager, comme les Nandos de City l’ont fait avec le milieu de la Roma.

Navas (6) : Le Tzigane de City a attendu 28 ans pour partir de chez lui. Préparez-vous donc à subir Kendji Girac pendant encore au moins dix piges.

Nasri (9) : Si l’équipe de France ne le rend « pas heureux » , ce n’est pas le cas de la Ligue des champions. Discret en première période, lorsque le milieu romain étouffait celui de City, Samir a sorti la tête de l’eau après la pause. Et pas n’importe comment. Le superbe but de la qualif’ à l’heure de jeu, la passe déc’ de l’humiliation à la 86e.

Milner (6) : Une dégaine de livreur de chez Darty. Celui qui doit passer chez vous « entre 8h et 17h » . À Rome, il a sonné à l’heure de jeu, pile au bon moment pour déposer son écran devant Nasri, lui laissant tout le loisir d’allumer De Sanctis. Le contrat de confiance.

Džeko (5) : Le Bosnien a pesé, mis quelques coups, provoqué, mais s’est montré maladroit dans le dernier geste, comme lors de son face-à-face raté de la 39e. Cheick Edin Diabaté.

⇒ Le compte-rendu du match

⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions

Lucas, Digne de confiance

Par Raphael Gaftarnik et Mathias Edwards

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