- Serie A
- J2
- Napoli-AC Milan (3-2)
Naples retourne Milan
Bien en place et remarquablement efficace offensivement en première période, Milan s'est effondré dans le second acte. La faute à un Napoli finalement trop au-dessus du lot collectivement et individuellement.
SSC Napoli 3-2 AC Milan
Buts : Zieliński (53e, 67e), Mertens (80e) pour le Napoli // Bonaventura (15e), Calabria (49e) pour Milan
Leurs retrouvailles ont fait parler et cogiter à peu près tout le monde en Italie. Potes pour la vie depuis leurs années communes au Milan, Carlo Ancelotti et Gennaro Gattuso s’adorent. Mais se mesuraient pour la première fois l’un à l’autre sur un banc de Serie A. Un match à distance où Rino a longtemps cru faire la loi. Mais ce samedi soir, le Napoli d’Ancelotti avait des tripes et du talent à revendre en seconde période. Trop pour le Diavolo, qui a dû courber l’échine, après avoir pourtant mené deux à zéro.
Bonaventura, Karaté Kid
Gonzalo Higuaín a beau avoir dit ciao à la Juventus, le supporter napolitain type ne verse toujours pas dans le pardon. Forcément, Pipita se bouffe d’entrée son habituel bouillon de sifflets, mais l’Argentin encaisse les huées avec flegme, comme à son habitude. Ça n’empêche pas Milan de souffrir en début de rencontre, alors que Callejón, Allan, puis Insigne canardent tour à tour les cages de Donnarumma.
Tout cela est bien joli, mais Milan serre plutôt bien les fesses derrière, en attendant que l’ouragan napolitain s’essouffle. Ce qui ne manque pas d’arriver quand Suso centre pour Borini, dont la remise de la tête trouve Bonaventura, qui signe une demi-volée façon taekwondo. Folie et Mawashi-Geri pour Milan, qui regonfle alors les pectoraux. Les Lombards remettent le pied sur la sphère et montent en puissance techniquement, tandis que Naples a un mal de chien à trouver Arkadiusz Milik, qui trottine un peu dans le vent. Frustré, le Polonais se décide alors à envoyer tout seul comme un grand un pétard sur le but milanais, mais Donnarumma, vigilant, préserve l’avantage des siens.
Électrique Zieliński
Ancelotti hausse légèrement les sourcils d’agacement sur son banc, mais ses poulains ont du mal à réimprimer leur tempo sur le match. Tout le contraire de Milan, qui met même à l’amende le Napoli collectivement. Biglia envoie une galette pour Suso, qui lance Calabria dans la surface. Ce dernier plante alors le second pion milanais de la soirée. Les Partenopei sont proches de caler, mais remettent rapidement de l’essence dans le moteur. Le pressing se fait plus tranchant, Insigne remontre le bout de son nez et Zieliński conclut l’affaire, en envoyant une frappe croisée dans les filets des Rossoneri.
Bonne nouvelle pour Naples : le Polonais ne fait que s’échauffer. Quelques minutes plus tard, il snipe Donnarumma d’une volée synonyme d’égalisation, qui électrifie le San Paolo. Sonné, Milan se recroqueville façon porc-épic et paie cash son excès de frilosité. Allan met Mertens sur orbite et les Azzurris’offrent la passe de trois. Le pion du KO pour le Napoli, qui s’offre un come back épique et sa seconde victoire en autant de matchs de Serie A. De quoi permettre à Ancelotti de rappeler à l’élève Gattuso qu’il va devoir cravacher tactiquement s’il compte un jour égaler le maître.
SSC Napoli (4-3-3) : Ospina – Mário Rui, Albiol, Koulibaly, Hysaj – Allan, Hamšík, Zieliński – Callejón, Milik, Insigne. Entraîneur : Carlo Ancelotti.
AC Milan (4-3-3) : Donnarumma – Rodríguez, Romagnoli, Musacchio, Calabria – Bonaventura, Biglia, Kessié – Borini, Higuaín, Suso. Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Résultats et classement de Serie APar Adrien Candau