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Nasri, Adebayor, Clichy : les douces revanches de Manchester City

Par Nicolas Jucha
Nasri, Adebayor, Clichy : les douces revanches de Manchester City

Depuis qu'il est sous pavillon émirati, Manchester City est au sommet du foot anglais quand Arsenal tente de rester dans les places d'honneur. Symbole de la passation de pouvoir : les meilleurs Gunners comme Samir Nasri qui signent à Manchester. Avec un léger goût de revanche pour les Citizens.

Tout le monde ou presque se souvient du sprint d’Emmanuel Adebayor en 2009, pour aller célébrer un but devant les supporters d’Arsenal. Le Togolais venait de rejoindre City et de participer à la crucifixion de son ancien mentor Arsène Wenger 4-2 à l’Etihad Stadium. Pour enfoncer le clou, l’Africain avait essuyé ses crampons sur la tête de Robin van Persie. En mai 2012, c’est Samir Nasri qui a à son tour tancé les Canonniers. Sans violence, tout dans le verbe : « Il me semble qu’ils n’ont rien gagné depuis plusieurs années maintenant. J’ai fait le pari de rejoindre un grand club et de me battre pour ma place sur le terrain, et je l’ai réussi. J’espère maintenant que les fans d’Arsenal pourront s’y faire et m’oublier. » Le même été que Nasri, Gaël Clichy avait lui aussi quitté Arsenal pour Manchester City, imité en juin par Bacary Sagna, alors en fin de contrat à Londres. L’Emirates Stadium serait-il le bagne et l’Etihad un paradis ? 


Arsenal et Manchester City, pas la même catégorie ?

Pour Sylvain Distin, qui joue en Premier League depuis 2001, l’explication est relativement simple. « On juge toujours sur les prestations du moment, et actuellement, City gagne des titres, est dans la course chaque année » , rappelle le défenseur d’Everton. « Même si cela ne retire rien aux mérites d’Arsenal, présent depuis longtemps au plus haut niveau, aucun joueur ne signe dans un club pour son histoire. On se base sur le moment présent et on évalue le challenge sportif, le côté financier, ou l’équilibre entre les deux. » Or, entre un club qui a remporté deux championnats en trois ans et l’autre qui n’a raflé qu’une Cup en une décennie, le choix est simple, surtout quand le premier paie mieux.

« Tous les clubs qui ont un gros pouvoir financier attirent les meilleurs joueurs. Les politiques de recrutement, mais aussi salariales d’Arsenal et City sont totalement différentes. Les clubs ne sont pas comparables : à City, il y a 25 internationaux confirmés, le club est au top depuis cinq ans grâce à un gros investisseur, alors qu’Arsenal mise plutôt sur les jeunes, c’est plus un club vendeur et probablement le seul à avoir une balance de transfert positive en haut de la PL » , analyse Distin, pour qui Arsenal « fait évoluer les joueurs » , quand Manchester City les recrute au top. Pour l’ancien défenseur de Manchester City (2002-2007), les choix de carrière de Nasri, Clichy ou Sagna sont logiques : « Si Manchester City paie trois fois plus et gagne des titres, le joueur n’a aucune raison de refuser d’y aller. Manchester City, c’est le plus gros budget de la Ligue en termes de masse salariale, il n’y a pas de surprises. » La théorie est simple mais solide. Bill Borrows, écrivain sportif anglais et supporter de Manchester City, y fait écho : « Si aujourd’hui, on va à Arsenal pour acheter leurs meilleurs joueurs, c’est parce qu’eux n’aiment pas dépenser et que nous, on peut le faire… » 


Quand Manchester City complexait face à Arsenal

City peut aujourd’hui acheter presque n’importe quel joueur, mais depuis 2009, force est de constater que les Citizens font régulièrement leur marché à Londres. Une sorte de revanche pour Bill Burrows : « Arsenal n’a jamais connu la relégation, et surtout a su se faire une place grâce à un jeu d’influence dans l’Establishment anglais. Quand j’étais gosse, un match de City à Arsenal était perdu d’avance. Entre 1975 et 2011, Manchester City n’a pas gagné une seule fois sur la pelouse d’Arsenal et il a fallu attendre le XXIe siècle pour que lesCitizenspuissent rivaliser avec lesGunnerssur et en dehors du terrain. » Et pour l’auteur de Premier League Legends, la domination londonienne « était juste une question d’argent… »

Un peu comme le FC Barcelone et le Real Madrid qui, il y a plusieurs décennies, se sont écharpés à propos de Di Stéfano, Manchester City et Arsenal ont un contentieux historique cristallisé sur un joueur : « City avait un joueur nommé Tommy Caton, un potentiel capitaine pour l’équipe d’Angleterre (plus jeune joueur à avoir atteint les 100 matchs en Première Division, à 19 ans en 1982, ndlr). Quand City a été dans le dur, avec une relégation en 1983, Arsenal en a profité pour l’acheter contre 500 000 livres. » Si bien qu’aujourd’hui, « pour les fans de City de ma génération, chaque joueur que nous prenons à Arsenal au sommet de sa forme, c’est une sorte de vengeance suite au « larcin » d’Arsenal avec Caton. » Mais la vengeance n’a pas toujours la même saveur, selon l’écrivain sportif : « Franchement, d’Adebayor, Sagna, Clichy et Nasri, seul Nasri vaut le prix payé, voire Clichy si on est gentil… »

Mercer, Kidd, Niall Quinn : Arsenal, fournisseur historique de Manchester City

L’attrait des Gunners pour City n’est cependant pas un caprice de riche, mais plutôt une tradition. « Arsenal méprise ceux qui ne lui sont plus utiles. Et quelques-uns de ces « rejets » ont trouvé leur bonheur à Maine Road : Joe Mercer a été le plus grand manager de l’histoire de City après une carrière de joueur à Arsenal, Brian Kidd, actuel adjoint de Manuel Pellegrini, a vécu certains des meilleurs moments de sa carrière à Maine Road après avoir joué pour lesGunners. » La liste de Burrows est longue, elle comporte pêle-mêle « David Rocastle, Niall Quinn… mais aussi des joueurs qui n’étaient pas forcément jetés par Arsenal, comme Patrick Vieira, David Seaman, Nicolas Anelka, Kolo Touré ou encore Paul Dickov. » Ce dernier, auteur d’un but décisif en barrages pour la montée en Premier League en 1999, est selon Borrows « le joueur qui a permis à City d’être attractif pour les investisseurs » en remontant en Premier League. Et pour l’auteur anglais, la dynamique enclenchée par Dickov a encore de beaux jours devant elle : « Arsenal ne rattrapera pas City de sitôt et ferait même mieux de regarder par-dessus son épaule et surveiller Manchester United et Liverpool. »

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