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- 3e journée
Naples seul en tête, Milan miraculé
Vainqueur 2-0 de l'Atalanta, le Napoli a pris seul la tête de la Serie A, profitant notamment du nul entre l'Inter et la Juventus, cet après-midi. Le Milan AC, mené 2-0 à Turin à la 88e minute, est allé arracher le nul, 2-2. Incroyable.
Le Napoli dit merci à l’Inter, merci à la Juve, et dit ciao à tout le monde. Les Napolitains sont ce soir seul en tête de la Serie A, grâce à leur succès 2-0 obtenu face à l’Atalanta. La victoire a été longue à se dessiner. Très longue. On a même pensé que l’Atalanta allait parvenir à réaliser un gros coup en venant chercher un point au San Paolo. Et puis, à 25 minutes du terme, Benítez a décidé de faire entrer en jeu Marek Hamšík, qu’il avait tenu à préserver en vue de la Ligue des champions et des prochaines échéances. Et là, le match a changé. En l’espace de dix minutes, l’Atalanta a été balayée, l’entrée de Hamšík changeant radicalement la partie. Higuaín a d’abord fait chavirer le San Paolo, puis l’expulsion de Cigarini, milieu de terrain de l’Atalanta, a orienté quasi définitivement l’issue de la partie. Une partie qui s’est virtuellement ponctuée avec le deuxième but inscrit par Jose Callejón, qui inscrit là son troisième but en autant de matchs de Serie A. 2-0, net et propre, et un succès qui semble presque large alors que, jusque-là, la partie avait été plutôt équilibrée.
En effet, Benítez avait opté pour un turn-over important car, dans quelques jours, un choc dingue avec le Borussia Dortmund l’attend. Ainsi, le coach espagnol fait débuter Cannavaro, Armero, Dzemaili et Mertens, alors que ces derniers n’avaient pas encore disputé la moindre minute jusqu’ici. Hamšík, lui, est laissé sur le banc. La première période est équilibrée : Naples penche à gauche, avec Armero et Mertens qui balancent centre sur centre. Et l’Atalanta ? Bonaventura et Denis font le job sur le plan offensif, et les défenseurs réussissent à contrôler sans trop de soucis les assauts napolitains. En fait, il manque la folie d’un Hamšík, clairement. En seconde période, les Bergamaschi auraient même la possibilité de prendre l’avantage grâce à une magnifique frappe de Denis sortie par Reina. C’est presque le tournant du match. Derrière, Benítez lance dans le bain Hamšík. Le Slovaque, cinq minutes après son entrée en jeu, est à l’origine de l’action qui amène au but de Higuaín. Puis l’expulsion de Cigarini, et le deuxième but de Callejón (déjà chouchou du San Paolo), qui tue définitivement le match. Trois matchs, trois victoires, 9 buts marqués, 2 encaissés. En attendant les matchs de la Fiorentina et de la Roma, demain, le « Real Napoli » est seul en tête de la Serie A. Applaudissements.
Balo l’homme des pénos
Applaudissements (mitigés) aussi pour le Milan AC. Une équipe complètement folle, avec des joueurs fous. Ce soir, Milan est passé par tous les états. L’émotion, avec le retour de Kaká, la détresse, avec les deux buts du Torino, l’espoir, avec le pion de Muntari, le stress, avec le péno de Balo, et enfin la joie, avec l’égalisation finale. 2-2 sur la pelouse du Toro. En soi, pour une équipe qui « vise le Scudetto » (c’est Adriano Galliani qui le dit), ce n’est pas un résultat particulièrement favorable. Mais vu la façon dont le match s’est déroulé, on pourrait presque parler là d’un triomphe. À la 88e minute, Milan était mené 2-0. Et c’était logique. La victoire du Toro aurait été tout sauf un scandale. Et puis, un but plutôt litigieux de Muntari a ranimé une équipe qui se voyait déjà rentrer aux vestiaires avec la tête dans les chaussettes (oui oui, c’est possible). Milan s’est alors mis à pousser, pousser, pousser. Et, à la dernière seconde du temps additionnel, Poli se fait faucher dans la surface. Pénalty indiscutable. Pratique : Milan a dans ses rangs un mec qui n’a jamais raté un seul péno dans toute sa carrière. Mario Balotelli ne faillit pas, et trompe Padelli. Un point, sur le plan comptable, c’est mieux que zéro, forcément, mais c’est surtout un point importantissime sur le plan psychologique. Et à quelques jours d’un premier match en Ligue des champions, c’est ce qu’il fallait.
Un seul mot, avant tout : Kaká. Quatre ans après son dernier match avec le Milan AC, le Brésilien fait son grand retour sur une pelouse de Serie A. On se croirait dans un rêve. Pour son tout premier match en Serie A, en 2003, Kaká s’était imposé 2-0 sur la pelouse d’Ancône. Là, c’est une toute autre histoire. Le Torino n’est pas venu pour faire de la figuration. L’équipe de Ventura mise essentiellement sur la vitesse de Cerci, qui met en grande difficulté Muntari sur son aile droite. Pas de grosse occasion en première période, mais un gros coup dur pour Milan : la blessure de Montolivo, contraint de sortir juste avant la pause. Prémices d’une seconde période catastrophique. Après seulement deux minutes de jeu, D’Ambrosio ouvre le score après avoir enrhumé Zaccardo (ah, tiens, il est là, lui). Milan n’arrive pas à construire et Balo est dans un mauvais soir. Le deuxième but turinois, inscrit par Cerci (joueur magnifique lorsqu’il est dans un bon jour), semble achever définitivement la bête rouge et noire. Dans la foulée, Padelli réalise une énorme parade face à Balotelli, façon de dire aux Milanais que ce n’est résolument pas leur soir. Mais en fin de rencontre, l’incroyable se produit. Muntari, d’abord (euh, hors-jeu, monsieur l’arbitre ?), puis Balo, ensuite. Milan s’en sort indemne. Mais Allegri a encore du taf.
Les résultats :
Inter – Juventus 1-1
Icardi 73′ / Vidal 75′
Napoli – Atalanta 2-0 Higuaín 71′, Callejón 81′
Torino – Milan 2-2 D’Ambrosio 47′, Cerci 71′ / Muntari 88′, Balotelli 96′
Eric Maggiori