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Napoli-Fiorentina, entre déçus de l’Europe

Eric Maggiori
Napoli-Fiorentina, entre déçus de l’Europe

Cet après-midi, le Napoli reçoit la Fiorentina au stadio San Paolo. Il s’agit là de la confrontation entre le troisième et le quatrième de Serie A, mais aussi entre deux formations qui ont salué la Coupe d’Europe cette semaine. De quoi laisser des traces, peut-être.

Il y a des éliminations logiques, parce que l’on a perdu face à beaucoup plus fort que soi. Et puis il y a celles qui font mal, parce que l’on se dit qu’on était tout près du but. Le Napoli et la Fiorentina viennent de vivre cette deuxième catégorie d’élimination. Jeudi soir, Florentins et Napolitains ont dû dire adieu à l’Europa League, mais ils l’ont fait la tête haute. La Fiorentina, après avoir arraché le nul à Turin, a cru longtemps pouvoir accéder aux quarts de finale, devant son public. Le 0-0 tenu jusqu’à vingt minutes du terme aurait suffi. Mais Andrea Pirlo est passé par là. Son coup franc génial a mis fin aux ambitions florentines. Clap de fin pour cette saison. Naples a pratiquement vécu la même situation. Le but de Pandev inscrit en début de match a permis au Napoli de refaire son retour face au FC Porto. Par la suite, les joueurs de Benítez ont eu de nombreuses occasions, comme au match aller. Mais à ce niveau-là, on ne peut pas se permettre de rater autant d’opportunités. Porto a été d’un cynisme implacable. Deux buts inscrits coup sur coup ont annihilé les espoirs de doublé de Benítez, déjà vainqueur de la compétition l’an dernier avec Chelsea. Bilan de la soirée : il n’y a plus qu’une seule équipe italienne en lice en Coupe d’Europe, la Juventus. La meilleure équipe italienne, finalement. Mais au courage, le Napoli et la Fiorentina auraient mérité mieux. Bien mieux.

Des points perdus en route

Pas le temps de s’apitoyer sur leur sort. Les deux formations retrouveront l’Europe en août prochain. Vraisemblablement Ligue des champions pour Naples, et Europa League, encore, pour la formation viola. À moins d’un chamboulement terrible au classement lors de la dernière ligne droite, ce qui paraît tout de même peu probable. Bref, aujourd’hui, il s’agit bien d’un match de championnat d’Italie. Dix points séparent actuellement les deux équipes. Un gouffre. Pourtant, sur le terrain, cet écart conséquent ne s’est pas toujours ressenti. Naples et la Fiorentina sont deux équipes avec un vrai point commun : celui de ne pas avoir suffisamment recueilli par rapport à ce qu’elles ont produit. Le Napoli, notamment depuis le début de l’année 2014, a eu tendance à laisser filer des matchs qu’il aurait largement dû remporter. Des exemples ? Oui, beaucoup trop. Le nul 3-3 face à l’Udinese, alors que les Azzurri menaient 2-0, le 2-2 concédé à Bologne avec égalisation de Bianchi à la 90e minute, le 1-1 à domicile contre le Genoa en ayant mené au score pendant plus d’une heure, et le 1-1 à Livourne, là aussi en ayant mené 1-0. Quatre équipes contre lesquelles la Juve aurait pris douze points, et contre qui Naples n’en a pris que quatre. C’est bien là la grande différence entre le bientôt triple champion d’Italie et la formation partenopea : l’une ne loupe pas un coup, l’autre en loupe beaucoup trop.

Un défaut partagé avec la Fiorentina, donc. Trop souvent, l’équipe de Montella a raté le coche, notamment pour monter dans le wagon de tête qui mène vers la Ligue des champions. On garde en tête les nuls concédés lors des dernières semaines face à Parme à la dernière minute (2-2), et les récentes défaites contre Cagliari (1-0), l’Inter (2-1) et la Lazio (1-0). La course a évidemment été pénalisée par les blessures de Mario Gómez et Pepito Rossi. Avec ces deux joueurs disponibles sur l’ensemble de la saison, la Fiorentina aurait certainement pu prendre des points lors de certaines rencontres où elle a été incapable de faire la différence. Il suffit de regarder le Fiorentina-Juventus de jeudi soir pour s’en convaincre : dans ce genre de matchs bloqués, ce sont souvent les grands champions qui font la différence. La Juve avait Pirlo.

Avant-goût de la finale

Quel est donc l’enjeu de ce Napoli-Fiorentina ? Il y en a plusieurs. Une chose est certaine : ces deux formations ne luttent désormais plus pour la même chose. Le Napoli veut la deuxième place de Serie A actuellement occupée par la Roma, tandis que les Florentins veulent consolider leur quatrième place et résister aux assauts de l’Inter et de Parme. Le rythme imposé par la Roma de Rudi Garcia oblige la formation de Benítez à s’imposer aujourd’hui. Depuis hier soir et la victoire des Giallorossi sur la pelouse du Chievo, l’écart entre les deux clubs est de six points, mais la Roma, au terme de cette 29e journée, comptera encore un match en moins, à disputer contre Parme début avril. Un faux pas napolitain aujourd’hui risquerait de compromettre quasi définitivement la course à la deuxième place.

Pour la Fiorentina, l’enjeu, c’est évidemment de ne pas gâcher toutes les belles choses accomplies lors de la première partie de saison. Produire du beau jeu, c’est honorable et respectable, mais il faut qu’au bout du compte, cela serve à quelque chose. Or, si les Florentins semblaient à l’abri il y a encore quelques semaines, les retours en force de l’Inter et de Parme ont changé la donne. Les Nerazzurri sont revenus à un petit point, les Gialloblù à deux longueurs, mais avec un match en retard. Au vu du calendrier favorable des Interisti lors des prochains tours (Atalanta, Udinese, Livourne, Bologne, Sampdoria), la Fiorentina a tout intérêt à ne pas se planter.

Enfin, cette rencontre du San Paolo a un dernier enjeu. Il s’agit là d’un avant-goût de la finale (inédite) de Coupe d’Italie, qui aura lieu à la fin du mois de mai au stadio Olimpico. Qui l’emportera aujourd’hui prendra forcément un petit avantage psychologique sur l’autre, même si la finale aura lieu dans deux mois et que de nombreuses choses se seront produites d’ici là. Et puis, point final, ce Napoli-Fiorentina sera l’occasion de voir un magnifique duel entre Gonzalo Higuaín et Mario Gómez. La dernière fois qu’ils se sont croisés sur un terrain de football, c’était le 25 avril 2012. Real Madrid-Bayern Munich, demi-finale retour de Ligue des champions. Autre temps, autres enjeux.

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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Eric Maggiori

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