- Ligue des champions
- J6
- Groupe F
- Naples/Arsenal (2-0)
Naples, la vie est trop injuste
En dominant Arsenal chez lui en fin de match (2-0), Naples a presque fait le job. Il n'a manqué qu'un but aux Italiens pour rejoindre les 8es, mais même réduits à 10, les Gunners n'ont jamais vraiment flippé.
Naples – Arsenal (2–0) G. Higuaín (72′), J. Callejón (92′) pour Naples En ces temps difficiles, compter sur l’OM pour la qualif’ paraissait moins raisonnable que de croire au père noël. Dans un San Paolo au premier étage complètement dégarni, les Napolitains pouvaient certes décrocher eux-mêmes le sésame, mais pour cela il fallait gifler le solide leader de la Premier League. En ouvrant le score par Higuaín à un quart d’heure du terme et en tenant courageusement sa courte victoire, Naples a fait ce qu’il a pu. Puis il a espéré que les Marseillais résistent aux assauts allemands, ce qu’ils ont fait jusqu’à la 87e. La bande à Benítez en a alors remis une couche, trouvant la faille au bout du temps additionnel par Callejón. Dans ce groupe de la mort, les Italiens auront fait bonne figure, mais il leur a manqué ce fameux « petit quelque chose » . Ils feront partie des candidats à la C3.
Jeu direct vs Toque
En envoyant Wilshere, Ramsey et Walcott sur le banc, Wenger affiche toute sa confiance au coup d’envoi. Les locaux et leur maillot sauce moutarde doivent eux toujours faire sans Reina dans les bois et sans Hamšík à l’animation. D’entrée, la partie est agréable : rythmée, engagée et équilibrée. Naples décide de presser haut pour gêner les relances de la défense des Gunners, et de lancer Pandev et Higuaín à la moindre récupération de balle. C’est comme ça que ce petit génie de Mertens sert le Macédonien, dont la frappe du gauche est trop mollassonne. Côté Arsenal, rien de nouveau. Arteta et les siens tentent de mettre en place leur toque style. L’Espagnol et Rosický enchaînent les passes courtes, le ballon circule bien jusqu’à atteindre Giroud dans la surface. Le tir du banni grenoblois est puissant mais en plein sur Rafael, qui dégage comme il peut. Bien en place, les équipes sont deux blocs difficiles à bouger. Une fois, Maggio réussit à s’échapper dans le dos de Gibbs, mais le capitaine italien caresse mal le ballon et foire son lob. D’un dégagement foireux, Szczęsny passe lui à une tête non cadrée d’Higuaín de la cagade. La belle, la vraie.
À un but de l’exploit
Au retour des vestiaires, la bande à Arsène évite la phase fougue napolitaine de la première période et pose immédiatement le pied sur le ballon. Tiki-tiki, Özil entre dans la surface et sert Flamini, devancé d’un rien par la défense locale. Alors, Naples se rebelle. Benítez change de plan en lançant le petit Insigne à la place de Pandev. Immédiatement, il y a plus de mouvement, et donc plus d’espaces créés. Armero en profite, s’échappe à gauche et se présente face à Szczęsny, à qui il fait une passe pépère. Bon. De l’autre côté, Callejón montre enfin sa tronche et prend sa chance, mais son tir passe du mauvais côté du poteau. C’est au tour d’Higuaín d’entrer dans la surface et de bombarder. Au-dessus. Au Vélodrome, l’OM plie mais ne rompt pas. Les Napolitains le savent et intensifient leur assaut. Et forcément, la délivrance vient d’El Pipita, d’un enchaînement contrôle-frappe en pivot dont il raffole (73e). Un but en or, suivi d’une expulsion d’Arteta pour un second carton jaune. Incapable d’en faire plus malgré la supériorité numérique, Naples se contente de tenir sa victoire en espérant que l’OM résiste. But de Grosskreutz. Benítez saute de son banc et demande à ses joueurs de partir à l’abordage. Callejón double la mise dans le temps additionnel (92e), mais c’est trop tard. Naples ira défendre sa chance en Europa League. Et dire que le Zénith et Galatasaray se sont eux qualifiés avec 6 et 7 points. Chienne de vie.
Par Léo Ruiz