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Napoli, la vie sans Cavani

par Eric Maggiori
Napoli, la vie sans Cavani

Après trois saisons et un paquet de buts marqués sous le maillot napolitain, Edinson Cavani a fait ses bagages, direction Paris. Le Napoli, désormais entraîné par Benítez, entame clairement un nouveau cycle, où les ambitions sont désormais à la hauteur des investissements possibles.

64 millions d’euros. C’est un sacré trésor. Un sacré trésor à investir sur le marché des transferts, grâce aux dollars qataris. Le Napoli se retrouve dans une situation paradoxale. Son buteur, et qui plus est joueur décisif, Cavani, s’en est allé. Le peuple napolitain, qui tente de s’auto-persuader que le buteur ne leur manquera pas, parce que son choix a été uniquement motivé par l’argent, va toutefois devoir apprendre à vivre sans lui. Mais, parallèlement, la cession de l’attaquant uruguayen ouvre de nouvelles possibilités. Aurelio De Laurentiis a fait du Napoli, en à peine une décennie, l’un des clubs au bilan économique les plus sains du pays. Et les 64 millions d’euros encaissés par la vente de Cavani sont un véritable bonus à exploiter. Non pas que le président partenopeo ait l’intention de tout claquer d’un coup. Ce n’est certainement pas son genre. Mais avec 64 millions (qui viennent s’ajouter aux millions déjà empochés suite à la qualification en Ligue des champions), il y a de quoi se faire plaisir. Un gros joueur devrait arriver en attaque, tandis que Benítez a gratté deux ou trois autres noms sur une petite liste. C’est le début d’une vie sans Cavani. Pas forcément une vie meilleure (ça, seul le temps le dira), mais une vie différente, ça, c’est déjà une certitude.

Une C1 et deux C3

Cavani n’est évidemment pas le seul à avoir quitté la Campanie cet été. À la fin de la saison, Walter Mazzarri a fait ses adieux, avec une signature plus ou moins attendue à l’Inter. L’homme du renouveau a un nom : Rafa Benítez. C’est lui, l’ancien de Liverpool et de Chelsea, qui va être chargé de gérer « l’après-Cavani » . D’ailleurs, il s’agit plutôt d’une bonne chose que le départ de l’attaquant coïncide avec celui du coach. Au moins, le nouvel entraîneur en poste n’a pas à regretter Cavani, puisque, au final, il ne l’aura jamais eu sous ses ordres. Benítez n’a donc pas besoin de reconstruire. Il doit juste construire. Construire un Napoli à son image, le façonner, tout en repartant des bases solides édifiées par Mazzarri. « J’essaierai de faire encore mieux que mon prédécesseur » , a d’ores et déjà annoncé Rafa, lors d’une interview exclusive accordée ce samedi à la Gazzetta della Sport. Une affirmation plutôt osée, puisque Mazzarri, lors de cette dernière saison napolitaine, est arrivé à la deuxième place du classement. Faire mieux, c’est donc aller chercher le Scudetto. Un pari ambitieux, très ambitieux, même, mais pas impossible. Car Benítez a de l’expérience.

Sa première aventure italienne, à l’Inter, n’a pas été un grand succès. Il est arrivé dans une Inter qui avait déjà tout gagné, et qui n’a pas su se renouveler. Il a toutefois décroché deux trophées en cinq mois sur le banc nerazzurro (une Supercoupe d’Italie et un Mondial des clubs), mais son passage n’aura pas gravé l’histoire du club. En revanche, ses expériences à Valence, Liverpool et Chelsea ont fait de lui l’un des coachs les plus titrés du panorama européen avec, entre autres, une C1 et deux C3 dans sa vitrine personnelle. À Naples, Benítez va donc tenter d’aller titiller la Juve, mais aussi de jouer le coup à fond sur la scène européenne. D’où, également, le recrutement de joueurs étrangers, comme Mertens, Callejón ou encore Raùl Albiol. « Pour être compétitifs à un certain niveau, il faut des joueurs avec une expérience et une qualité internationales » , a-t-il précisé. Reste que son puzzle, s’il prend forme au fur et à mesure des jours, n’est pas encore complet. Mais ne devrait pas tarder à l’être.

Deux nouvelles arrivées

De fait, le départ de Cavani libère une place fondamentale sur le front de l’attaque. Mazzarri était habitué à jouer avec un trio devant. D’abord Lavezzi et Hamšík en soutien de Cavani, puis Hamšík et Pandev (ou Insigne) derrière l’Uruguayen. Le Slovaque est toujours là ( « il peut atteindre le niveau de Gerrard et Lampard » , assure Rafa), et deux nouveaux joueurs offensifs, Mertens et Callejón, sont arrivés. Selon le coach espagnol, Callejón devrait avoir un rôle de finisseur, tandis que Mertens serait plutôt l’homme de la dernière passe. « Callejón a des déplacements de finisseur, selon moi il peut terminer à 20 buts. Mertens, lui, va surprendre tout le monde avec ses passes décisives » , a détaillé Benítez. Alors, quoi ? Cela veut dire que Callejón va remplacer Cavani, et basta ? Non. Benítez veut plus. Il veut un véritable buteur. Peu de noms sur la liste, mais uniquement des noms dignes des ambitions napolitaines : Leandro Damião, Jackson Martínez, Džeko ou Higuaín. « Il manque encore un avant-centre. Ce qui est sûr, c’est que deux attaquants vont encore arriver : un qui finalise les actions, et l’autre qui tourne autour de la pointe » assure le technicien.

Deux joueurs en plus, c’est dire qu’il va y avoir embouteillage sur le front de l’attaque. Mais Benítez a prévu le coup. Il a déjà en tête son Napoli : un 4-2-3-1, avec un avant-centre pur, et trois joueurs à vocation offensive. On peut imaginer un trio Mertens-Callejón-Hamšík, avec un buteur « à la Cavani » devant. Excitant. Évidemment, Benítez n’entend pas tout révolutionner. Le Napoli s’est créé une identité au cours des dernières années, avec notamment ce pressing cher à Mazzarri, et ces contre-attaques éclair souvent emmenées par les joueurs de couloir. Benítez encore : « Je ne changerai pas les caractéristiques de ce groupe : les contre-attaques sont un patrimoine de l’équipe. » En tout cas, l’entraîneur espagnol voit ici un projet à long terme. De Laurentiis lui a même dit qu’il n’était « pas obligé de gagner dès sa première saison à Naples » . Sympa. Mais le bonhomme n’est pas du genre à décevoir les attentes. Partout où il est passé, on l’a souvent critiqué, et pourtant, il a toujours gagné quelque chose. À Naples, les tifosi, peut-être pour ces deux raisons, l’ont déjà adopté. À lui de leur faire oublier Cavani.

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